Une supercar, et pas n’importe laquelle… Celle qui a marqué les années 90 de par sa bestialité toute « Lamborghinienne ». Elle faisait peur, son caractère, sa rudesse, son moteur, sa gueule, jusqu’à son nom… Diablo !

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Pourtant sa tache était loin d’être simple. Elle se devait de remplacer la légendaire Countach, la bête des 80’s.

C’est le même centre de style qui va se charger des lignes, Bertone, au travers de la main de Marcello Gandini. Après le choc visuel de la Countach, la Diablo met la seconde couche ! 1m10 de « basseur »… pour presque du double en largeur… Elle est impressionnante de violence… Et ses portes en élytres font rêver les petits garçons, et font de celui qui les manipule un être divin et sexuellement attirant aux yeux des femmes !

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La Diablo, c’est comme regarder Massacre à la Tronçonneuse seul, dans une maison isolée au fond d’une forêt par une nuit de pleine lune ! Ca impressionne et ça fait flipper… La caisse est a peine civilisée et elle se fait un malin plaisir de le montrer… En gros, faut pas la faire chier, sinon elle te met minable !

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Et ce bruit… Le V12 est toujours en LP, Longitudinale Posteriore, qui lui donne justement cette allure et ce cul si caractéristique… C’est qu’il faut le rentrer le 5,7 l et ses 492 ch !

Elle débarque dans les concessions au Taureau en 1990… Et elle n’en fera aucune de concessions… Pas d’ABS mais un 0 à 100 en 4 secondes et une V-max de 325 km/h… c’est 1 de plus que la F40… Mais ça suffit pour lui voler le titre de voiture la plus rapide !

93, arrivée de la version VT à transmission intégrale. L’occasion de faire revoir le freinage par Brembo (toujours pas d’ABS) et les supensions par Koni. Sort aussi une exclusive version « SE 30 Special Edition » qui voit sa puissance passer à 525 ch et son poids maigrir de 125 kg. 150 exemplaires, enfin, 122 + 28… Puisque les 28 dernières feront 580 ch grâce à l’apport d’une ligne compétition et seront affublées du code « Jota »… Pour la petite histoire, le célèbre Jota chez Lambo signifie donc « J » en espagnol et ce « J » était l’appendice utilisé par la FIA pour spécifier une voiture de course.

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95, une version roadster débarque au catalogue ainsi qu’une version SV (Super Veloce) qui offre 520 ch et un logo SV qui courre le long des flancs de la carrosserie.

98, la marque tombe sous le commandement de VAG et tout s’accélère… La Diablo perd ses phares escamotables au profit de modèles fixes sous plexi empruntés à… la Nissan 300 ZX ! L’année suivante, la VT adopte ce nouveau look. L’intérieur est revu, et l’ABS fait enfin son apparition. Le V12 reste en 5,7 l mais adopte le système d’admission variable VVT. Il offre 530 ch et permet au missile de passer sous la barre des 4 secondes sur le 0 à 100. L’année suivante, pendant que la SV reçoit un petit cure de jouvence la VT est remplacée par la GT… sensée servir d’homologation pour une GT1 qui ne restera qu’à l’état de proto…! Ouais, ça devenait compliqué dans la famille Diablo … Enfin 80 GT routières furent cependant produites. Le V12 cubait 5.992 cm3 pour 575 ch. Sa ligne devenait réellement brutale (si, si c’est possible !)avec notamment une prise d’air qui venait fleurir sur le toit.

En 2000 Audi, à qui VAG a confié la tutelle de Lamborghini, simplifie la gamme en une seule et unique Diablo VT 6.0 qui ne sera qu’une ultime évolution. Elle gagne en facilité ce qu’elle perd en caractère et bestialité, mais la Diablo devient alors presque utilisable au quotidien, fiable et civilisée … Une sorte de mulet de la Murcielago qui ne va pas tarder à pointer le bout de son capot 2 ans plus tard !

Quant à la Diablo revue et corrigée par SP Engineering, elle reçoit juste une ligne complète… Ho mon Dieu !

© SP Engineering: 2001 Lamborghini VT 6.0 in Balloon White from SP Engineering on Vimeo.