La Golf est une icone… Je suis pourtant très loin d’être un taliban VW, mais il faut savoir se montrer objectif : rares sont les caisses qui bénéficient d’une côte de sympathie aussi élevée qu’elle. La MkII a été accommodée à toutes les sauces en trente ans de carrière, et cette recette à l’orange n’est pas la moins savoureuse…

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Cette Golf est une GTI millésime 92, une des toutes dernières donc, avec gros pare-chocs et grandes vitres avant. Une ligne tellement intemporelle qu’à l’instar de Liza del Sierra un rien l’habille. Mais il y a rien et rien, il y a Sloggi et Darjeeling… En bolidage comme en lingerie, tout n’est qu’une affaire de goût, et un peu de pognon quand même, on ne va pas se mentir…

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La belle revêt une pimpante robe Orange Valencia issue du nuancier Renault. C’est pêchu et contraste magnifiquement bien avec le noir de la calandre et du bodykit. La carrosserie est agrémentée d’une calandre 2 phares débadgée et de feux Eurolook : léger ? Pas d’inquiétude, ces quelques babioles s’accompagnent d’un lissage radical, même les rétros ont dégagé ! Le résultat final est extrêmement épuré, Clean Look total.

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Cette caisse ultra soft est claquée au sol par des combinés filetés Weitec et repose sur de superbes jantes chromées à déport en 16″. À noter qu’elles sont asymétriques, chaussées en 195 à l’avant et 215 à l’arrière… Bon, perso je me suis toujours interrogé sur l’intérêt de foutre des jantes plus larges sur le train arrière d’une traction, mais il faut reconnaitre que ça donne un style.

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Nous voici arrivés grosso modo au milieu du papier et vous vous demandez surement ce qu’on fout là ? Bah oui, c’est vrai, elle a beau claquer, un tel traitement sur une Golf c’est vu et revu ces 20 dernières années, alors why ? Et bien parce que contrairement à son look, la fiche technique de la bête est tout sauf soft ! On est plutôt dans le hardcore total même, une MILF qui cache bien son jeu comme on les affectionne chez DLEDMV, matez un peu…

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Sous le capot, le 4 pattes est parti à la benne et laisse place à un V6 R32 sévèrement affuté. Le bloc reçoit entre autres des arbres à cames et une ligne Techtronics Tuning, un radiateur Mishimoto et balance la cavalerie à une boite 5 via un volant moteur allégé Velocity Sport et un embrayage triple disque ClutchNet. Lourd ! On note également que le compartiment moteur a été intégralement lissé, un shaved bay d’une propreté aussi clinique dedans que dehors.

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La batterie a notamment dégagé dans le coffre pour libérer de l’espace. Mais la remise en forme ne s’est pas limitée au swap, les trains roulants en ont pris pour leur grade ! Les roulettes chromées cachent une suspension complète de Corrado et des freins de Golf MkIV  équipés de durits avia. Une config qui semble particulièrement efficace et ferait presque oublier le non-sens de la monte pneumatique.

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L’habitacle joue dans le même registre, c’est clean et efficace. Deux baquets Recaro tendus de cuir noir prennent place à l’avant, un joli volant Sparco tulipé encadre un dashboard Autometer racing à souhait ! Touches subtiles, des commodos de Golf MKIII prennent place derrière le volant et les emplacements de l’autoradio et des HP ont été bouchés. Assez amusant d’avoir choisi une telle teinte et de lutter avec autant d’acharnement contre l’effet peau d’orange non ?

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Au final, cette Golf est une réussite totale à mon goût. Déjà parce qu’elle est traitée avec simplicité, pas besoin d’en faire des caisses sur une MkII. Mais surtout parce que cette apparente simplicité cache un boulot monstre et un investissement énorme… Une vraie caisse de passionné qui s’apprécie incognito, top !

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©Bringatrailer.com