Dans la série on sort les bougies, le cake et on chante haut et fort Happy Birthday, voici que débarque Alpina. En effet, la discrète marque fête cette année son cinquantième anniversaire. 50 ans que le sorcier Allemand s’occupe de rendre les BMW encore plus exclusives…
Alpina, à ses débuts, c’était un fabricant de machines à écrire mécaniques, jusqu’au début des années 60, époque où la marque peine de plus en plus à résister à l’invasion de la concurrence électronique asiatique.
C’est alors que Burkard Bovensiepen le fils du créateur, décide de s’orienter vers le développement d’un moteur à double carbus Weber pour le glisser sous le capot d’une BMW 1500. Le patron de BMW est séduit et la marque, tout en continuant la fabrication des ses machines, devient sous traitant pour Béhème. En 64 Alpina revend ses actifs à Vorwerk… Groupe allemand qui connaitra le succès grâce à son robot Thermomix. Et en 65, la marque Alpina Burkard Bovensiepen KG. est créée pour se spécialiser dans la préparation mécanique en étroite collaboration avec BMW.
Dans le but d’asseoir sa notoriété et former ses ingénieurs, Alpina lorgne du côté des circuits et de la compétition en voitures de tourisme. Ainsi à la fin des 60’s, les Alpina commencent à monter sur les podiums et remporter courses et championnats. Les pilotes sont séduits, et les voitures sont confiées à Jacky Icks, Derek Bell, James Hunt, Hans-Joachim Stuck, Niki Lauda… entre autres.
La réputation est au rendez vous, à tel point que BMW fait appel aux sorciers de Buchloe pour venir en aide à ses ingénieurs dans le but de faire sortir une version allégée de la 3.0 CS, celle qui deviendra la 3.0 CSL. Le préparateur propose également des programmes à la carte, et certains clients s’offrent des modèles « coursifiés » qu’ils homologueront pour la route. Alpina, indirectement, devient ainsi préparateur, tout en restant exclusivement tourné vers la course.
En 77, la marque décide d’abandonner la compétition pour s’orienter vers la route. Et l’année suivante voit débarquer 2 modèles, basés sur des BMW qui ont reçu une séance de muscu mécanique. La 1ère est la B6 une série 3 E21 qui reçoit un 6 en ligne réalésé en 2.8 l pour 200 ch. Les performances sont au rendez vous et la voiture séduira 324 acquéreurs. La 2ème sera basée sur la série 5 E12, la B7. Le 6 en ligne reçoit un turbo KKK K27 qui lui souffle dans les pistons pour sortir 300 ch et en faire la berline la plus rapide du monde ! Rapidement, le bloc se retrouve sous le capot de la série 6 et de la nouvelle série 5 E28.
Les partenaires se développent et un importateur s’occupe de distribuer les voitures au Japon. En 1983 le ministère des transports Allemand reconnait Alpina comme constructeur auto à part entière.
Depuis Alpina fait son petit bonhomme de chemin, retournant en compétition, puis repartant. A la pointe de la technologie la marque est à l’initiative des pots catalytiques, des boites à gestions électroniques et des diesel biturbo à haut rendement.
Aujourd’hui Alpina vend plus de 1500 voitures par an, notamment en Allemagne, au Japon et en France… Nan je déconne, aux USA où les modèles sont vendus en tant que BMW.
Pour les anecdotes, sachez que depuis 1979, Alpina est également spécialisée dans l’import et la négoce de vins.
En 1980, BMW South Africa décide de proposer une alternative à la M3 qui n’est pas importée sur son marché. L’idée est d’implanter le 6 en ligne 3.2 l de la série 7 sous le capot de la E30. Mais les ingénieurs rencontrent des difficultés pour faire rentrer un si gros moteur dans une si petite caisse… Jusqu’au moment où ils apprennent qu’Alpina y est parvenu. Ainsi, les 333i spécifiques à l’Afrique du Sud seront une extrapolation de l’Alpina.
En 91 le concept BMW Nazca C2 recevra le V12 5.0 l de la B12. Même chose 2 ans plus tard pour la version spider qui aura elle le même bloc réalésé en 5.7 l par Alpina. 10 ans plus tard, la marque rééditera en équipant le X5 4.6iS du V8 de l’Alpina B10.
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