Les pauvres… Pourtant ils en ont fait des efforts pour les étudier, les concevoir, les mettre en production, pour, à l’arrivée, une réussite plutôt moyenne, voire nulle. Mais aujourd’hui, il semblerait qu’elle ait une seconde chance !

Pourtant on ne peut pas leur reprocher de manquer de personnalité, bien au contraire, puisque il s’est même avéré, pour certaines, qu’elles en eurent trop ! Quelques exemples :

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– Golf Rallye : Quel bel exemple, apparu dans un but d’homologation en Rallye (GrA). VW à radicalisé la gueule et le châssis… mais ils ont oublié le moteur ! Le G60 était volontaire, mais le surpoids lui a donné des performances digne de la GTI 8s… rajoutez le prix élitiste… un bide… qui reprend toute sa valeur aujourd’hui ! Une Rallye étant devenue une valeur sure et sa côte devient la plus élevée de la voiture du peuple !

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– La Visa GTI + BX Sport – GTI – GTI 16 : Un châssis efficace et vivant, un moteur plein de bonne volonté, un poids léger, des perfs honorables, une campagne de pub osée (la Visa sur le Sous marin…!) oui mais voilà, une physique ingrat avec ses 5 portes. Puis niveau glamour, on avait plus l’habitude de croiser une Visa ou une BX dans la France profonde et rurale, conduite par Alphonse et Raymonde, plutôt que sur les parking des lieux branchés ! Bref elles ont été victimes de l’image vieillissante de Citroen … raté ! Mais pensez y pour un futur achat puisque le ringard devient tendance, elles deviennent digne d’intérêt et il était temps qu’on s’en rende compte.

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– Sierra XR4i : Une belle gueule pour la Sierra, 3 portes, un style qui était plutôt réussi. Ford y a recyclé le V6 2.8i de la Capri (vieux, gourmand et lourd en taxe avec 15 cv, mais il fallait bien épuiser les stocks !), fort de 150 ch, il offrait à la Sierra des perfs lui permettant de tenir le choc face aux concurrentes énervées. Mais l’ennemi venait de l’intérieur avec une Escort XR3 et RS1600 plus compacte, plus légère et au sommet de sa forme. Et pour les « Gtistes », la Sierra ne deviendra que réellement sportive avec l’arrivée de la Cosworth qui marquera réellement le violent décalage avec l’Escort.

– VW Corrado : Hé oui, le coupé Corrado fut un échec commercial. Moins de 100.000 exemplaires vendus à travers le monde… comparés aux 800.000 Scirocco, forcément, ça calme ! Surtout dû à son positionnement « haut de gamme » et un prix de vente élevé. Un peu à l’image d’une 924 quelques années avant. Une sportive chez VW ça devait rester abordable ! Menfin, quelques années plus tard, ils nous refaisaient la même avec une Phaéton qui se prenait pour une Audi ! Ca a bien changé depuis !

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– 405 T16 : Une simple raison à son échec, le prix et la fiabilité… Au total 1046 voitures sortiront des usines. Mais fragiles, trop fragiles… La caisse est aujourd’hui devenue un vrai collector, encore abordable, mais difficile à trouver.

– Safrane Bi-turbo : Le V6 PRV passait par les ateliers de Hartge puis revenait sous le capot de la Safrane. Ses 268 ch lui donnaient de quoi tenir tête aux routières allemandes … Mais pas longtemps, du moins tant que ça ne cassait pas… et si le moteur tenait le choc, la boite rendait l’âme ! Positionné en haut de la gamme, l’entretien était couteux, mais surtout, difficile…! Et le prix décourageait ceux qui réfléchissaient trop, une 540i ou une E 320 avaient déjà fait leurs preuves. A savoir qu’après cette expérience, Hartge a juré de ne plus jamais bosser pour un constructeur (Ils ont fait ce qu’ils pouvaient avec le budget alloué par Renault et le PRV… Pas facile quand même !) Aujourd’hui elle se traine sa mauvaise réputation, et sa côte s’en ressent, alors profitez en.

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Bien sûr il y en eu d’autres, et généralement les raisons de leur échec ont été les mêmes. Le look, le prix , la fiabilité ou les perfs. Mais toujours, pour chacune d’entre elle, un problème d’image. L’un des meilleurs exemples, toutes ces sportives japonaises débarquées en 80’s et 90’s, qui, malgré les quotas imposés, manquaient cruellement d’image.

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Tous ces échecs commerciaux prennent leur revanche aujourd’hui. En effet, une fois atteint l’âge de la collection, ou de la maturité, comme vous voulez, leur rareté en font des pièces de choix. Elles ont encore l’avantage d’une côte basse, pas grand monde n’y pensait lorsqu’elles se pavanaient dans les hall des concessionnaires, et on n’y pense pas moins en fouillant les sites de petites annonces ! Un juste retour finalement, mais profitez en avant que leurs côtes s’envolent !

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