On n’dirait pas comme ça, mais les Volvo 240 s’imposent doucement sur la scène stance, slammed, airride, low & slow… enfin appelez la comme vous voulez. Pourtant, c’était pas gagné. Avec un dessin tracé à la tronçonneuse et aussi robustes et sérieuses qu’un bûcheron scandinave dépressif, on aurait pu croire qu’elles seraient restées éternellement réservées à un usage prescrit sur ordonnance… Eh bien il n’en est rien, car finalement, une Volvo, c’est fun aussi !
La Volvo 240, c’est la bourgeoise Sainte Nitouche qui, une fois dans la chambre, se transforme en tigresse que tu t’empresse d’appeler Madame ! Mettez lui 2 – 3 trucs et vous la transformerez en diablesse (Et je parle de la Volvo…). En tout cas, en Suède, c’est une institution… une religion mécanique qui a fini par faire ses adeptes un peu partout sur le globe, comme Nikolay et Evgeny qui vouent désormais un culte à leur 240, qui est l’une des dernières assemblées, puisqu’elle tombé des chaines en 1993.
Sous le capot, elle embarque le 4 cylindres 2.3l et sa boitoto. Et vous constaterez qu’en dehors de sa couleur qui équivaut largement une bonne cure d’antidépresseur dans cette grisâtre routière, tout le reste est d’origine. Clean, propre, entièrement refait puisque la voiture a été démontée et remontée en refaisant et changeant tout ce qui était nécessaire.
Justement, c’est là que le couple s’est amusé à piocher dans la longue carrière de la berline familiale suédoise. Un peu défraichie, ils ont pioché dans c’qu’ils trouvaient. Le capot, la calandre, les phares, les clignos, les vitres latérales, les poignées de portes… Cherchez pas c’est d’origine, mais de provenance diverse. Sachant que la 240 est née en 74 et a disparu du catalogue en 93… Et avec presque 2.700.000 exemplaires vendus, y’avait de quoi faire ! Une fois la caisse terminée et elle a reçu cette robe qui ne sort d’aucun nuancier, si ce n’est celui de Madame qui a pris son temps pour obtenir la teinte parfaite.
Donc au delà d’une histoire de peinture, et d’un puzzle de pièces, cette Volvo 240 n’a embarqué que 2 bricoles… enfin, façon de parler. D’une un kit airride… Oui, il a retenu la leçon du statique après avoir « oublié » le carter de sa Volvo C30 sur « une merde » qui dépassait de la route ! Et de deux, pour remplir les ailes, il a hésité entre des roues de Corvette C4 en 16′ et des bestiales Impul Silhouette C1 en 17’… Le choix des Impul est devenu du pur délire visuel !
N’en rajoutez pas plus, ça suffit pour transformer la brique suédoise en fantasme routier… et de prouver que même une caisse suédoise peut être fun !
© Lowdaily via Ilya Shimanovsky & Vlad Bely
Clement Durand
Superbe Volvo… Je me rêve de refaire ma premiere volvo, une 740 de 1986 avec un kit airride… belle couleur.
Bravo