Aujourd’hui en exclu DLEDMV, on est allé dans le Tarn rencontrer Pierre et son cheptel d’Opel quelque peu…vitaminé. Comme il a fallu en choisir une pour commencer, ce sera par sa Corsa A de 1992. Oubliez tout ce que vous savez sur les Corsa GSi et si jamais vous êtes un fanatique du boulon d’origine fabriqué en 1985, prenez un mouchoir parce que vous risquez de saigner du nez.

Déjà pour poser le personnage, notre ami est carrossier de profession (quand on voit le niveau de finition ça coule de source), fan d’automobile au sens large mais d’Opel (ils sont nombreux) en particulier et du haut de ses 35 ans, il a déjà pas mal de caisses énervées au compteur.

Ce n’est pas la première Opel que notre petrolhead s’est monté. Tout commence avec une autre Corsa qui rencontre une flaque d’huile dans un rond-point et paf ça fait des chocapic… non en vrai ça fait une voiture bonne pour la casse. Pas découragé, il garde le moteur dans un coin et se dit qu’un jour il le mettra dans une autre caisse.

L’âge avançant, voilà qu’un bébé va bientôt pointer le bout de son nez et sentant que lorsque ce petit bout sera là il aura moins de temps disponible, il se dit, qu’entre ce moteur et le stock de pièces qui va avec, il pourrait faire un Meccano taille 1:1. Et le truc c’est qu’il l’a fait et en moins de 2 mois, excusez du peu.

Le voilà donc en train de chercher une Corsa A pour s’en faire un daily un peu sympa et ça a quelque peu dégénéré façon Frankenstein.

Pierre il prend tout ce qu’il trouve chez Opel (et peu importe les modèles) pour que la caisse soit la plus efficace possible et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il est doué le bougre.

Déjà, ouste le 1.0 de 45 poneys asthmatique et bonjour le 2.0 16s d’Astra GSi (ce moteur il est passé dans 3 caisses différentes, il a plus tourné qu’une bouteille en soirée).

Tant qu’à faire, Pierre se dit qu’une petite préparation ne serait pas du luxe (parce que c’est vrai que 156 chevaux dans une Corsa de 800 kg c’est un peu juste).

Du coup, le 2.0 récupère des injecteurs de Calibra turbo avec pompe à essence gros débit pour reprog’ pour téter de l’éthanol. La culasse est revue, les soupapes sont polis (elles disent bonjour) et des arbres à cames groupe N viennent coiffer tout ça.

Le collecteur est un Friedrich 4-2-1 avec ligne groupe A d’Astra GSi en 63 mm. Un radiateur de Corsa GSi également, vient refroidir les ardeurs bouillantes de cette petite bombe. Au final, la prépa sort 175 chevaux, et pou les envoyer au sol, Pierre a greffé une boite courte de Calibra 4×4. En tout cas, la mamie est en grande forme.

Tout ça c’est bien mais si le châssis ne suit pas c’est la mise au tas au premier virage. Pour éviter de replier une caisse, Pierre il n’est pas allé chez Opel pour les suspates mais chez Bilstein avec des B14 (ça reste chez les teutons et cherchez pas y a pas plus raide).

Histoire d’éviter que ça se tortille et se vrille, quoi de mieux que des barre anti rapprochements partout ?! Puis en y étant, Pierre a soudé la caisse, tout comme on l’aurait fait sur une Corsa GSi Gr. A de l’époque !

Au final, avec tout ça, on a une caisse qui va vite et de façon saine. Et comment on arrête une voiture qui marche autant ? Et bien on lui colle des disques de Calibra turbo (en 284 mm) avec mastervac et maitre-cylindre de Corsa GSi et comme chaussettes des Toyo semi slicks à l’avant et des Nankang à l’arrière.

Puisque chez DLEDMV on aime le ramage et le plumage, on est pas en reste avec cette prépa. Pierre étant carrossier, il a carrément adapté un kit complet de GSi en tirant les ailes pour passer les véritables jantes ATS peintes en jaunes. Et je ne sais pas pour vous mais ce gris associé à ces jantes jaunes c’est sublime. D’autant plus aussi bien immortalisé par David Montanari du blog Papas Pressés.

D’autres petits détails rendent cette caisse encore plus singulière. La suppression de l’antenne et de l’essuie glace arrière, ou l’apparition sur le capot des prises d’air de Kadett. On retrouve également les autocollants GSi (pour éviter les problèmes avec nos amis gendarmes). Etant perfectionniste, il n’y a rien d’autre que des cardans sur mesure vu que rien ne faisait le taf dans la banque d’organes Opel. On est jamais mieux servi que par soi-même !

Et puisque l’intérieur est aussi important que l’extérieur, un volant OMP remplace celui d’origine et des sièges de Corsa GT permettent de mieux se maintenir dans les virages qui défilent finalement très vite.

Bon tout ça c’est bien beau mais il a fallu que Pierre nous dise ce qu’il aimait et ce qu’il aimait moins dans sa caisse. Alors évidemment la puissance et le poids font partie des points forts avec le châssis. Par contre, la visibilité par temps de pluie est équivalente à celle de Gilbert Montagné, ce qui fait que c’est un daily qu’il vaut mieux utiliser par beau temps seulement.

Pour finir, notre pétrolhead souhaite se séparer de sa belle car la vie continue d’avancer pour lui et 3 portes c’est pas assez, alors si l’un d’entre vous souhaite se démarquer des 205 et autres Clio Williams et cherche à enfumer n’importe quel SUV aussi bien en sortie de péage qu’en courbe, vous pourrez nous contacter, on vous mettra en relation.

© David Montanari du blog Papas Pressés