Alors Alex, c’est un Barjo… Oui, Barjozoku ça va de soi. Et Alex, il roule en Suzuki Wagon R+, une familiale tout droit venue du pays du soleil levant, aussi compacte que pratique. Mais Alex, son Wagon R+, il en a surtout fait une base totalement décalée pour y coller sa touche perso et en faire probablement la caisse la plus barjo qui pose ses roues sur DLEDMV…
A la base, le Suzuki Wagon R se réservait au marché japonais. Né en 93, il répondait à des normes spécifiques, celles des Keijidosha, plus connues sous le nom de Kei Car. Des caisses compactes dont les dimensions ne doivent pas dépasser 3m30 sur 1m50. Forcément, avec un tel gabarit imposé, les constructeurs japonais devaient faire preuve d’ingéniosité pour les rendre habitables. C’est le cas du Wagon R qui, à sa naissance, va afficher un profil asymétrique comptant deux portes côté passager et une seul côté conducteur. Dans l’habitacle, faut composer avec la taille et se limiter à 4 places. Deux sièges en guise de banquette devant et derrière et une commande de boite rejetée au tableau de bord. Le coffre est limité, mais pour les trajets quotidiens, ça fait le job.
Sous le capot, là aussi c’est limité à 660 cm3 maxi… alors chez Suzuki on y colle le F6A, un 3 cylindres atmo ou turbo avec respectivement 36 et 64 ch, associés soit à une boitoto 3 vitesses, soit à des boites manu à 4 ou 5 rapports. Enfin la boucle ne serait pas bouclée sans vous dire qu’elle allait aussi être commercialisée en 94 sous le nom d’Autozam AZ Wagon qui deviendra deux ans plus tard la Mazda AZ Wagon.
Le succès commercial est immédiat. A tel point qu’à partir de 97, Suzuki va faire évoluer la famille Wagon R en y rajoutant le Wagon R Wide, une sorte de menu XL ! Elle prend des centimètres pour sortir de la catégorie Kei Car. Le style ne change pas, si ce n’est qu’il devient plus conventionnel avec deux portes de chaque côté, des sièges indépendants et un levier de vitesse qui rejoint le plancher. Sous le capot, le gazier gagne un cylindre et passe à 1.0 l atmo et turbo (64 et 100 ch) ou 1.2 l (70 ch) mais aussi en deux ou quatre roues motrices. Tout ça va dépendre des marchés… car la grosse nouveauté, c’est qu’à partir de 98, le Wagon R Wide va débarquer sur le sol européen et devenir le Suzuki Wagon R+.
Aujourd’hui au Japon, le Wagon R en est à sa 6ème génération (et la Kei Car la plus vendue avec plus de 5 millions d’exemplaires) et le Wagon R Wide est devenu là bas aussi Wagon R+ puis Suzuki Solio (et Mitsubishi Delica) avec déjà 5 générations.
Celui d’Alex est donc un… bah vous savez quoi, je le laisse vous le présenter… « C’est donc un Wagon R+ de 98, ceux avec le pare-choc que j’aime appeler « Mask » vu qu’il a le capot plongeant et pas de calandre. C’est une version de base Puma Gold Silver metallic, un nom savant pour dire Champagne. Il est équipé du K10A, le 996 cc atmo, en 2 roues motrices et boîte mécanique 5 vitesses. Les specs moteurs sont assez folles… 4 cylindres, doubles arbres a came en tête, 16 soupapes, collecteur d’échappement 4-2-1 et… 8600 trs/minute ! Avec 65 ch et 82 Nm de couple, une perceuse fait mieux… Rendez nous le Turbo ! »
« Le CX est digne d’une brique de lait, ce qui, avec la boîte courte, réduit considérablement la vitesse de pointe qui tourne autour des 130 – 140 km/h, malgré cela, son poids plume de 790 kg offre des accélérations très sympas. C’est assez jouissif d’aller plus haut dans les tours que la plupart des Vtec ! »
Concernant leur histoire, Alex enchaine : « A la base je voulais une petite Kei-Car, ou une petite japonaise assez atypique pour faire un projet sympa, l’objectif était simple : m’éclater et bricoler. J’étais sur l’optique d’une Daihatsu Cuore ou d’une Suzuki Wagon R+ mais de première génération,ceux avec les feux arrière dans le pare-choc. Je les trouve plus atypiques, mais le problème est qu’ils sont devenus très rare en France, tous partis à la benne à cause de la corrosion. J’allais trouver mon bonheur en Belgique, pour 650 euros ! Une fois la voiture ramenée, je tombe sous le charme de son intérieur ! Le siège arrière qui recule et se couche pour faire, une fois les sièges avant couchés eux aussi, un immense lit. Le panier sous le siège passager qui sort et qu’on peut amener partout ! Je me dis au premier abord « Oh une Rolls Royce ! ». »
« Malheureusement avec un cric hydraulique je suis passé à travers les 4 points de levages ! L’auto était complètement mangée par la rouille ! J’ai pu la sauver grâce à un ami chaudronnier qui se reconnaîtra (cœur sur lui !). Sa petite pub viendra au moment de parler de l’échappement. Une fois l’auto sauvée et les papiers en règle, je décide de commencer mon projet. »
« Ma ligne directrice est simple. Je veux quelque chose de typiquement japonais, à mi-chemin entre le style V.I.P et celui trop mignon des kei car. Je commence par la carrosserie. Une petite peinture violette Super U pour cacher le reste de réparation. Un Paquet de gommettes en forme d’étoiles pour faire des pochoirs sur les feux. Un peu de scotch de marquage, une bière et de la motivation ! Finalement le bi-ton violet – champagne me plaît.
