Non ne vous faites pas avoir par son charme. La TVR Cerbera, c’est une de ces bestioles qui cache sous sa beauté une caractère de serial killer. Elle est tout aussi capable d’aller chasser le chrono que de tuer celui qui en prend le volant, surtout s’il n’en est pas digne ! Avec elle, mieux savoir tourner le volant… et être équipé d’une bonne grosse paire de cojones !
TVR… tu vas regretter !
La TVR Cerbera, c’est l’artisanat britannique poussé à son paroxysme, si ce n’est qu’à Blackpool, on aimait bien rajouter un gros grain de folie qu’on avait plus l’habitude de croiser de l’autre côté de l’Atlantique. Des lignes sportives et séduisantes, un châssis léger et compact, mais surtout un gazier qui n’a qu’une envie, faire fondre la gomme… et éventuellement tuer le pilote ! Voilà, c’est ça l’ADN de TVR.
2+2 et moteurs maison
Le mignon coupé inaugure deux nouveautés chez le constructeur né en 46. D’abord, c’est le premier 2+2 à porter le nom de TVR mais surtout, il embarque des moteurs développés et assemblés à Blackpool. En effet, avant lui, TVR se contentait d’acheter des blocs chez Ford, Rover ou encore BMC et Coventry Climax. Dorénavant, ils seront signés TVR avec un V8 4.2 l en 96, rejoint par un 4.5 l en 97 ( appelés les Speed Eight) puis par un 6 en ligne de 4.0 l (Speed Six) qui remplacera le 4.2 l trois ans plus tard.
Speed Eight 4.2
C’est donc une TVR Cerbera Speed Eight 4.2 l que je vous ai trouvée. Le belle affiche des lignes d’une rare beauté. Pourtant, elle n’a rien d’ostentatoire, elle est juste belle et qui penserait qu’elle peut recevoir 4 personnes ? Oui, c’est bien un coupé 2+2 deux, avec deux sièges à l’arrière, capables de recevoir deux enfants, ou des adultes, à condition qu’ils n’aient pas de jambes ! Il n’empêche que la Cerbera est fine, aussi large que basse. Elle semble presque venue du passé, surfant sur un délicieux parfum vintage qui lui va plutôt bien.
La belle…
Et le coup de foudre continue en découvrant l’habitacle le cockpit. Le tableau de bord brille par son originalité et sa modernité… si ce n’est l’autoradio situé devant le passager, tout est rassemblé pour tomber sous les doigts du pilote, avec certaines commandes installées sur les branches du volant. Je rappelle que la belle a été présentée en 93 avant d’entrer en prod en 96. La finition bien qu’artisanale, est plus que flatteuse. Matériaux, qualité d’assemblage, on ne fait pas semblant chez TVR. Du sport ok, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut sacrifier le luxe et le confort.
…est la bête !
Pour le reste, la belle se transforme en bête. Elle repose sur un châssis tubulaire avec double triangulation aux quatre coins, maintenus par des combinés avec freinage de chez AP Racing avant d’être habillé d’une coque en fibre de verre. Devant le V8 qui n’affiche que 121 kg embarque tout des pistons forgés, une lubrification par carter sec, une admission et une refroidissement extrêmement perfectionnés… rien d’étonnant pour un V8 dérivé d’un moteur de course. Il accuse 360 ch à 6500 trs et 434 Nm à 4500 trs…. haut perché pour un V8 !
Tout change à 4000
Comprenez par là que le bloc à deux visages… tout change à 4000 trs. En dessous, il est docile. Au dessus, il devient bien moins civilisé. Les watts filent aux roues arrière via une boite 5 manuelle aidée par un différentiel à glissement limité. Et rien d’autre… tout se joue au pied droit. Les ingénieurs ont juste posé un accélérateur à longue course histoire d’aider les novices à doser… ou pas ! En attendant, la TVR s’est vite faite une réputation de badass au caractère bien trempé. Surtout qu’avec seulement 1100 kg sur la balance, les perfs sont démoniaques. 0 à 100 en 4,2 secondes, pour une vmax de 290.
Sans filtre
En fait, la TVR Cerbera, sous ses airs de charmeuse, c’est surtout une vraie sportive, sans filtre, de celles qui se méritent et qui ne pardonnent pas le moindre raté. TVR s’en inspirera pour développer surement l’une des voitures les plus effrayantes de la production la Speed 12… mais ceci est une autre histoire… que je vous ai déjà racontée.
© 66MPH via BaT
Superbe exemplaire des premiers millésimes dans ce jaune magnifié sur l’image (retouchée???) par le coucher de soleil.
Le tout devant des geôles britanniques servant de font de décor. Raconte l’histoire du propriétaire « pilote » emprisonné « grâce » à elle (au moins elle ne l’as pas tué!!!) et l’attends patiemment la durée de sa peine???
Poétique!!!
Magnifique exemplaire, magnifique marque j’adore
Bel article
Tout est dit
(Pas de carter sec sur ce modèle)
La mienne quasiment d’origine cours en championnat de France historique.
Des plaquettes racing, 4 pneus slick, l’agrément FFSA et à vous le grand frisson du drapeau à damiers
Pas trop dur à dompter? Pas trop vicieux dans les réactions Gilles RFLD???