Cette R12 nous vient de l’usine d’Hidalgo au Mexique. Si de notre côté de l’Atlantique la R12 c’est la caisse à Gégé, là bas c’est une base prisée par les préparateurs locaux. D’ailleurs celle qui vient poser ses roues sur DLEDMV sort de l’antre de l’un d’entre eux et est dopé au Gordini. Vamos…

C’que j’adore avec ces articles c’est les gars qui lisent le titre, jètent un oeil à la photo et commence par déverser leur théorie. Là j’suis sûr qu’on va débarquer des Eugène et des Jean Claude qui vont venir raconter qu’une R12 Gordini n’a jamais été rouge et que ça n’en est pas une… et ils le savent parce qu’ils en ont eu une en 1978. Ne leur parlez pas de swap ou de prépa, ce serait déjà de la perte de temps.

En tout cas cette R12 est donc née TS, mue par le valeureux Cleon fonte de 1647 cm3 gavé par un double corps Weber 32 pour envoyer 72 canassons sur les roues avant via une boite 4 manu. Ce bloc était réservé aux marché mexicain et américain. C’est d’ailleurs ce dernier qui dictait les codes esthétiques avec les double optique et capot bombé, la seule à être équipée de la sorte en Amérique du sud. Ajoutez y la robe Rojo Huasteco et j’peux vous dire que Pedro, quand il sortait la 12 sur magic touch, ça faisait pas les malins !

Sauf que Pedro il a vieilli et sa R12 aussi, elle a fini par devenir aussi ringarde qu’une paire de charentaise. 72 ch, même avec 900 kg sur la balance, ça faisait pas de miracle. Alors il s’en ai débarrassé, pour le plus grand bonheur d’un spécialiste Renault situé à Puebla.

Ni une ni deux (ni trois, ni quatre…) il s’est affairé sur la berline tricolore en y offrant one bonne remise en forme esthétique avec une peinture neuve et un  jeu de antes Gordini en 13″ chaussées en Toyo Proxes de 185/60. Dessous, il a passé en revu les trains roulants. Si l’avant était en double triangulation, l’arrière devait se contenter d’un essieu rigide. Dans les quatre ailes on retrouve maintenant des combinés Boge qui se chargent de maintenir la voiture.

Sous le capot, le Cleon est passé de la fonte à l’alu puisqu’on retrouve désormais le 4 pattes 1.6 l de la « vraie » 12 Gordini directement importé de France. Oui m’sieur ! Le gazier fort de 125 ch à 6250 trs. Autant dire qu’à l’image de la R12 Turbo que je vous ai présenté il y a presqu’un an, cette 12 doit en scotcher plus d’un.

Dans l’habitacle, le traitement est soft, mais il fait largement le taf. Le tableau de bord a reçu un placage alu brossé, et on note également un volant Momo trois branches, une pédale d’accélérateur en alu percé et un duo de Recaro en tissu noir avec surpiqûres rouge. Propre !

Au final cette R12 TS devenue Gordini a de quoi piquer le premier qui vient s’y frotter pensant tomber sur une banale familiale anémique. Un caisse fun, propre et qui montre qu’une fois de plus il faut aller chercher ce genre de projet du côté de l’Amérique du sud. Alors Gérard, t’attends quoi pour pimenter ta R12, y coller un F7R, des trains de Williams et la v’nir présenter sur DLEDMV ?!

© Usmotoreum via BaT

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