« La lame avant provient d’une Celica ST162. Les bas de caisse proviennent du rayon bordure d’angle de Leroy Merlin ! Le diffuseur arrière de mon ancienne CR-Z Mugen. Les barres de toit, je les ai trouvées abandonnées par quelqu’un dans un champ. Et le coffre de toit, donné par une âme charitable sur Lyon. Il aura lui aussi droit à son petit coup de peinture en bombe. Les jantes… un coup de coeur ! Je cherchais depuis très longtemps des Ronal Teddy en 13 » et j’ai les 5 avec la roue de secours ! Incroyable anecdote. Trouvées dans un commentaire sur un groupe Facebook ! Ces jantes donnent tout leur potentiel sur cette voiture c’est assez dingue ! Le tout monté sur des pneus en 145/60. Pour la rabaisser un peu, j’ai posé des ressorts courts en – 4 cm au 4 coins (je pense pousser à – 8 quand je pourrais). Certains auront remarqué de multiples réparations temporaires définitives au rislan tout autour de l’auto, du plus bel effet !
Du côté du moteur, seul un filtre à air de mobylette est actuellement présent. D’origine, il est équipé d’un récupérateur d’huile, d’un volant moteur allégé, et d’un embrayage Exedy renforcé, oui oui d’origine, pour supporter la version Turbo et ses 40 Nm de couple supplémentaire. J’ai polis le cache culbuteur et fabriqué une jauge d’huile en époxy. Plus tard viendra probablement un turbo d’origine, (un HT6 pour les connaisseurs) pour la monter entièrement en Wagon R Wide. Pour l’échappement, c’est du sur mesure signé par le grand maître de la ligne, HL chaudronnerie. Je vous conseille de le suivre, cet homme est fou ! Et il est en train de faire une Supra MK3 swappée en 1GZFE, le V12 de la Toyota Century rien que ça ! Bref cet homme a réussi à fabriquer un échappement sur mesure pour le Wagon, avec une double sortie fonctionnelle de chaque côté de la plaque d’immatriculation, un génie ! Le bruit est incroyable ! Des notes de Subaru à bas régime – la faute au collecteur 4-2-1 à longueur inégale – et sonne comme une voiture de course en approchant les 9000 trs ! »
« A l’intérieur, là aussi, très inspiré V.I.P du fait de pouvoir incliner les sièges arrière, j’ai décidé de me concentrer sur les places arrière. J’ai démonté le ciel de toit pour y installer de la fibre optique et ainsi faire comme dans une Rolls Royce, un ciel étoilé. Elle dispose aussi d’un pc / tablette tactile au niveau du toit, permettant de jouer entre amis, ou de regarder des films, raccordé à des enceintes sortant directement au niveau des appuis-tête arrière. J’ai pour projet d’installer un accoudoir de Lexus LS. »
« Au niveau du poste de conduite, j’ai commencé à installer un support de manomètre pour prévoir un futur proche. J’ai aussi fabriqué en époxy un levier de vitesse et les loquets de portes. Le volant va bientôt laisser sa place à un modèle en bois et je cherche actuellement un intérieur en cuir et bois.
Dans les plus belles anecdotes, j’y mettrais volontiers la fois où j’ai voulu « drifter » avec et où elle a finis dans un mur. Ou encore le nombre incalculable de roadtrip ! La réaction des gens quand ils l’entendent avant de voir arriver cet espèce d’objet roulant non identifié ! Ça fait rire, pleurer ou adorer, mais ça ne laisse jamais indifférent. C’est aussi la seule voiture que je connais qui frotte à la fois en bas sur les dos d’âne, mais aussi en haut sur tous les portiques où elle passe ! Pour finir j’aimerais dire qu’il ne faut jamais avoir peur d’aller au bout des choses ! Faites vos projets pour vous et laissez ceux qui vous disent « mais pourquoi t’as acheter ça ? C’est quoi ce projet ? »
J’ai volontairement repris le texte que m’a envoyé Alex, car à le lire, il n’y a aucun doute, on sent à quel point il kiffe son Suzuki Wagon R+ à la sauce Barjozoku, et je ne pense pas que j’aurai pu faire aussi bien que lui ! En tout cas, c’qui est sûr, c’est que son Wagon R+ est blindé de caractère puisqu’on aime ou pas… et qu’Alex, il a bien de l’essence dans ses veines !
© DLEDMV via GMC500
Gros kiff ce Wagon R, perso je roule en Opel Agila Njoy ( série limitée orange aztec et gris diamant) ben c’est la Suzuki Wagon R rebadjet Opel avec 1.2L 75ch sous le capot … Je surkiff ce p’tit dayli, sympathique, pratique, vaste et amusant . Beaucoup d’ami on eu la même réaction que ceux d’Alex c’est quoi cette Merguez et moi de répondre mais je l’adore Ma Saucisse