Aujourd’hui, on va combler un vide… Même si ça peut sembler du réchauffé, il était juste impensable qu’on ne vous parle pas de berline qui a le plus marqué le cinéma français. Non, je ne parle pas de la DS de Fantomas, encore moins de la 21 2L turbo de Patrick Chirac, mais bel et bien de la Peugeot 406 de Daniel, le seul taxi qui ne fume pas noir !

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Avant de commencer, je mettrais de côté une quelconque notion de jugement cinématographique… même si je suis persuadé que Besson aurait largement dû s’arrêter au 1er opus… allez, le 2ème si on est gentil ! Dire qu’un 5ème débarque l’année prochaine… 

Enfin bref, la star aujourd’hui, c’est la Peugeot 406 qui a servi de base aux 2 premiers épisodes de la longue série. Une phase 1 dans le 1er et une phase 2 dans le 2ème et le 3ème.

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L’histoire, pour les 3 troglodytes qui seraient passés à côté, c’est celle de Daniel, un fou de bagnole et de vitesse, qui décide de devenir taxi à Marseille au volant d’une Peugeot 406 V6 un peu spéciale. Mais voilà, chopé pour excès de vitesse, il se doit, histoire de sauver son permis, de collaborer avec Emilien, un jeune flic un peu lourd et ringard.

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Bien entendu, à chaque fois, ils se retrouvent face à des gangs surmotorisés, Mercedes 500E dans le 1er et Mitsubishi Lancer Evo 6 dans le 2ème, contre qui notre duo loufoque, doit se battre avec sa Peugeot 406. Vu comme ça, on s’dit que c’est très loin d’être gagné !

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Mais ce serait sans compter sur le fait que la 406 de Daniel possède une arme secrète. Une fois un bouton magique enfoncé, elle se transforme en monstre de la route, une caisse directement échappée des circuits, au châssis aussi affuté qu’un bon boucher et aussi puissante qu’un millésimé ! Oui, on est en France mon bon Monsieur.

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Alors, le spoiler, le becquet, la garde au sol qui se réduit et s’affermi (Airride le couz’ !) passe encore pour ceux qui se sont arrêtés en 4ème… et ils sont nombreux ! Mais l’astuce des jantes… passer du 15′ au 18′ comme ça, sans sortir le cric et la manivelle… là quand même, faudrait pas nous prendre pour des saucissons ! Et encore, on va volontairement zapper le taxi qui vole, le coup des chenilles… A mon avis, dans le 5, on va avoir le coup du sous-marin nucléaire, ou de la station spatiotemporelle !

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Il n’empêche que les prouesses de la 406, sa gueule, son dynamisme avec ses passages dans les rues de Marseille ou de Paris au taquet… ça a fait le show. Enfin perso, si j’embarque dans un taxi au Vieux Port en direction de Marignane, et que le mec il prend l’autoroute de la Côte Bleue, passe par les dock, revient sous la passerelle de Plombière et finit devant le Vélodrome avant d’arriver, ça sent quand même la grosse sodomie au compteur ! J’comprends mieux pourquoi il a besoin de rouler à 280 quand il fait 193 bornes pour un trajet qui logiquement  n’en demanderait que 35 ! En même temps, ça se passe à Marseille… enfin, j’dis ça j’dis rien !

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Bon tout ça, c’est de la péloch’, du cinéma, du divertissement. Derrière le décor, Luc Besson a fait appel aux meilleurs pour s’occuper de la star du film… la Peugeot 406 car c’est bien sur elle que repose la notoriété de Taxi et au passage, l’un des meilleurs coups de pub que ce soit offert Peugeot.

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6 voitures ont été fournies pour les besoin du film. Toutes étaient de série, des 406 V6 24s avec 210 ch sous le capot, le pack élec, le cuir… sauf 1, celle qui vire à plat, qui hurle sa race, se lève sur des vérins, descend la Canebière ou Sakakini à plus de 200 et vient pousser Jean Louis Schlesser au volant de sa 306 Maxi ! Une championne de la trajo puisqu’il s’agit du modèle auréolé en STW qui, devant la caméra, est orchestrée par Rémy Julienne et domptée par Philippe Alliot, Henry Pescarolo et Jean Louis Schlesser. Il faut bien ça puisque la berline revue par Pipo Motorsports, revendique 300 ch.

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Les 5 autres berlines, préparées par l’équipe de Christian Bonnichon, ont servi aux différentes prises de vues esthétiques et intérieures ainsi que pour certaines cascades où il était impensable d’utiliser la bête de course. Bonnichon est un spécialiste, il prépare des voitures pour le cinéma depuis 1968, et a été l’un des cascadeurs de Rémy Julienne.

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Le 4ème épisode de la saga verra l’arrivée de la 407…. et à partir de là, on oublie le STW ou toute notion de course, puisqu’il s’agit d’une V6 Hdi d’origine, si ce n’est ses apparats esthétiques et de bons effets spéciaux pour essayer de nous faire gober ses plus de 300 km/h.

Elle ne réussira pas à gagner le coeur des spectateurs au même point que la 406. La faute aussi à un scénario digne d’une émission de télé réalité ! Puis bon, pour faire oublier la fessée mise aux 500E ou la scène du début du 2 avec la 306 Maxi… Ah ben tiens, puisqu’on en parle…! Et juste comme ça en passant, mais l’année prochaine, Taxi va fêter ses 20 ans…  oui, déjà !

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