Dans les 90’s les constructeurs japonais attaquent les sportives européennes. Supra, RX7, NSX, 3000 GT… Elles viennent se battre à grands coups de turbo et de technologie avant-gardiste contre une élite italienne et allemande. Et pour gagner leurs gallons, elles n’hésitent pas à aller tenter leur chance sur 24 h !
Hé oui, les sport protos c’est bien, ça fait parler de la marque, mais difficile pour le fan de faire un rapprochement avec les sportives routières, Mazda s’en est rendu compte en 91… La victoire de la 787 a fait le buzz, de la pub pour le roto, mais ça n’a pas fait vendre beaucoup de RX7 dans l’hexagone ! Et comme les constructeurs japonais lancent l’offensive au début des 90’s, proposant chacun son missile bardé de technologie et de watts, il faut bien montrer qu’elles sont capables d’aller se frotter aux habituelles références que sont Porsche, Ferrari, Lamborghini ou autres Lotus.
Comme l’Europe n’a pas encore succombé à la mode des touge, drift, wangan, japan car, Gran Turismo, Initial D et tout le bazar, le meilleur moyen, c’est donc d’aller affronter les européennes sur leur propre terrain de jeu, la course, le GT et l’endurance. Ca tombe bien puisqu’en 93, l’épreuve sarthoise réouvre ses portes aux GT qui n’avaient plus foulé les Hunaudières depuis quelques années !
C’est comme cela qu’Honda, avec quelques résultats probant en ADAC GT tente le coup en 94 par le biais du Kremer Racing. 1ère participation de la marque dans la Sarthe avec 3 voitures engagées en LMGT2. Au final, les résultats seront honorables, 14, 16 et 18ème au général (6, 7 et 9ème en GT2), suffisamment que la maison mère prenne les choses en main pour l’année suivante. Et là, on passe aux choses sérieuses… Une voiture est engagée en LMGT2, confiée au Team Kunimitsu, pendant qu’Honda se charge des 2 autres qui elles, vont courir en LMGT1.
La LMGT2 se contente de son V6 de 3.0 l atmo, qui, une fois revu, développe 380 ch pour un poids de 1043 kg. La GT1, c’est pareil… avec 2 turbos ! Au final, elle offre 650 ch et de gros espoir à la marque. Mais en endurance, la puissance ne fait pas tout… et au bout des 24h, c’est la LMGT2 qui se paye la 8ème place au général, la victoire de classe et le bonheur de se targuer les 2 voitures d’usine qui ont souffert de problèmes mécaniques, mais aussi une Skyline GT-R LMGT1 qui finit à la 10ème place, ainsi que la Supra LMGT1 qui elle, se contentera de la 14ème !
Quoiqu’il en soit, la GT1 reste un bel engin, une machine de guerre qui aurait pu mériter une 2nde chance. Honda n’a pas souhaité retenter sa chance, laissant à nouveau le Team Kunimitsu engager sa GT2 qui ne fera pas mieux qu’une 16ème place au général.
Allez, je vous propose de réembarquer dans cette trop rare NSX GT1, et des envolées de son V6 biturbo qui hurle à plus de 8500 trs…
Enjoy…
© DC5RKatey & genchari7 / Photos via signatures
Putain quelle époque!!!
J’ai l’impression qu’on a su faire des chouettes bagnoles de courses jusqu’à la fin des années 90 et qu’ensuite on a perdu la recette…
Ouais c’est un peu ça. Après c’est devenu la course à la puissance, l’appui, l’efficacité… C’est devenu trop sérieux…