Oli est devenu officiellement mon « dégotteur » de vidéos pompelup ! C’est donc lui qui m’a envoyé ce coupé Audi qui, une fois n’est pas coutume, n’est pas taggé du logo Quattro sur le postérieur. Cela ne l’empêche pas de rentrer dans la catégorie couillu…
Kamei, n’en déplaise aux jeunes pubères adeptes des « Need For Speed » ou autres lectures prônant les préparations modernes post-apocalyptiques, est l’un des préparateurs et équipementiers les plus anciens que peut compter notre vieux continent. C’est en 1939 que Karl Meier (KArl MEIer) fonde son officine et commence à fabriquer des accessoires pour VW, notamment sa Coccinelle. Cet ancien de chez Opel, se lie d’amitié avec Ferdinand Porsche. Il fera d’ailleurs partie de l’équipe qui étudiera la Type 166, plus connue sous le nom de Schwimmwagen, véhicule amphibie dont l’étude fut imposée par le 3ème Reich… Faut dire qu’à l’époque, les VW faisaient fureur !
Bref, c’est dans les 60’s que Kameï se tourne vers les équipements sportifs. D’abord avec un habillage de volant en cuir… Vous savez ces trucs à la moumoute qu’on trouve chez Norautal ?! Puis il développe son activité avec des baquets des des housses plus enveloppantes.
Dans les 70’s les kit carrosseries commencent à pointer le bout de leur plastique. Et toujours sur la Cox. 75 sera l’année charnière (Bonne année 75…!) avec Kéké Rosberg, la course auto, les monoplaces, et la Golf GTI… Oui, on rentre dans la cour des grands !
80’s, le tuning fait son apparition… Kameï y trouve son compte sans pour autant abandonner les circuits avec Audi et VW, mais également Porsche ou BMW. En 98 Kamei présentera et proposera son Beetster, version décapotable au pare brise tronqué de la Beetle. Ce sera un bide ! En parallèle les kit proposé par Kameï sont restés bloqués dans les 80’s… C’est devenu vieux et ringard. Alors la marque retournera à ses 1ers amours, limitant le futile pour refaire de l’utile… Becquets, enjoliveur de sortie d’échappement, paupières de phares, coques de rétros, mais surtout, les coffres de toit, qui sont aujourd’hui devenus l’activité unique de Kameï. Tout ça, c’était pour votre enrichissement culturel…
Il n’empêche que quand on voit ce qu’ils ont fait et ce qu’ils sont devenus… Oui, on a envie de pleurer ! Alors, on s’intéressera exclusivement aux 80’s et notamment, l’une qui courrait sous les couleurs de préparateurs, en l’occurence, le coupé Audi 80 2.0 l. Le 5 cylindres, sortait de chez Nothelle et grimpait à plus de 8500 trs pour offrir 240 ch. La caisse arborait fièrement les couleurs vives de Kameï qui couvraient un kit alors bien méchant. Notamment composé d’un spoiler digne d’un chasse neige Autrichien et d’élargisseurs d’ailes qui ont dû servir d’inspiration à Nakaï San.
En attendant, de nos jours, c’est redevenu tendance, ça hurle et ça fait se dresser le duvet ! Et elle lime toujours l’asphalte en Belgian Youngtimer Cup. Ca a quand même plus de gueule qu’un coffre de toit.
© belgian-motorsport – Photos via Martijn Wouters & signatures éventuelles.
La sonorités du 5 cyl le must 😛
« A l’époque les VW faisaient fureur » celle là m’a laissé sur le cul!!!