Alors je vous l’accorde, une Mercedes SL R107, signée AMG, avec un V8 de 6.0 l de 385 ch, c’est déjà une caisse spéciale. Mis à part que celle-ci bénéficie d’un petit détail supplémentaire qui lui donne une peu plus d’exclusivité… Son ancien proprio…

Déjà la 560 SL… Elle n’a été distribuée que sur le marché U.S. et sur commandes spéciales au Japon. Sous son capot, le V8 qui animait de notre côté de l’Atlantique, les grosses 560 SEC et SEL. Un 5547 cm3 de 300 ch à 5000 trs… voilà, on se rapproche plus du Caterpillar que du moteur de moto ! Son truc, c’est le couple, le cruising et la file gauche de l’autoroute. Surtout qu’en partant chez l’oncle Sam, le V8 se retrouve adapté aux contraignantes normes anti-pollution. Il perd 73 ch dans l’opération… 227 ch pour les matheux ! Pour le sport, vous repasserez !

Sauf, quand ce dernier passe par la case AMG… Il perd sa bride, en échange d’une cylindrée en hausse. Celle ci a été swappée avec le V8 6.0 l de la 300E 6.0 AMG. Il passe en culasse double arbres, accompagnés de 32 soupapes et s’aère les conduits avant d’expirer dans une ligne libérée. Au final, les canassons sont de retour, au nombre de 385… Ca commence déjà à causer, surtout pur une caisse de 1986.

Enfin, cela ne nous dit toujours pas à qui appartient cet exemplaire. L’un des 3 sortis des ateliers AMG. Son proprio a fait  refaire la sellerie, le beige d’origine a été remplacé par un gris profond. Même chose pour les placages qui reprennent la couleur de ceux plus modernes de la E55 AMG. Les jantes sont des 3 parties. Enfin, un différentiel s’occupe de la motricité… Car le pilote qui cruisait à son volant n’est autre que Michael Schumacher.

Si le coeur vous en dit, pour un peu plus de 300.000 €, elle peut dormir dans votre garage…

© Rémi Dargegen