Il y a certaines caisses comme ça qui, d’apparence, semblent totalement dénuées de personnalité. Mettez leur un moteur qui a des watts, une petite cure esthétique qui va bien, et le résultat peut alors sembler… Fumant !

Et c’est au nord de l’Europe, en Norvège, que cette Cressida X30 enfume les circuits de drift. Et en Norvège il fait froid ! Mais, nos amis norvégiens, adeptes de caisses, ont une méthode bien sympathique pour se réchauffer.

Histoire de le faire avec style, son propriétaire, Fredrik Sorlie, avec l’aide du « Underground Garage », ont swappé un 2JZ GTE dans le berceau. Forcément, ça aide pour faire hurler les gommes !

Pour les novices, la Cressida est une berline luxueuse, tout ce qu’il y a de plus placide et calme, positionnée dans le haut de gamme Toyota, un cran en dessous de la Crown. Un petit air de Jag’ XJ, signe d’une époque ou les constructeurs japonais s’inspiraient des références européennes pour se donner une identité visuelle.

X30 est le nom de code de la toute première génération, apparue en 1976 qui, comme beaucoup de voitures japonaises, connut plusieurs appellations différentes en fonction des marchés. Ainsi elle portera aussi le nom de Mark II ou de Chaser.

Swapper … veut dire remplacer le moteur d’origine par un autre quel qu’il soit. Donc dans le cas de cette Cressida, son capot cache un 2JZGTE… Fauché à une Supra RZ, un 6 cylindres en ligne de 3 litres de cylindrée, avec deux gros turbos qui lui soufflent dans les pistons !

La Cressida a bien été commercialisée en Europe, mais vous pensez bien qu’à l’époque, sa diffusion n’a été qu’anecdotique… Il n’empêche que certains modèle trainent de temps en temps sur les sites de petites annonces.

Enfin, celle-ci a bénéficié une restauration complète, puis agrémentée de plusieurs pièces bien pensées. Des combinés sur mesure, 4 roulettes SSR, des baquets Bride et un volant Nardi, entre autres. Du beau et du bon ! Pour le reste, c’est un ballet interprété par les mains, les fesses et le pied droit de Fredrick … Je vous laisse admirer.

© Daniel Hovdahl & Shuttertspeed Photography – Ayala de Lifeblasters