Rouler en sportive, ça se mérite. Si on fait abstraction des enclumes modernes, transformées en salons roulants surpuissants qui n’ont de sportifs que leur nombre de chevaux sous le capot, une sportive ça doit être dure, bruyante, sentir l’essence et troquer toute notion de confort contre celle de l’efficacité pure… comme cette Porsche 911 2.7 S R Outlaw qui ne s’embarrasse d’aucun compromis !

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La caisse est née en 1967, une « banale » Porsche 911 S châssis court, équipée de son Flat 6 de 2.0 l pour 160 ch. Mais après quelques années, la voiture va être méchamment modifiée pour aller user ses boudins sur le bitume des circuits. Elle reçoit alors un allumage électronique, des rapports de boite raccourcis, une châssis renforcé, un arceau, son habitacle est dépouillé et sous le capot, on retrouve un 2.7 l débarrassé de toutes ses brides pour passer en mode libéré.

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La voiture va limer l’asphalte et chasser les trajos pendant 20 ans avant de prendre une retraite bien méritée. En 2017, alors qu’elle était sagement remisée au chaud et au sec, elle change de propriétaire…. et va alors retrouver la route. Mais avant cela, une cure de pompelup va lui redonner un semblant de civilité !

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La peinture est refaite, adieu de Bahama Yellow et place au Signal Yellow… avec bandes noires. Au cas où on se rappelle pas de la marque, elle est maintenant marquée en gros sous les portes. Les phares sont remplacés, et deux antibrouillards Cibié… les célèbres Oscar. Poignées allégées, feux style 911 R, barres de renfort de lunette arrière, custodes aérées, aération de capot arrière avec grilles chromées et plaques plexi… le style est resté sur les circuits, même si ça colle parfaitement à la l’esprit de la 911 pour passer dans la circulation urbaine.

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Le freinage est revu à la hausse par Brembo et les suspensions sont signées Koni. Aux quatre coins, les incontournables Fuchs remplissent les ailes. Elles sont en 6 x 15′ et chaussées en Pirelli P Zero avec lettrage jaune, en 205/50 devant et derrière.

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L’habitacle aussi va retrouver le minimum syndical pour être utilisable au quotidien. Moquette, sièges baquets de ST, panneaux de portes, tapis de sol de RS, harnais, pommeau bois de 917, volant Momo Prototipo… tout en ayant conservé l’extincteur et les traces d’une vie antérieure passée sur circuit, avec notamment la partie électrique et électronique réunie sous un boitier en alu à la place de la banquette arrière afin d’éviter toute surchauffe (Une idée à retenir !).

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Devant les yeux du pilote, le compte tours AutoMeter grimpe jusqu’à 9000 trs… Le gazier envoie autour de 240 ch (Elle n’a jamais été passée au banc) aux roues arrière via la boite 5 manuelle d’origine, équipée de ses rapports raccourcis. Des dires du proprio, ça hurle, c’est viril, vif et… envoutant ! Avec moins d’1 tonne sur la balance, on veut bien le croire…

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