Au début des années 80, je me souviens des soirées… Et de la Ford Capri ! Parce que même immortalisée par le morceau, la R12 c’est devenu vachement ringard quand même. La Capri, c’est typiquement 80’s, un petit vent d’Amérique offert par Ford à sa clientèle européenne, délicieusement kitsch ! Et vous savez quoi ? Elle a même été ferrailler sur circuit !
Et elle se défendait plutôt bien ! A l’époque, les championnats de Tourisme étaient extrêmement populaires, il faut dire que le niveau était plutôt relevé. Les grands constructeurs étaient quasiment tous impliqués. Une victoire dans une classique était synonyme de ventes boostées. Il y avait donc un réel enjeu : hors de question de la jouer petits bras ! Au milieu de ce peloton de cinglés, la Capri remporta entre autres les mythiques 24h de Spa trois fois d’affilée, excusez du peu !
L’exemplaire que nous avons sous les yeux n’a jamais connu ces joutes viriles : c’est une réplique. Mais elle n’est pas inintéressante pour autant, elle a été construite selon la réglementation du Championnat historique FIA… Et pour jouer devant, une machine de guerre ! Sa livrée elle est par contre bien d’époque, le team Fabergé ayant couru les championnats Britanniques et Européens. Les petrolheads fans d’eau de toilette de supermarché apprécieront l’outil marketing !
Elle en impose salement quand même… Déjà d’origine la ligne de la mini muscle car est plutôt virile, mais posée par terre comme ça on vire au carrément bestial ! La caisse de Capri 1.6 litre a été complètement mise à poil, ressoudée et garnie d’un arceau homologué. Quatre combinés Proflex sur mesure se chargent de la claquer au sol. Pour dire à quel point cette prépa est sérieuse, la caisse est plus légère que le poids minimum règlementaire : elle doit donc recevoir un lest pour courir ! Avantage, on peut le foutre où on veut : not bad pour la répartition des masses.
L’intérieur n’a rien à envier à une auto moderne : homologation oblige, on est pas dans la bricole. L’arceau encadre un poste de pilotage au top, tableau de bord floqué, batterie de coupe-circuits sur la console centrale, volant Momo et baquet Sparco : serious stuff ! Bon sinon question ambiance à bord c’est aussi austère qu’une Abbaye Trappiste en rade de houblon, mais on est dans une caisse de compète, pas dans un lowrider. La finition reste carrée, trahissant le professionnalisme des créateurs de la bête !
Bon, un bel habitacle et une déco de tête de gondole chez Sephora c’est pas mal, mais que ce passe-t’il sous le capot ? Parce que le « caisse de 1.6 » qui est passé il y a quelques paragraphes faisait un peu flipper quand même… Heureusement c’était une fausse alerte, le petit quatre pattes d’origine a avantageusement cédé sa place à un bon gros V6 3 litres, le plus gros bloc que Ford ait passé sous le capot de la Capri.
Le gros bébé de chez Ford UK a été méchamment refondu par les sorciers de chez Ric Wood. Plutôt placide d’origine avec 138 Shetlands, suffisants pour drifter devant le Macumba un jour de pluie, mais un peu justes pour faire du sport. Le V6 débourre maintenant 300 étalons aussi fougueux que ceux élevés par la famille Shelby (les rabouins de Birmingham, pas les cowboys Texans). Tout le cheptel est balancé sur le train arrière via une boite courte Quaife à quatre rapports et un différentiel a glissement limité ZF : pour une caisse bien suspendue de péniblement une tonne ça commence à causer !
Au final, en plus d’être beau dans sa livrée d’époque, ce racer vintage est particulièrement redoutable ! Pôle et victoire lors de sa première sortie à Brands Hatch, difficile de rêver meilleur baptême du feu, vraiment une superbe résurrection !
Cette voiture est juste « brut » de décoffrage 😀 😀
Ok jeu de mot pourri, je sors ……..
J’étais le sponsor de cette équipe et de commercial et marketing de la société des parfums Faberge
J’ai eu cette capri 3.0S
Pour moi un très bon souvenir…
À l’époque j’étais fournisseur de Ford du service marketing.