La Ferrari 250 LM aurait pu connaître le même sort que sa grande sœur 250 GTO. Une reine des circuits, un palmarès à s’en faire péter les pistons, la célébrité, le champagne, les putes et la coke… Mais l’histoire en a décidé autrement !
1963. Enzo Ferrari sent le vent tourner en sa défaveur quand Ford dégaina sa GT40 et Shelby sa Cobra Daytona pour la saison 1964 d’endurance. Comme le gazier n’est pas vraiment du genre à se laisser impressionner, il décida de fabriquer une berlinette à moteur central arrière sur la base de la 250P (comme proto, intelligent non?)
Elle sera équipée du V12 Colombo 3.0 l de 320 ch en position centrale arrière (Ah je l’ai déjà dit ?). Avec à peine 820 kg sur la balance, elle était taillée pour la piste et pour aller chasser du chrono en GT. C’est d’ailleurs expressément pour cette catégorie que Enzo l’avait imaginée. On dira qu’il a essayé de posticher la CSI (ancien nom de la FIA, pas les experts Miami hein ? On postiche pas Horatio Kane !) en prétextant qu’elle n’était qu’une 250P avec un toit.
Oui mais voila, s’il y a une chose à laquelle le Commendatore n’avait pas pensé, c’est que la carambouille opérée avec la CSI quelques années plus tôt n’allait pas se reproduire. En d’autre termes, le fédération n’homologua pas la 250 LM en GT comme ils l’avaient fait pour la 250 GTO. Condamnant la berlinette à courir en catégorie proto contre des petits copains bien plus puissants.
Ceci étant, elle compte quand même un paquet de victoires entre 1964 et 1967, dont Le Mans en 1965. Mais chez Féfé on cherchait une remplaçante à la 250 GTO, et elle resta dans son ombre pendant toute sa carrière. Aujourd’hui elle reprend du poil de la bête sur le marché des enchères et rejoint bientôt sa grande sœur, atteignant prés de 15 millions de dollars ! Nous on préfère les voir lutter sur une piste…
©Richard Thompson III on Vimeo / Photos : Patrick Ernzen ©2015 Courtesy of RM Sotheby’s