Une Volvo 240, c’est fait pour mener promener maman et les enfants en toute tranquillité et sérénité. Nulle envie de rouler vite, juste se rendre au repas dominical chez belle maman. Elle fera de vous un homme sérieux, sensé, le gendre idéal, qui met la sécurité de sa petite famille dans ses priorités… Et sur un circuit ? Ca donne quoi une Volvo ?

En 82, quand Greger Patterson engage sa Volvo 240 Turbo à Silverstone pour une manche du RAC Tourist Trophy, ça a bien fait rire tout le monde ! Surtout quand le turbo prend feu et que la caisse  se retrouve obligé d’abandonner… Mais les performances étaient là, et le potentiel de caisse est indéniable.

L’année suivante le Thomas Lindström Racing fait pression sur le constructeur, et ça fonctionne. La Volvo Motorsport Division voit le jour et une 240 T grA participe à quelques manches de l’European Touring Car Championship. En 84 la marque est officiellement présente en ETCC. La 240 et son B21ET un 2,1 l turbo de plus de 300 ch ne font plus rire. Ils gagnent les courses et donne du fil à retordre aux BMW 635csi et Jaguar XJS V12 du TWR allant même jusqu’à rafler le titre en 85 !

L’histoire de Volvo en touring car était en marche. Et même si la marque n’a pas le palmarès de Porsche ou BMW, il n’empêche que leur physique de brique a fait d’elles des caisses à part, attachantes sur piste, capable de coup d’éclat. Le constructeur, n’a d’ailleurs jamais hésité à prendre des paris audacieux, comme les breaks 850 en BTCC. Bref Volvo en course, savait utiliser le buzz et séduisait les spectateur.

Sur la route, la marque a peut être payé un physique discret, trop orienté sécurité, solidité et confort. Rien de sportif dans tout ça, mais certains aiment et ont su apprécier le caractère des Volvo « turbalisées ». Une Volvo turbo, c’est un virus, et y goutter, c’est tomber amoureux… Vous pouvez me croire !

© Pete Ruppert & signatures éventuelles

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