Entre nous, qui se souvient, ou à déjà entendu parler, ou a le cousin d’un ami du frère de l’oncle de sa cousine qui se souvient de la Maserati Barchetta ? Pas grand monde hein ? Tentons aujourd’hui de rendre ses lettres de noblesse à ce bolide insolite !
En même temps on ne peut pas en vouloir au cousin de l’ami… Au frère du cousin… Au chien du… Bref, trop compliqué ! On ne peut donc en vouloir à personne de ne pas se souvenir de cette voiture. La Maserati Barchetta a été produite seulement à 17 exemplaires, ou 13, ou 9… Pas moyen de trouver 2 fois le même chiffre… Si seulement tout le monde pouvait se mettre d’accord aussi !
« Mais enfin Père Castor ?! C’est quoi cette grosse tatane rouge avec une règle de maçon sur la coffre ? » Alors tu vois Pimprenulle, cette tatane rouge symbolisait plus ou moins le retour à la compétition au début des années 90 de Maserati… Et cette tatane verte c’est celle qui va ta partir dans la tronche si tu vas pas ranger ta chambre tout de suite ! Laisse donc papa travailler !
Les gosses… Bref, l’aventure entre Maserati et Citroën a laissé des trous dans le portefeuille de la marque. Alejandro De Tomaso, repreneur de l’époque, se démène tant bien que mal pour la faire vivoter avec ce qu’il a. C’est à dire pas grand chose. Principalement du resucé de 222. Enfin je veux dire biturbo… Non Ghibli… Enfin appelez la comme vous voulez de toute façon c’est la même bagnole !
Pendant que les marques concurrentes sortent des supercars toutes plus incroyables les unes que les autres, De Tomaso décide de lancer une formule monomarque pour essayer de se refaire la cerise. Problème : La 222 (et dérivés…) n’a pas une image de voiture de course et donc pas assez forte pour porter un championnat sur ses épaules. Seul subsistera le moteur V6 2.0L Biturbo double arbre, qui trouvera place dans une barquette de frites conçue chez les italiens de Synthesis Design. Le chiffres parlent d’eux-mêmes : 315 cv, 775kg… Ça fait un rapport de… Faites donc le calcul. Je ramasse les copies à la fin de l’heure.
©statesidessupercars
La formule aurait pu probablement marcher si le mini championnat n’avait pas été dominé pendant ses 2 pauvres années d’existence par le même bonhomme. John Nielsen, pilote danois qui a une victoire des 24H du Mans à son actif (mais pas que…). Le mec a gagné toutes les courses la première année, et a remporté le championnat la deuxième année. Enervant ? Vous ne croyez pas si bien dire, il se murmure que les boîtiers électroniques des voitures auraient été modifiés pour pénaliser Nielsen.
Bref, toujours est-il que comme on ne sait pas vraiment combien d’exemplaires sont sortis des usines, on ne sait pas combien sont toujours en circulation. Quelques uns ont été convertis en street legal comme l’atteste cette vidéo, mais on n’en sait pas plus. Donc si vous voyez une grosse tatane rouge qui fait du bruit, prêtez l’oreille et ouvrez l’oeil ! Car il se pourrait bien que vous passiez à coté d’une rareté méconnue !
©MinaBassilious
©King Rose Archives
©Carrossimo
© Photos :Oliver Sudden & Signatures eventuelles