Quand BMW dévoile sa nouvelle série 3 E30 en 82, la gamme est alors dominée par la 323i qui embarque le 6 en ligne de sa devancière, la E21. Avec 139 ch pour un peu plus de 1100 kg, la berline allemande savait se montrer dynamique et amusante. Sans chercher à vous tuer. Mais ça, ce n’est pas le cas de la 327i Turbo que je vous ai trouvée…
Série 3 E30
Chez BMW, la Série 3 E30 va faire entrer le constructeur dans une autre dimension. Contrairement à la E21 qui ne comptait que deux portes, la E30 va proposer une gamme complète, de la berline au cabriolet en passant par le break et le coupé. De la 316 à la M3, elle va être produite à plus de 2,3 millions d’exemplaires durant ses 12 ans de carrière. Un record pour la marque… qui ne cessera d’être battu au fil des générations. La E30 est dynamique, fiable, robuste et séduisante sans pour autant tomber dans les clichés. De quoi séduire le chef d’entreprise, le papa pressé mais aussi le jeune cadre dynamique. Même les sportifs les plus exigeants trouveront leur bonheur avec la M3, véritable référence sportive, que ce soit sur la route, sur les circuits et même dans les spéciales.
Valeur sûre
40 ans plus tard, la BMW série 3 est devenue la pépite du spéculateur, le jouet du drifteur, la référence du rasso du vendredi soir, le daily idéal du petrolhead et éventuellement, le cobaye du sorcier de la clé de 10 ! Et pour s’en convaincre, suffit justement de regarder celle que je vous ai trouvée.
Un look plus viril
Cette berline BMW 323i de 83 n’a plus grand chose à voir avec le jour où elle est sortie d’usine. Physiquement, elle affiche un look plus viril. Si elle a conservé son petit pare-choc chromé, elle reçoit un nouveau jeu de lèvres à l’avant et à l’arrière ainsi que des bas de caisse. Le capot a gagné des ouïes sur le côté gauche. Le double haricots est passé en noir pendant que les double optiques jouent la parité bleu / blanc tout comme les clignos et les antibrouillards alors qu’à l’arrière, les feux sont fumés. La teinte est une base de Gris Nardo éclaircie et habillée des célèbres bandes bleues et rouges de la marque bavaroise.
Du grip…
Les ailes sont remplies de jantes trois parties Simmons en 17″ enrobées de Hankook Ventus RS-2 en 215/40 et 245/35. Derrière ces 5 branches gris anthracite, des étriers, alimentés par des durites avia, mordent des disques rainurés et percés. Les trains roulants ont été renforcés et équipés de platines réglables Kmak, d’une suspension Ground Control, de barres stab’ de 20mm et tous les silent blocks sont en polyuréthane.
2,7 l + turbo
Tout ça pour essayer de maitriser la pompe à feu qui se cache sous le capot. Le 6 en ligne de 2.3 l a laissé sa place à un… 6 en ligne de 2.5 l 12s. Si ce n’est qu’en y étant il a été stroké en 2.7 l. En vrac, il a reçu des pistons haute compression, un joint de culasse renforcé, un arbre à cames plus pointu, un allumage et des bobines LS, un turbo Mahle de 51 mm qui souffle à 0,6 bars, un gros radiateur alu ainsi qu’un collecteur et une ligne sur mesure 100% inox. L’ensemble est géré par un boitier Haltech Pro. Ainsi armé, le 6 pattes envoie 260 ch et 350 Nm aux roues arrière. La boite 5 d’origine a été conservée… même si elle compte sur un embrayage renforcé, un volant moteur allégé et un DGL.
Noir et beige
L’habitacle se la joue noir et beige. Avec des sièges M Sport, plaquages et volant Boss en bois, manos complémentaires VDO, pédalier alu, short shifter, démarrage par bouton, range K7, et grosse sono Alpine et Kenwood.
Une de plus…
Vous savez quoi ? J’sais pas trop quoi dire pour conclure cet article. Qu’on le veuille ou pas, cette 323i devenue 327i turbo n’a rien à envier à une sportive moderne. Son style est devenu tellement tendance… alors que son 6 en ligne lui offre c’qu’il faut pour laisser plus d’un SUV sur place.
Un peu too much, les couleurs de phares et les bandes carrosserie , sinon c’était sans faute, pour moi!!!