A la fin des 80’s, la Ferrari Testarossa, c’était le rêve du p’tit garçon qui commençait doucement à basculer dans l’adolescence. Celle qu’on affichait en poster au dessus du lit à côté de la Lamborghini Countach et de celui d’une Samanta Fox méchamment dénudée… Oui, remarquez que les carrosseries d’acier passaient déjà avant les courbes féminines ! Aujourd’hui, la Ferrari Testarossa, c’est devenue une icône, mais aussi une base que certains osent modifier…

'91 Ferrari Testarossa - Vas y, claque du boule ! 1

Modifier une Ferrari Testarossa… de quoi énerver les no life de la planète Meta ! En tout cas c’est ce qui est arrivé à ce modèle de 91, tout de noir vêtu. Ne cherchez pas de préparation outrancière en mode collection de turbos ou de compresseurs. Ici, 95% de la voiture est identique au jour de sa sortie de l’usine de Maranello. Par contre, pour les 5% restants, va y avoir de quoi énerver les Jean Claude et autres Raymond adeptes de la rouille à partir du moment où elle est d’origine…

'91 Ferrari Testarossa - Vas y, claque du boule ! 2

'91 Ferrari Testarossa - Vas y, claque du boule ! 3

Cette Testarossa fait donc confiance à son 12 cylindres à plat qui sommeille gentiment derrière le cul du pilote. 390 ch… aujourd’hui ça sert tout juste à animer une berline sportive. En 1984, avec son 0 à 100 en moins de 5 secondes et ses 290 de vmax, ça faisait de toi le maitre de la route et des soirées mondaines. 40 ans plus tard, un break RS6 est capable de faire aussi bien… voire mieux. Mais niveau classe, il peut se rhabiller !

'91 Ferrari Testarossa - Vas y, claque du boule ! 4

'91 Ferrari Testarossa - Vas y, claque du boule ! 5

C’est sur ce point là que la Testarossa a marqué les esprits. Au delà de son ADN digne des meilleures productions de Maranello (elle descendait en droite ligne de la 512 BBi), lors de sa présentation au salon de Paris 1984, elle allait envoyer un scud à toute la planète auto. Déjà en reprenant le nom mythique que portait en 1957, son illustre ainée 250 Testa Rossa (en deux parties ou alors TR), une voiture de course qui allait juste s’imposer au Mans en 58, 60 et 61… un lourd héritage à porter !

Mais surtout, la Testarossa avait de quoi faire pâlir le premier cheval cabré venu. Car si ses dessous étaient directement repris à la 512, après avoir été mis à jour, au niveau de son look, c’était du saignant ! Leonardo Fioravanti, alors chef designer chez Pininfarina, n’y est pas allé par quatre chemins. L’avant est séduisant, aussi lisse qu’affuté, aidé par les pop up qui donnent à la l’italienne un regard discret. Non, c’est à l’arrière que tout se passe. Un cul massif, carré, tendu et laaaaarge qui déborde sur les côtés à grand renfort d’ailettes afin d’aérer le 12 cylindres avide d’air frais.

'91 Ferrari Testarossa - Vas y, claque du boule ! 6

'91 Ferrari Testarossa - Vas y, claque du boule ! 7

Puis les 390 ch, à l’époque, même en atmosféérique, quand les 12 gamelles se réveillaient autour des 5000 tours, valait quand même mieux être docile et réactif. Les aides électroniques, c’était le feeling et le talent du gars quoi tenait le volant. D’autant plus quand tu dois gérer le grip avec des gommes en 16″… et encore, la Testarossa savait se montrer stable et rassurante. Mais bon, à l’époque, c’était encore du sans filtre, réglé grâce au talent des ingénieurs et metteurs au point. En attendant, il n’en faudra pas plus pour faire de la Testarossa une icone des 80’s… et même des 90’s avec ses frangines 512TR et 512M.

'91 Ferrari Testarossa - Vas y, claque du boule ! 8

'91 Ferrari Testarossa - Vas y, claque du boule ! 9

 

Et pour certains, on ne touche pas une icone… mais pas pour nous. En tout cas, pas pour celle qui vient poser sur DLEDMV ses roues AL13 dorées en 19″. En y étant, elle claque du châssis sur le bitume puisque les suspensions sont maintenant passées en mode boudins gonflables. Pour le reste, changez rien, à part un volant et une sono, tout est comme à sa sortie d’usine en 91 (une des dernières Testa avant qu’elle n’évolue en 512TR).

Alors oui, les puristes vont hurler au meurtre… et à se soucier du premier dos d’âne venu (vous avez remarqué, le puriste a du mal à comprendre la notion d’airride). D’autant plus que finalement, ce n’est qu’une simple question de jantes… puisque le proprio a bien pris soin de garder celles d’origine. En gros, il lui reflanque ses TRX, il recale la gestion des airbags à une hauteur d’origine, et finalement les rétracteurs n’y verront que du feu. Dans tous les cas, comme ça, posée, jantée et en full black, y’a pas à dire, elle claque !

© coriseki808 via BaT