La E30 a été la première Série 3 déclinée en gamme complète par BMW. À la berline et au coupé se sont ajoutés un cabriolet et un break. Le Béhèmiste a donc le choix de la monture la plus adaptée à ses besoins. Mais que faire quand on hésite entre la fougue Motorsport et le coté fonctionnel d’un Touring ? Bah ça !

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Généralement quand on pense break, on pense aspects pratiques et transport de gros volumes. Pas à Munich ! Avec un coffre au volume tout juste correct et le seuil de chargement le plus foireux de l’histoire de l’Automobile, on est loin des tombereaux produits par Mercedes.  Non, le Touring c’est une autre philosophie, il est juste là pour permettre clients maqués avec une mégère de savourer le L6 maison discrètement : « T’as vu chérie, j’ai acheté un break, j’ai mûri ! « .

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Au firmament de la galaxie BM se trouvent les modèles griffés Motorsport. Ils inspirent donc souvent les aficionados de la marque en quête de personnalisation. On retrouve encore ici cette recette éprouvée, et force est de constater que ça a été fait de manière plus que correcte. Oui, on est aux antipodes d’un simple liséré tricolore AliExpress dans la calandre d’un 320d, ici c’est de la chirurgie lourde !

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Le signe distinctif d’un déménageur, ce sont ses épaules. Le break bavarois se voit donc greffer les extensions d’ailes de sa cousine sportive, la légendaire M3. Pour faire bonne mesure, il récupère également son pare-chocs avant, ici en version Evo avec une lèvre un peu plus proéminente. Le tout est posé via des amortos Sachs à ressorts courts sur des jantes 16 pouces nid d’abeille de même provenance.

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Gros boulot donc, mais pour un résultat final hyper subtil : on a l’impression qu’elle est sortie d’usine comme ça. Question accastillage on retrouve des phares et clignotants fumés ainsi qu’un badge M3 sur le hayon, minimum syndical, on fait soft on a dit. L’ensemble est recouvert d’une teinte Estoril Blue dont les reflets mettent  remarquablement la nouvelle musculature de la bête en valeur. Ah si, touch of class, la vanity plate « MTHREE » qui rappelle l’esprit du projet aux étourdis.

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La magie Motorsport opère également sous le capot, mais ce n’est pas le rageur quatre pattes 2.3 litres de la e30 qui y a élu domicile… L’heureux propriétaire est resté fidèle au L6 et c’est un S50B30 de M3 e36 qui prend place derrière la calandre.  Le moulin reste stock, la vocation de cette caisse n’est pas d’éclater tout ce qui bouge, même si elle doit déjà fermer quelques bouches. Tout juste trouve t’on une admission directe, histoire de flatter un peu l’oreille du conducteur à l’accélération.

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Le montage a néanmoins été fait sérieusement. Un ventilateur additionnel a été ajouté et la boite 5 manuelle envoie la patate à un pont de Z3M équipé d’un DGL. Et ouais, même s’il reste stock, le bloc balance quand même plus de 100 boulets de mieux que celui d’origine. Si on veut éviter le craquement sinistre à l’arrière lors de la première descente de pédale droite un peu virile vaut mieux assurer à minima.

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L’habitacle a reçu des sièges sport et adopte une élégante config cuir camel et moquettes noires. On retrouve également quelques accessoires qu’on retrouve sur nombre de prépas e30 : volant M-Tech, pédalier AC Schnitzer, simple et efficace. Atout charme de la maison, il est de plus équipé du toit ouvrant électrique.

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Au final on obtient une prépa bien sympathique. Assez discrète pour ne pas passer pour un kéké quand on droppe les gosses à l’école, mais suffisamment badass pour attaquer comme un goret entre la maternelle et le boulot : daron responsable mais pas trop !

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