Pas la peine de tortiller, cette édition a dû composer avec un plateau plus restreint que les éditions précédentes. Mais peut-on s’en plaindre quand on croise plusieurs Shelby Daytona, une Ferrari 512 BB LM, une Panoz Esperante GTR1 ou encore des BMW M635 CSi Gr.A ou Ford Capri RS ? Comme quoi, quantité et qualité, toussa toussa…
Les 10000 Tours du Castellet, c’est devenu l’un des classiques de Peter Auto qui revendique comme à chaque fois une organisation chirurgicale. Niveau plateau, on a connu mieux… du moins « plus fourni » ! Mais entre nous, quand tu te balades dans les différents paddocks ou à travers les stands, et qu’à quasiment chaque endroit où tu poses le regard tu te choppes une destruction oculaire, est ce réellement un défaut ?
Après je reconnais que je suis d’une faiblesse hallucinante. J’ai beau essayer mais impossible de résister aux charmes des BMW 3.0 CSL, à une Lotus Elan 26R, ou d’une Escort RS Zakspeed. Et ce n’est que le début. Comme d’habitude, les 10000 Tours voient défiler 10 plateaux. La 2.0 L Cup est ses Porsche 911 aircooled.
Le Classic Endurance Racing divisé dorénavant en deux plateaux. Et là, c’est du porno, BMW M1 Procar, Porsche 911 RSR, les magnifiques Lola T70 et Chevron B19, ou les méchantes Gr.5 comme la Capri Zakspeed Turbo ou Porsche 935.
On enchaine ensuite avec les Endurance Racing Legend… et là aussi, c’est viol de rétine et de tympans. L’Audi R8 LMP, les Aston V8 Vantage GT2 et DBR9, la Ferrari 333 SP dont les hurlements rendraient jalouse n’importe quelle F1 moderne, la superbe Venturi 400 Trophy et toute une ribambelle de Porsche 993 et 996, GT2 ou GT3.
On calme les ardeurs avec les Fifties Legends, Mini Cooper S (les vraies hein, celles des 60’s), Ford Cortina Lotus, MG B, Austin Healey ou encore Volvo Amazon. On repart en mode bestial avec les Gr.C Racing qui, une fois encore, nous explose les sens à coups de Porsche 962, Peugeot 905, Tiga, Spice, Jaguar XJR, Nissan R90 et Rondeau. Les célèbres protos qui ont affolé les Hunaudières dans les 80’s et 90’s.
On enchaine avec le The Greatest Trophy… une sorte de trophée des gentlemen qui n’hésitent pas à se chauffer au volant de Ferrari 250 et 275, de Lister Knobbly, d’Alfa Giulia TZ ou de Porsche 904. On continue avec le Heritage Touring Cup qui voit s’affronter les Gr.2 et les Gr.A (je reste zen, mais là aussi c’est du porno !) avant de finir sur le Sixties Endurance qui, comme son nom l’indique, voit s’aligner les classiques de l’endurance des 60’s, Shelby Cobra et Daytona (Rraahhhhhh !), Type E, Porsche 356, Bizzarrini, Lotus, Alfa…
Voilà, comment voulez vous être blasé avec des tels plateaux ? Pour le reste, je vois plus les 10000 Tours du Castellet comme une sorte de rasso V.I.P avec des jouets dont les prix dépassent parfois (souvent ?) le million, et dont les pilotes profitent du lieu pour aller les décrasser. Pourtant, les courses sont là… et attention, si certains sont en mode détente, d’autres ne sont pas venus pour ramasser des pâquerettes. Tu croises Soheil Ayari, le poto Fred Rouvier, Philippe Gache, Jean-Pierre Richelmi, Jean-Pierre Jarier, ou encore Stéphane Ortelli. Classement, podium, champagne et les résultats tombent.
Mais pour être honnête, au delà de la compétition, la magie des ces journées repose sur les monstres qui défilent sous nos yeux. Des engins ressortis du passé, de ceux qu’on affichait sur les murs ou qu’on collectionnait en miniature pour les poser sur des étagères poussiéreuses. En tout cas, ils ont fait naitre des passions pour plusieurs générations, même si on ne peut s’empêcher de se dire que le spectacle auquel on assiste, il sent quand même vachement l’engin en voie d’extinction. Et rien que pour ça, ça vaut le déplacement…
© DLEDMV
D’accord avec l’ensemble, à la conclusion près, qui mène à un monde très sombre pour les passionés. L’intérêt c’est qu’elle peut s’interpréter à divers degré d’obscurité…