Ouate zeuh feuque. Qu’est-ce que c’est que ce truc ? Italdesign Aztec. Vl’a déjà rien que dans le nom un sacré mélange des cultures. Ça parle d’Italie, de civilisation précolombienne, le tout saupoudré de gelly. Vous avez rien compris ? J’vous rassure moi non plus, mais ensemble, on va éclaircir tout ça.

Italdesign Aztec 1988 - Retour vers le futur du passé ! 1

Cette caisse, comme vous avez pu le lire dans le titre c’est une Italdesign. Et Italdesign, on vous en a pas trop causé ici. C’est un truc de connaisseurs ‘voyez, un peu comme l’officine Touring Superleggera. Le truc qu’on découvre soit dans un salon, soit chez DLEDMV. A l’origine d’Italdesign, il y a Monsieur Giorgetto Giugiaro. Ah ça commence déjà à parler à ceux du premier rang hein !

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Vous inquiétez pas les gens du fond, on va pas tarder à vous causer de trucs un peu plus « grand public ». Et si votre truc c’est les caisses un peu sportives des années 70 et 80, vous verrez tout de suite le coup de crayon de Giugiaro puisqu’il est le designer de la DeLorean, la Lotus Esprit, la Maserati Ghibli, ou encore, l’Alfa Romeo Brera. Oui, on retient un style toujours assez rétro-futuriste (en 2020) avec un ligne très basse, un avant profilé et un derrière assez profilé jusqu’à la ligne de feux. Bon on lui doit aussi la Renault 19 et la Deawoo Matiz, chacun fait des erreurs. Mais ça n’empêche pas notre italien d’être nommé Car Designer du siècle en 1999.

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Pour donner vie à toute ces carrosseries, Giugiaro crée en 1968 son bureau de style, Italdesign. L’idée c’est de pouvoir proposer aux constructeurs des solutions « clef en main » de la conception de la voiture aux premiers essais. Et force est de constater que ça dure puisque Italdesign est toujours en activité et livre toujours de magnifiques concepts cars lors des salons et d’autres solutions aux constructeurs.

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Ceci étant posé, c’est maintenant qu’on s’intéresse au vaisseau spatial véhicule du jour. On repart en 1988 pour fêter les 20 ans du studio de design avec le concept Aztec. Les spider redevenant populaires (arrivée de la MX5 par exemple) l’idée est de combiner design vraiment original, et du coup, spider. Le concept Aztec est présenté à Turin en 1989 et reçoit un très bon accueil du public. Il faut dire que l’affaire ne laisse pas indifférent. Soit on aime, soit on déteste, mais ça provoque quelque chose.

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Difficile de définir la voiture, entre barquette, spider, Faucon Millenium, on retrouve plusieurs styles. La base est grosso-modo la même que le coupé Aspid, sauf qu’ici, le toit vitré est remplacé par deux places indépendantes, avec pour le pilote, de quoi piloter, et pour le passager de quoi… On sait pas trop ! Apparemment il avait accès à l’ordinateur de bord via un clavier et pouvait utiliser différents systèmes via des codes. Un lecteur de disquettes (seuls des pré-2000 comprendront…) servait aussi à transférer des données à la voiture, et on pouvait les lire via un super écran cathodique Sony ! Du lourd !

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Et du coup, c’est motorisé par quoi ce truc ?? Non parce que bon, moi je m’attends à ce que les roues se replient dans leurs passages, et que l’affaire vole, « la où on va, on a pas besoin, de route » qu’y disait. J’aurais même pensé que l’affaire était électrique, ou a turbine, mais non, c’est Audi qui fournit en position centrale son 5 cylindres turbo 2.2L de 200cv, permettant à l’affaire de croiser quand même à 240 sur l’Autobahn.

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Donc du coup, ça c’est pour le concept. Ah oui, parce qu’on vous a pas encore dit, la caisse à été produite en série ! L’accueil par le public fut tellement bon, que Mario Myakawa, entrepreneur du pays de Tsuchiya San, y voit une opportunité de faire des affaires. Les droits sont donc rachetés à Italdesign pour produire et homologuer une très petite série de l’Aztec. C’est ainsi que 18 clients, moyennant autour des 750 000€ pour l’époque, vont se porter acquéreurs du modèle.

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C’est le préparateur allemand MTM qui est missionné pour la partie mécanique et homologation. Naturellement, comme tout bon préparateur, il va se démerder pour booster un peu tout ça en y carrant le moulin de la 200 Turbo 20V porté à 250 ch. La transmission est intégrale et provient non pas d’une Audi Quattro, mais d’une Lancia Delta Integrale ! Ah, on est italien ou on l’est pas ! Au roulage, la voiture semble très à l’aise et la sensation de conduite paraît inédite sauf… Qu’on y voit rien ! Oubliez toute notion d’angle mort ou de vue vers l’arrière, c’était pas étudié pour à la base. Mis à part ça, c’est un réel ORNI (Objet Roulant Non Identifié) que vous pourrez croiser – avec beaucoup de chance – en Europe (1 exemplaire connu a ce jour), attention tout de même au conducteur, vu l’engin, ça pourrait facilement être Dark Vador ou Terminator…

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