’84 Ferrari 308 GTB QV… Quelques détails qui changent tout !
par Thierry Houzé | 11 octobre 2019 | Street |
L’avantage de rouler en ancienne, c’est qu’on ramasse des sensations sans mettre sa vie et celle des autres en danger… Pour en prendre autant dans un moderne, il faut rouler deux fois plus vite ! Après, vous pouvez prendre votre ancienne, et lui rajouter quelques bricoles pour la rendre plus performante, efficace donc forcément, excitante ! En tout cas, c’est ce qui est arrivé à cette Ferrari 308 GTB QV…
C’est sûr que si tu passes d’une 488 GTB à une 308 GTB, tu dois quand même te prendre une sacrée claque dans la tronche ! La 488 GTB est un missile sol-sol, blindé d’électronique et capable de vous jouer avec vos tripes comme un poids lourd avec son sac de frappe. Sauf que pour réellement commencer à se lâcher et s’amuser, il faut envoyer du lourd, et sur la route, c’est compliqué. Heureusement qu’ils n’ont pas encore remplacé les radars par des armes de gros calibres…
Les anciennes, ça pousse moins, ok ! Mais ça tient moins, ça freine moins, c’est moins lourd, moins artificiel, ça communique plus et finalement, à 90, tu commences déjà à te faire dresser les poils. En tout cas, Torbjörn, il partage cette philosophie… et plutôt que de se faire peur en 488 GTB, il préfère se faire plaisir en 308 GTB QV !
Sa 308 est de 84, une des dernières avant l’arrivée de la 328. C’est un QV, Quatrovalvolve avec 32 soupapes. Elle permettait au V8 de se remettre des différentes normes anti-pollution qui l’avait méchamment bridé avec le passage à l’injection. Née avec 255 ch à 7700 trs, la GTBi perd 40 ch et l’arrivée des culasses multi-soupapes lui permettra de retrouver des couleurs avec 240 ch à 7000 trs. Avec seulement 1275 kg sur la balance, la 308 sait se montrer vive et agile.
Mais il faut croire que Torbjörn (Faut le porter celui là !) en voulait un peu plus… mais sans non plus tomber dans le trop. Pas de greffe de turbo, ni de prépa démentielle. Le châssis de la 308 est bien né, il peut encaisser plus, sans pour autant chercher à le dépasser. Bref, une prépa intelligente et cohérente. Et en bon suédois, notre homme a de la jugeote et sait s’en servir. La sobriété va être de mise.
Il commence par changer les roues, tout en conservant leur dessin original. Mais les nouvelle jantes en 8 et 9 x 16′ sont en magnésium et permettent de chausser autre chose que les Michelin TRX. Du coup, sa Féfé est désormais montée en Kuhmo V70R de 245/45 et 265/45 R16.
Les ailes avant ont été légèrement « rollées ». Les suspat’ sont maintenant signées Öhlins et les ressorts plus courts abaissent la caisse de 20mm. La géo est réglée au petits oignons et tous les silent blocks sont passés en polyuréhane. Le freinage est revu à la hausse avec des disques Girodisc, mordus par des plaquettes Carbotech, pincées par des étriers Willwood peints en noir et rebadgés Ferrari.
Au niveau du V8, Torbjörn n’a pas voulu le toucher, juste le laisser un peu plus respirer et chanter. Il l’a donc équipé de filtres sport et d’une ligne Nuvolari en inox, en double sorties. Le carter d’huile est désormais cloisonné avec d’éviter de déjauger sur circuit, tous les joints ont été remplacés et l’étanchéité de la boite a été refaite.
Dans l’habitacle, rien n’a changé depuis 1984… sauf les baquets Sparco qui sont venus remplacer les sièges tendus de cuir d’origine.
Pour conclure, même Torbjörn à un prénom imprononçable, il a saisi où se situait le niveau de sa Ferrari 308 GTB pour la rendre encore plus envoutante et passionnante à conduire sans tomber dans l’excès footbalistique ! Une sorte de restomod soft à la sauce suédoise… encore plus subtil mais tout aussi efficace.