Dantesque… Je suis fan de la sonorité d’un turbo… Le sifflement, la décharge… La sensation aussi, à l’ancienne, le côté plat et poussif qui précède le fameux coup de pied au cul ! Et plus c’était violent, plus on en redemandait ! Et l’Alfa qui suit, croyez moi, vous allez en redemander !

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Le groupe Fiat fut l’un des plus gros partisans de la turbine. Uno Turbo ie, Croma Turbo, Tempra, bien sur, la Lancia Delta, la Thema, l’Alfa 75, 155 et 164. Puis le coupé Fiat a repris le flambeau. Enfin bref, en Italie, le turbo, on connait… Bon, ils ont plus de mal à faire passer les watts au sol, mais ça c’est une autre histoire…!

Parce que l’Alfa 155 fut celle de la révolution, à tous les sens du terme… Celle qui fit perdre à Alfa une grande partie de ses « alfistes » qui partirent alors chercher leur bonheur de l’autre côté du Rhin, là ou les voitures étaient restées des propulsions… Hé oui, la 155 fut la berline transalpine qui remplaçait la 75, lui faisant perdre la propulsion au profit de la traction… Le coeur sportif perdait au passage une partie de son âme… Heureusement il lui restait encore le V6 Busso maison…! Mais pour combien de temps encore ?!

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Alors forcément, le passage aux roues avant motrices, donnait du fil à retordre… Moteur de caractère, train avant sous estimé, c’est cool, en ligne droite et quand on y va molo sur la pédale de droite. Enfoncez la, roues braquées, et vous êtes bons pour le tout droit et les pneus à changer ! Et quand vous devez maitriser la charge et les coups de couple d’un turbo… Inutile de vous faire un dessin ! Alors chez Alfa, ils ont copié les copains de chez Lancia, et du coup, ont ressorti les 4 roues motrices qui avaient fait le bonheur et l’efficacité de la Delta HF Integrale.

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Puis ça a surtout permis de civiliser la 155 et son 2.0 turbo, qui, lui aussi, n’était autre que celui de la mythique Lancia. Il perdait 13 chevaux en adoptant le catalyseur, mais bon, il en restait quand même encore 192. Le Garett T3 offrait un couple généreux et un overboost temporaire, mais surtout, il avait gardé un caractère à l’ancienne. Vous savez un lève tard ! 1000 tr, le machin ouvre seulement un oeil ! 2000, et il baille en s’étirant tranquillement… 3000 et il balance tout ce qu’il a dans la turbine, soufflant à s’en décrocher les palettes et propulsant la berline vers l’avant avec rage. Haaa c’était bon quand même ce caractère… C’était quand même plus vivant que ces turbos actuels se faisant passer pour un mazout, poussant dès le ralenti, certes, mais totalement lisses ! Avec en cadeau, un potentiel de préparation généreux ! Sans parler du bruit, rauque et métallique… Ca donne envie de rouler en Alfa turbo…! Et quand vous aurez vu celle qui suit, propriété de Luboslav Fedor, vous aurez du mal  résister à l’appel des Cuore Sportivo… 

© Jakub Hrdlicka

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