Aussi loin que je me souvienne de ma chambre d’enfant-ado, il y a toujours une Testarossa quelque part. Que ce soit en miniature, en poster ou dans une des pages des magazines que je feuilletais à l’époque. C’est l’une des premières supercar dont j’ai retenu le nom. L’autre c’était la Countach. Faut avouer que Ferrari sait y faire pour envoyer des noms qui claquent ! Mais la Testarossa a quelque chose de différent…

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Et ce qu’elle à de différent, c’est probablement son cul ! Il mesure pas moins de 2 mètres ! Ou alors ce sont peut-être ses culasses rouges (d’ou son nom !), ses ailes striées qui ont inspiré bon nombre de fabricants de kits dont Gemballa ou Koenig, ou encore peut-être les pop-ups ? Ou alors a t’elle quelque chose de différent parce qu’elle me rappelle une partie de mon enfance ? Je ne sais pas. Mais tous ces détails sont des choses dont on se souvient, et dont on ne peut certainement pas rester insensible. Surtout en tant que minot.

Bon aussi je suis assez fan de 2 flics à Miami, ou Sonny Crockett pilote une Testarossa blanche après s’être fait exploser sa vraie fausse Daytona au bazooka par un gros méchant pas beau. Pour la petite histoire, le modèle utilisé pour les cascades était en fait une De Tomaso Pantera recarrossée, et le V12 fut remplacé par un V8 de Corvette, jugé plus fiable… Incorrigibles ces ricains !

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En fait on dirait que l’avant à été dessiné en premier, puis qu’un mec du bureau de design chez Pininfarina a dit : « Luigi, ça ne va pas di tou ça ! Yé veux plou larrrge , plous agressif et plou galbé, como lé cou de la mama !« . Et Luigi de lui repondre : »Tou voulais dou large ? Ma, en voila testa di cazzo! » (Si mon accent italien est à chier, faut me le dire hein ?). Et c’est grâce à ce galbe que l’appui se fait sur le train arrière. De ce fait, pas besoin de rajouter d’aileron. Sont forts ces ritals !

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Remarquez, il fallait bien ça pour faire rentrer le 12 cylindres à 180° de sa grande sœur 512 BB de 390 cv en position centrale arrière. L’utilisation de l’aluminium pour une partie de la carrosserie a permis de limiter un peu le poids de la bête, qui affiche quand même plus de 1500 kg. Mais le plus gros du travail à sans conteste été fait sur l’aérodynamique (vous vous souvenez, Luigi tout ça ?!). Il fallait du tape à l’oeil pour aller chasser sur les terres de la Countach ! On y revient toujours, mais la rivalité entre ces deux voitures était incontestable, au même titre qu’une 205 GTI face à une Super 5 GTT !

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La Tstarossa est resté perchée en haut du catalogue Ferrari de 1984 jusqu’à 1991, évoluant ensuite en 512 TR de 92 à 94 puis en F512 M n 95 et 96. C’était le haut de gamme, le pâté de tête, l’ultime GT. Capable de rouler pepax à 250km/h avec juste le petit doigt sur le volant, sans vibration ni mauvaise surprise. Le 12 cylindres qui vous caresse les oreilles et vous envoie à 100 km/h en un poil plus de 5 secondes et à plus de 300 en pointe… Même si aujourd’hui elle est un peu oubliée et sa cote plutôt raisonnable (pour une Ferrari vintage j’entends), elle fait quand même partie intégrante de la légende Ferrari. En même temps, quelle Ferrari n’est pas légendaire ? (En fait j’ai la réponse à cette question, c’est juste de la rhétorique…)

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