Fiat Uno 1.6 R MPi… L’autre sportive de la famille !
par Thierry Houzé | 18 novembre 2021 | Street |
Dans la famille Fiat Uno, je voudrais la sportive. Et là, vous me répondez d’aller me chercher une Turbo ie. Voilà, l’histoire est finie, on tire le rideau ! Eh bien pas pour les Brésiliens. Là bas, pour vendre une bagnole, valait mieux la produire sur place, sinon, les taxes d’importation faisaient exploser son prix de vente. Du coup, à Rio, au delà de la Turbo ie qui y a connu une courte carrière, la Fiat Uno sportive restait en atmo et s’appelait 1.6 R MPi…
La Fiat Uno a débarqué en 1984. Un style cubique tout droit venu de l’imagination de Giugiaro. Certains diront banale… il n’empêche que la petite italienne va rafler le titre de voiture de l’année 84 et que la marque de Turin va en écouler plus de 11 millions d’exemplaires à travers le monde. Car la Uno a connu une carrière internationale, de l’Italie à l’Afrique du Sud, en passant par l’Iran, l’Inde, le Maroc, le Pakistan, l’Argentine…. et bien sûr le Brésil. Sauf que là bas, les règles d’importation sont spécifiques et hyper sévères. Tout ce qui n’est pas assemblé au Brésil devient la proie de plusieurs taxes qui font exploser le tarif, aussi bien le prix du tracteur routier Man, que celui d’une Ferrari, d’une Honda 750 Four, d’un Sea-Doo ou encore celui du tracteur routier d’occasion Volvo. Du coup, la plupart des constructeurs s’y sont installés afin d’assembler les différents modèles qui sont ensuite commercialisés en Amérique du Sud.
Avec presque 4 millions de voitures vendues, la Fiat Uno va rencontrer un immense succès auprès des Brésiliens. A tel point que si en Europe sa carrière va s’arrêter en 94, au Brésil elle va durer de 84 à 2013, sachant qu’à partir du millésime 2004, elle change un chouill’ d’apparence et est rebaptisée Fiat Mille.
Celle qui nous intéresse aujourd’hui, c’est la version dévergondée de la Uno, la …R ! Pendant que les européens se faisaient peur au volant de la Turbo ie, à partir de 1988 les Brésiliens devaient se contenter de la Uno R, remuée par un 4 cylindres 1.5 l de 86 ch. Pas de quoi s’taper l’cul par terre, même si « Quotra Rodas » un magazine spécialisé avait stipulé que l’Italienne accélérait plus fort qu’une Escort XR3 et ses 96 ch. L’Italienne profitant surement de ses 850 kg. En 90, le 1.5 l est remplacé par un 1.6 l qui gagne au passage 2 ch !
C’est à partir de 93 que tout va s’accélérer. La Fiat Uno s’apprête à finir sa carrière en Europe. Sa fabrication y est arrêtée. Tout le stock de pièces est alors envoyé au Brésil où les ventes ne baissent toujours pas. La Uno R voit son 1.6 l équipé d’une injection multipoint passe à 92 ch et s’appelle maintenant Uno R MPi. En 94, c’est la Turbo ie qui pose enfin ses roues sur le sol brésilien. Chaque client se verra recevoir un stage de pilotage sur le circuit d’Interlagos pour apprendre à maitriser la fougue du petit 1.4 l turbalisé. En traversant l’Atlantique, la sportive recevait une nouvelle face avant (celle de la Tipo), troquait ses freins pour ceux de la Tempra, recevait des jantes en 14″ et une suspension revue, plus ferme et rabaissée de 10mm avec barres stab’ à l’avant et à l’arrière. Le temps d’écouler les stocks et la Turbo ie quittera le catalogue en 96 pour laisser à la R 1.6 MPi le rôle de sportive de la famille. En 2004 la Uno devient Mille, la R 1.6 MPi restera au catalogue jusqu’à la disparition du modèle en 2013. Sachant qu’en parallèle, face au succès rencontré, Fiat lancera en 2010 la Nuovo Uno.
Et comme au Brésil, on adore dropper sa caisse et y coller 4 jantes, la bestiole italienne n’y échappe pas. Jantes Rodera OZ 1 (répliques d’OZ Turbo) en 16″ chaussées en flancs tendus. Caisse posée avec méchant camber à l’arrière. Petite lèvre avant, crochet d’attelage à l’arrière (la tendance ultime !). Pour le reste, c’est bicolore avec un habitacle laissé d’origine. Ca fait largement le job pour un daily pépouze à pas cher. Une bonne source d’inspiration.
Jolie modèle et la marque de jante fabrique vraiment de beau modele