Impossible de tenir un site sur l’automobile sans parler d’elle. On a tous eu, gamin, une miniature, un poster, un t-shirt… A son effigie. Elle vient de fêter ses 50 ans cette année, et a traversé les années, en sachant se mettre au gout du jour, conserver ses spécificités, et elle a la spécialité de rajeunir année après année !
Bon, vous avez deviné, il s’agit bien de Sa Majesté 911. Les lignes ont évolué (heureusement, ou pas…!). Ses hanches, sa taille, son poids, sa puissance… tout a grandi. Elle est devenue un vrai missile sol-sol. Elle a même perdu ce qui avait charmé certains et effrayé les autres, son sale caractère, avec les fesses cherchant dans les situations délicates, ou en cas d’optimisme exacerbé, à passer en premier pour voir ce qu’il se passe devant.
Elle a développé sa motricité, pourtant déjà pas mal, vu son architecture avec le moteur en guise de sac à dos. Elle a gagné en réactivité et précision malgrès son train avant déchargé. Bref les ingénieurs en ont fait, au fil du temps, une arme ultime toujours autant désirable, mais à la précision devenue chirurgicale. Elles sont toutes belles à leur façon. La finesse de l’originale, la 901, qui perdra son « 0 » (Tombé par terre, c’est la faute à Voltaire, le nez dans le ruisseau… C’est la faute à Peugeot !) et qui deviendra 911. Même déguisée en canard sur la Carrera RS, elle restait d’une pureté inouïe qui contrastait avec une efficacité et une bestialité à faire pâlir une Countach sous amphet’… La Porsche est une ballerine, la Lambo a pour emblème le taureau et ça lui va bien !
La 930 turbo et son décalage horaire entre votre pied droit et l’escargot énervé, qui envoyait la déferlante qui s’ensuivait, à tel point que Porsche fut obligé d’y imposer la boite 4 à ses débuts… Le temps de renforcer la nouvelle à 5 rapports qui ne tenait pas le coup ! Trop de couple ! Couple qui déboulait sans préavis, vous plaquant au siège, alors que votre pied droit était soudé au plancher depuis plusieurs secondes ! Il fallait lire le mode d’emploi avant, et apprendre à anticiper, sous peine de se faire piéger. Esthétiquement son aileron digne d’une table de camping, et des hanches… La suivre avait quelque chose de sexuel ! Un peu comme Monica Bellucci en robe moulante, vue de dos ! C’est bon, relevez vous.
La 964… qui modernise un dessin qui semble inchangé. Et la turbo 3.6… Dantesque ! Même Will Smith n’a pas pu y résister dans Bad Boys..!
La 993 qui perpétue le refroidissement par air du Flat 6, un bruit devenu aussi mythique que son enveloppe. La pureté de la ligne poussée à son paroxysme. La plus belle pour encore une grosse majorité de Porschistes. Avec, en guise de bouquet final la bestiale GT2… Pas les versions lisses et chargées à la testostérone des modèles qui suivront, non, une vraie bête échappée des circuits, avec un aileron qui t’en met plein la figure et des extensions d’aile tout juste rivetées !
La 996, la mal aimée… Porsche veut rendre sa dernière née, la Boxster, légitime. Ses designers lui affublent un regard qui sera celui de la 996 deux ans plus tard … Sacrilège ! C’est à la petite soeur de ressembler à sa grande soeur, et non l’inverse… Ca n’a aucun sens, mais il vaut mieux avoir un bouteille à moitié pleine qu’à moitié vide… Histoire de point de vue, mais perso, je l’aime bien la 996 ! Finalement, et ce n’est que mon avis (Défoulez vous dans les commentaires, je suis prêt pour le fight), mais les Porschistes sont susceptibles, surtout quand il s’agit de la 911 ! La version S est probablement la plus belle de la génération 996. Plate, large, trapue… homogène quoi !
Un petit mot pour les monstres qu’ont été les GT1… Née avec une face avant de 993, elle bascule en 996… Mais que leur est t’il arrivé ?! A l’époque le GT est à son paroxysme, les différents règlements offrent aux constructeurs une liberté de conception, obligeant juste, et aujourd’hui on sait que pour la plupart d’entre eux, ce ne sera que sur papier, une production routière. Et malgré tout, certains l’ont fait ! Commercialiser une engin de circuit, débarrassé des peintures de guerre et du numéro sur les portes. Porsche en fut l’un des premiers ! Une version routière… Enfin routière… C’est vite dit ! Probablement l’engin le plus ultime que la marque ait produit (Hormis la fameuse 962 mais commercialisée sous le label Dauer) ! Un véritable monstre, impossible d’exploiter sur route ouverte, ni sur circuit si vous n’êtes pas pilote professionnel ou kamikaze… Un délire d’ingénieurs ! Mais quel engin !
Puis la 997, et enfin la dernière 991. Elles séduisent plus par leurs fiches techniques. Les défauts qui ont justement fait le charme et le mythe de la 911 ont été gommés, on touche à la perfection, les footballeurs aiment la turbo, mais Porsche a pensé aux passionnés avec les RS, devenues les terreurs des journées piste !
Parfait daily pour amateurs friqués, chefs d’entreprise ou people en manque de couverture de Voici ! La 911 est devenue le vecteur d’image idéal, puisque moins « Bling Bling » qu’une Ferrari ou une Lamborghini, moins exclusive qu’une Maserati ou une Lotus… En plus elle est confortable et fiable !
Enfin, sans oublier celles qui ont, indirectement, contribué à perpétuer la légende, Speedster, Jubilé, Leichtbau, Targa… Sans parler des versions préparées, Ruf, 9FF, Gemballa, Almeras… Un vrai couteau Suisse, si vous ne trouvez pas la version qui vous correspond c’est que vous ne faites pas d’effort !
Et j’oublie les versions compétition, les Carrera Cup, les Flat Nose, la 935, Moby Dick… Bref, tout a déjà été dit et répeté. Mais finalement on ne s’en lasse pas.
Alors joyeux anniversaire Miss 911 et à dans 50 ans…!
Crédits photos & vidéos : Porsche