Souvent, quand j’commence à vous causer d’une BMW 02, c’est surtout une 2002 qui se retrouve avec une pompe à feu sous l’capot et parfois même avec un turbo qui vient encore chauffer tout ça. Mais c’est quoi c’bordel ? Y’a que les watts dans la vie ? Et si aujourd’hui j’avais envie de vous en présenter une p’tite 1602 pépouze, posée et faite pour aller cruiser ?!

Un peu de douceur bordel !

Non mais c’est vrai ça. Y’a pas qu’le 400 m dans la vie. Parfois t’as envie de te la jouer tranquilou bilou en cruisant paisiblement au volant, le coude sagement posé à la portière et la truffe au vent. Voilà, un peu de douceur dans ce monde de turbos, de V8 et de traces de pneus !

Du sport chez BMW

L’histoire de la BMW 02, c’est le renouveau de la marque à partir de 66, malgré ses deux portes elle se revendiquait comme une berline. Mais elle allait surtout dynamiser l’image de la marque. Compacte, légère et pourvue de moteurs qui ne rechignaient pas à aller taquiner la zone rouge, les BMW 02 affichaient un comportement au joueur qu’efficace et dynamique. D’autant plus qu’à Munich, on allait pas hésiter longtemps pour surfer sur la vague en y collant à partir de 68 un 4 cylindres 2.0 l de 100 ch qui allait quelques mois plus tard passer à 120 ch puis 130 ch avec l’injection mécanique Kugelfischer et enfin 170 ch avec l’arrivée du turbo. Pour synthétiser, la BMW 2002 allait devenir une sportive culte des 70’s… que ce soit sur la route, en rallye ou sur circuit.

Entrée de gamme

Quoiqu’il en soit, celle que je vous ai trouvée aujourd’hui, c’est l’entrée de gamme, une BMW 1602 de 71. D’origine son 4 cylindres 1.6 l se contente de 85 ch pour un peu plus de 900 kg… pas de quoi en faire une sportive, mais largement de quoi la rendre pétillante et amusante. Forcément, la base idéale.

Juste un M10

Quoiqu’il en soit, la v’là débarrassée de son 1.6 l pour se retrouver avec un M10 entre les ailes. Un 2.0 l gavé par un carbu pour y tirer 100 ch… hors taxes puisqu’ici, il a vu débarquer des pistons JE de 90 mm, des bielles Pauter et un lot de roulements renforcés. La ligne d’origine déboule sur un silencieux inox à double sorties. La boite manuelle est celle d’origine, elle contente de 4 rapports.

Urban Green

Dehors la caisse a été débarrassée des baguettes chromées et des butoirs de pare-chocs. Un bouchon de réservoir noir, des films de phares orange, un logo 1600 pour brouiller les pistes et une galerie sur le toit pour se la jouer touriste allemand en mode claquettes chaussettes ! Pour finir le tableau, une robe BMW Urban Green se charge de casser les codes… et il faut reconnaitre que ça lui va plus que bien !

Des Recaro, c’est beau !

Dedans, c’est du sans faute. Les sublimes baquets Recaro et la banquette sont tendus de cuir orange et de tissu à carreaux orange et vert. Un revêtement assorti se charge des panneaux de portes, des montants, du tableau de bord et de la console centrale. Une moquette marron, des tapis de sol en coco, un volant Nardi, un pommeau en bois, une sono Blaupunkt à écran tactile et quelques manos pour veiller au grain et… aux suspensions.

Comment on fait pour passer les dos d’âne ?!

En effet, quoi de mieux avec ce genre de caisse qu’une bonne suspension passée en mode airride. Des boudins de chargent de venir claquer les ATS en 15″ contre les ailes… de quoi offrir une géométrie variable afin de pouvoir passer les dos d’âne. A ce propos, je suis toujours surpris de voir à quel point cette question semble perturber tous ceux qui tombent sur une caisse posée sur air et ne pas réussir le fonctionnement. Faut dire le concept de la caisse « qui monte et qui descend » est quand même vachement compliqué à comprendre…! A moins que pour certains le dos d’âne restera à jamais une énigme.

Cruisin’machine

Bref ! Il n’empêche que cette BMW 1602 ou 2002, c’est vous qui voyez, reste le daily idéal pour rouler différent et s’la jouer cool. Ouais, une vraie cruisin’machine (en même temps, c’est le titre de l’article !).

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