La Cortina Lotus, elle devient une habituée de DLEDMV. Sauf que celle qui débarque, n’a plus rien à voir avec la berline shootée par les sorciers de Norfolk. Pour ce coup-ci, c’est du côté de Tokyo qu’il va falloir regarder. Puisque l’anglaise cache des entrailles japonaises, et non des moindres… y’a d’la Honda S2000 là dedans !

Lorsqu’on associe Ford Cortina et sport, on pense directement à la Cortina Lotus, celle que Jim Clark allait faire entrer dans la légende. Pourtant, un (gros) cran en dessous, il y avait la Cortina GT qui devait se contenter d’un Kent 1.5 l de 78 ch a lieu du méchant Kent 1.6 l double arbres de 105 ch (Le même bloc en fait, « simplement » revu par des sorciers !). Même chose au niveau du châssis, elle n’affichait bien sûr pas le pedigree technique de la Lotus. Mais la GT et ses 800 kg savaient se défendre… surtout que pour le prix d’une Cortina Lotus, tu pouvais t’offrir une GT et il restait largement de quoi bien la booster. Bref, avec la GT, la Cortina proposait une entrée dans le sport, moins pompelup que la Lotus, mais déjà suffisamment drôle à mener pour pouvoir s’amuser à son volant, sans que son entretien vous coute une blinde, à l’image de c’que propose certains professionnels comme AutoExpo.fr… alors, elle est pas belle la vie ?!

C’est donc une Cortina GT de 65 qui a servi de base à la transformation de goret qui va suivre. Et quand je dis goret, je devais plutôt dire gros goret. Le proprio actuel a acheté la voiture en 96. Elle était déjà préparée pour le rallye, équipée d’un double arbres Fiat en lieu et place du Kent. Carbus Weber, suspensions, vidage en règle… ça sortait déjà des prépas traditionnelles. Mais c’est en 2006 que les choses sont réellement parties en coui**e !

Le gars avait une Honda S2000 JDM AP1 qui trainait au fond du jardin suite à un choc trop lourd à réparer. S2000… Cortina… voilà, parfois il n’en faut pas plus pour qu’une bonne idée de merde fleurisse dans la tête. Du coup, la Ford va être entièrement vidée et tout ce qui peut être récupéré sur le roadster va l’être.

Qui dit JDM dit conduite à droite, ce sera donc la première modif’ adaptée à la Cortina. L’avantage, c’est que de part ses origines anglaises, trouver un nouveau tableau de bord n’a pas été compliqué. Une fois en place, il a été modifié pour recevoir tout le combiné numérique de la S2000, une batterie de manos et le célèbre bouton de démarrage. Tant qu’on est dans l’habitacle, on y retrouve aussi un arceau, un baquet Recaro pour le pilote, un Cobra pour le passager, un pédalier Tilton, le levier avec le pommeau titane de la S2000 et le volant d’origine…

Devant, on retrouve le fameux F20C, le 4 pattes 2.0 l qui fout le vertige avec ses 240 ch et ses 9000 trs ! Il est accompagné de sa boite 6 manuelle qui a nécessité de réaliser un tunnel sur mesure. Pas de modifs, seulement un radiateur alu, une admission directe, une ligne full inox et la batterie qui a déménagé dans le coffre. Il a parfaitement trouvé sa place dans un shaved bay clinique. Tout le faisceau a été refait par l’équipe de Performance Options d’Oakland, en Californie.

Dessous, c’est aussi sérieux que le reste. La direction est une Flaming River montée sur une platine sur mesure. A l’arrière, le pont Ford a été remplacé par celui d’une Mazda RX7 FB raccourci et équipé d’un DGL. Les trains roulants sont multibras à l’avant et à l’arrière, entièrement réglables, maintenus par des combinés Leda à l’avant et AFCO Racing à l’arrière. Le freinage est lui aussi emprunté à la RX7. Enfin pour terminer le tableau, on retrouve des jantes en 6 x 13″, chaussées par du Vredestein Sprint Classic en 205/60.

Au niveau du look, à part le pare-choc avant qui a été viré, rien ne laisse deviner le potentiel de cette Ford Cortina… du moins tant que le F20 ne se met pas à chanter. Parce qu’une fois la pompe à feu en action, avec 240 ch hors taxes, autour des 750 kg sur la balance et les jantes en 13″ qui doivent avoir du boulot, ça laisse imaginer un caractère de teigne avec un cul qui doit se tortiller dans tous les sens. C’est vieux, c’est vivant, c’est amusant, c’est donc passionnant !

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