Je ne connaissais pas John Oates avec de découvrir sa voiture… Mais aux States, c’est une star du Rock’n roll. Il a enregistré 21 albums qui se sont écoulés à plus de 80 millions d’exemplaires. Et comme tout bon rockeur, John ne voulait pas rouler dans n’importe quoi… Et n’allez pas imaginer qu’il s’est offert un hot rod endiablé ou une muscle car turbalisé. Non, John il s’est tourné vers Rod Emory, le king du Restomod et du Outlaw sur Porsche 356…
C’est vrai que souvent, les rockeurs ne s’embarrassent pas trop à vouloir rouler dans des engins sobres… A l’image de James Hetfield, d’Alice Cooper et de son ancienne DS ou des barbus de ZZ Top dont les rod sont aussi célèbres que les morceaux, et les poils, ils leur faut de l’acier brut, des V8 strokés avec des prises d’air énormes et des side pipes qui crachent les flammes de l’enfer, des couleurs flashy et si possible, du chrome… beaucoup de chrome.
Parmi eux, il y a quelques épicuriens… Nick Mason en est surement le gourou ! Suivi de près par Brian Johnson, Rob Dickinson et Jay Kay. On pourra désormais rajouter John Oates à la liste !
Le rockeur originaire de New York s’est donc offert les services de Rod Emory pour donner vie à c’qu’il imaginait comme étant la Porsche parfaite. Pour cela, Rod va se servir de deux épaves dont il va récupérer les pièces. D’un côté une 356 B Cabriolet 1600 S de 1960 avec un choc avant dont il va récupérer la caisse et le châssis. Et de l’autre, d’une 356 A qui elle, avait été coupée en deux, et dont il ne restait que la partie avant… Vous conviendrez que ça tombe plutôt bien !
Rod commence par greffer à la 356 B qui servira de base, un hard top qui donne à la grenouille un allure plus racée. Il y a ensuite adapté la face avant, le pare brise et le pare-choc de la A. Bien entendu chaque centimètre carré de la carrosserie a été revu, adapté, lissé pour apporter la touche spécifique Emory Motorsports. Les détails sont subtils et nombreux pour obtenir le look désiré. Puis une robe Graphite Grey Metallic vient habiller le tout.
Rod s’est ensuite penché sur le châssis… Il y adapte un train arrière de 911 de première génération. Les suspensions sont désormais signées Koni et les barres anti-roulis avant et arrière gagnent en diamètre pour que la caisse n’ai plus de roulis et gagne en vivacité. 4 freins à disques prennent place derrière les jantes alu en 16′ qui reprennent le dessin d’origine. Elles sont maintenant peintes en noir et débarrassées de leur enjoliveur chromé.
Niveau esthétique, on peut dire que c’est discret, même si ça claque quand même bien sa mère ! Et la cure continue une fois qu’on découvre l’habitacle… La finition est exceptionnelle, comme toutes les caisses signées Emory ! C’est baquets de Speedster avec harnais 2 points. Le tout est recouvert soit de cuir Cognac soit de moquette crème. Le mariage est parfait. L’arrière reçoit un arceau amovible. Le tableau de bord peint couleur carrosserie est équipé de trois compteurs de type Porsche 904 pendant qu’un volant Derrington vient terminer le tableau.
Enfin la pièce maitresse… le Flat 4 aircooled ! Enfin, c’est un Outlaw 4 de chez Emory, un 3.6l de 964 que les ingénieurs d’Emory ont assaisonné à leur sauce pour en faire un 2.4l (Il existe en 2.6l aussi) avec double allumage électronique, carter sec, culasses spécifiques tout comme les arbres à cames et le vilebrequin. En fonction du client, il peut être alimenté par un injection ou des carbus, et l’admission peut passer par des ITB. Sous le capot de la 356 il culmine à 200 ch… largement suffisants pour shooter les 839 kg de la petite Porsche et en faire le jouet idéal pour aller taquiner les sinueux.
John Oates voulait la Porsche 356 parfaite… Rod Emory la lui a faite !
© Emory Motorsports