Des années 50 jusqu’au milieu des 70’s, aux states, la bagnole c’était le reflet du rêve américain. Ils ont inventé les hot rod, les muscle cars et les pony cars… Même les berlines et les breaks étaient shootées aux énooooormes V8 et aux lignes spectaculaires dégoulinantes de chrome. Et ce n’est pas l’Oldsmobile Super 88 Fiesta Wagon qui dira le contraire… ben oui, c’est une voiture et une voiture, en dehors de chez Pixar, ça ne parle pas !

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Après la 2nde guerre mondiale, l’Amérique allait profiter du boom économique lié à la reconstruction de c’que la guerre avait détruit. Bien entendu les big three allaient être en première ligne, poussant les américains à se faire plaisir au volant d’engins toujours plus gros, toujours puissants, toujours plus extravagants.

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Chez Oldsmobile (marque de General Motors) on va lancer en 49 celle qui va devenir la gamme la plus réussie de la marque. En effet, l’Olds’ 88 c’est 50 ans de carrière pour une caisse qui va se placer dans la tendance ricaine des paquebots de la route. Dès le premier millésime, elle affiche un look impressionnant et inaugure le pare-brise panoramique (qui déborde sur les côtés). Elle adopte une calandre qui semble vouloir avaler la route, du chrome à tous les étages, des banquettes pour y loger toute la famille et même les voisins, un équipement où tout est soit électrique, soit assisté et un V8 303 ci (5.0 l) aussi coupleux que gourmand avec seulement 135 ch dans les pistons… et ça c’était pour les versions « de base ».

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Car si vous en vouliez encore plus, suffisait de cocher l’option Super 88 pour se retrouver avec 165 ch sous le pied droit… pas de quoi se prendre pour Dom Toretto. Mais au début des 50’s l’essentiel était ailleurs. Le monde était à nouveau libre, alors on voulait le montrer et en profiter en allant cruiser avec femme et enfants sur les interminables lignes droites qui rejoignent la côte ouest à la côte est. C’est d’ailleurs cette ambiance guimauve, peace and love, limite « oh you touch my tralala », qui finira par saouler certains ricains en manque de rock’n roll et de sensations qui iront donner naissance aux muscle cars… mais ceci est une autre histoire que Tim vous a racontée.

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Pour en revenir à notre Oldsmobile Super 88 de 1957 (3ème géneration), vous aurez remarqué qu’il s’agit d’un break (sinon, filez vous acheter un labrador !), donc un Fiesta Wagon. La Super 88 avait bien grandi depuis sa naissance. Son V8 Rocket avait pris du volume, affichant maintenant 371 ci pour 277 ch. En fait, le Fiesta Wagon a été assemblé à seulement 9000 exemplaires… mais pas chez Oldsmobile. Le constructeur confiait des berlines 4 portes à un carrossier indépendant qui se chargeait de la greffe du sac à dos.

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La spécificité stylistique venant de l’absence de montant entre les portes avant et arrière ainsi que de l’arrivée d’une arche qui vient séparer les vitres latérales arrière. Pour un break qui se veut familial, le style est vraiment spectaculaire et hyper réussi. D’autant plus que celle qui défile a été passée à la sauce custom…

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Bon, si je dois vous détailler l’étendue des modifs et transformations de ce Fiesta Wagon, prenez votre brosse à dents, vous allez rester dormir à la maison. Ce modèle de 57 a fini dans le garage d’un couple de Corpus Christie, une ville du Texas située sur les rives du Golfe du Mexique au sud de San Antonio. A peine achetée, ils l’ont envoyée chez Darrell Cimbanin, le boss de Cimtex Rods… un spécialiste qui n’a peut être pas son émission sur Discovery Channel, mais qui n’a rien à envier à Gas Monkey, Chip Foose, Dave Kindig ou Count’s Kustoms. A tel point que la métamorphose s’est avérée si complète qu’il a valu au Fiesta Wagon d’être invité au SEMA show 2019.

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Tout a été remis à nu pour être entièrement reconstruit. Oui, ce genre de prépa dépasse le stade de la restauration. La carrosserie a été refaite avant d’être peinte en biton beige et bordeaux. Les chromes sont étincelants. Le châssis, les liaisons, les suspensions et le freinage sont dignes des dernières productions sportives de chez GM. Sous le capot, un V8 LT4 a emménagé à la place du Rocket, oui, le 6.2 l compressé de la Corvette C7 Z06 avec ses 659 ch, ses 881 Nm de couple et sa boitoto à 8 rapports. Même un peu plus puisqu’il inspire maintenant via une admission directe et expire à travers une ligne inox sur mesure qui débouche dans les angles du pare-choc. De quoi torturer les Michelin Pilot Sport en 245 que chaussent les superbes jantes Schott en 20″.

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Si l’extérieur ne vous a pas encore décroché la mâchoire, l’intérieur va s’en charger. Mélange de chocolat et de crème… de la moquette au cuir, en passant par le ciel de toit, les contre-portes, le tableau de bord, la console centrale… aucun centimètre carré n’est laissé au hasard. Du chrome, de l’alu poli, une instrumentation Classic Instruments, les gars de chez Cimtex Rods ont sorti le grand jeu !

 Alors honnêtement, vous pourrez me sortir toutes les modernes que vous voudrez. Du Rolls Cullinan à la Bentley Mulsanne, de l’Aston DBX au Lambo Urus en passant par une Audi RS7, une Mercedes Maybach ou une Panamera Turbo… quelle vulgarité. Aucune n’arrive à la cheville de cette Olds’ 88 Fiesta Wagon en terme de fuck les conventions ! Parce que la différence entre elle et toutes les autres, c’est qu’elle, elle a la classe…

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