Bien souvent, quand on pense à une voiture iconique américaine, on pense à la Mustang. Pourtant, dans le groupe Chrysler (MOPAR) dont fait parti Dodge, d’autres ont davantage brillé sur le devant de la scène. En réponse à Ford, Dodge a sorti un coupé très viril en 66′. Au même titre que son apparition dans le film Bullitt chassant la Mustang de Steve McQueen, pour le coup, la maison SpeedKore Performance a cherché à chasser tout ce qui roule (et flotte ?) sur la base la plus musclée et violente des muscle-car américains j’ai nommé la Charger de ’70.
Impossible de ne pas mentionner son succès filmographique de « Shérif, fais moi peur ! » à « Fast and Furious » en passant par « Blade » ou même dans le dernier « Mad Max fury road », ses apparitions sont toujours « Badass », suintant le métal et l’huile par tous les pores. SpeedKore est connu pour avoir fait une BMW 3.0 CS pour Robert Downey Jr ou une Plymouth Barracuda pour Kevin Hart. Leur spécialité ? Du Restomod à base de fibre de carbone avec des puissances qui tasseraient les vertèbres des plus fragiles.
Son petit nom de scène « Tantrum » badgé sur le bouclier arrière veut dire en français : « colère ». Je n’irais pas vous faire un dessin ni expliquer le pourquoi du comment, vous le devinerez, il vaut mieux se ranger quitte à se jeter dans le fossé pour la laisser passer si vous avez le temps de l’apercevoir dans le rétro. Vu la ligne de la bête, ils ne pouvaient pas faire les choses à moitié, et on ne peut que s’incliner face à un tel travail.
Du restomod, « En veux-tu, en voilà » , la carrosserie full carbone laisse présager les frissons du fond du caleçon jusqu’au plafond du crâne et ils n’y sont pas allés de main morte : châssis fait main, freins de compétition Baer 14″, Amortos Penske, Jantes HRE S104 chaussées sur des Michelin Pilot Sport en 19″ devant et 20″ derrière et pour un peut plus de sécurité, des arceaux complets intégrés à la structure. Le tout, parfumés de feux led, et de grilles en aluminium faites maison ! De plus, la teinte d’un noir abyssale disparaît au fur et à mesure qu’on arrive vers l’avant pour laisser apparaître les fibres de carbone. Pincez-moi je rêve.
Mais que cache réellement ce monstre ? A l’origine, c’est un V8 7.0L à carbus crachant un peut plus de 400 ch. Mais on est chez SpeedKore, et chez SpeedKore, on cherche du côté de Mercury Racing et on achète le V8 de 9.0L bi-turbo développant 1672 chevaux qui est équipé normalement sur des Hors-Bord de compétition. Autant vous dire que c’est le genre de V8 à pas être d’accord. Il vous prendra par le col vous soulèvera d’un seul bras en disant : « pas d’accord ? » tout en ayant la mâchoire serrée et vous serez obligé de secouer la tête en positif les lèvres retroussées lâchant un petit gaz de terreur.
Le tout associé à une boite manuelle 6 vitesses T56 Tremec, gare à la fessée si vous êtes un peu brutal dans les passages de rapports, le V8 ne vous pardonnera pas d’avoir été vilain avec lui. Parlons maintenant « salon ». Le chanceux qui posera son cul à bord de cette Dodge Charger, appréciera la qualité et les matériaux utilisés pour un voyage des plus agréables. Du cuir, de l’aluminium, du carbone et des vis apparentes. Tout fait maison, sur mesure, et on adore. Un intérieur à la hauteur de la bête.
En revenant sur le chanceux qui posera son cul dedans, c’est Vin Diesel qui eu en cadeau pour ses 52 ans cette bête assoiffée de sang. Une troisième star à la hauteur du modèle car Vin Diesel n’a pas vraiment de bons dialogues dans ses films ni d’expressions. Par contre, il commet des actes de gros bourrins, un peu comme cette Charger. On lui demandera pas d’être précise, ni emphatique. Ce qu’on veut c’est : démarrer le V8, jouir, écraser la pédale des gaz, re-jouir et s’en rappeler toute sa vie.
De ouf!!!