Il est des lieux qui seront éternellement associés à la religion de l’automobile. Le Mans, Daytona, Maranello, Goodwood, Bonneville… Chacun est comparé et comparable à un morceau de paradis pour les passionnés que nous sommes. Mais un seul d’entre eux représenterait l’enfer… A tel point que ça en est même devenu son surnom, l’Enfer Vert… La Nordschleife… Le Nürburgring ! Hommage…

L’enfer vert
L’enfer vert, surnom que lui a donné Jackie Stewart, ce sont les 20,8 km de routes sur 154 virages, le tout pour un dénivelé de 300 mètres, du point le plus haut du circuit, à celui le plus bas (Un dénivelé finalement hein ?!). Et sur plus de 20 bornes, vous trouverez de tout, virages à l’aveugle, épingles, différences d’adhérence, bosses, portions rapides, lentes, techniques…
Le tour de l’Eifel…
Et en guise de dessert, des dégagement rares qui font que la piste est bordée sur toute sa longueur, de rails. Associés à tous les pièges, la longueur du tracé le rendant difficile à mémoriser, et une météo capricieuse, caractéristique de la région de l’Eifel aussi montagneuse que forestière (d’où le « Vert »), la moindre excursion en dehors de l’asphalte se solde souvent par de la tôle froissée … Au mieux ! Une véritable enfer pour qui lui manquera de respect, et qui oubliera le sens du mot « humilité » !
Dangereux ?
Autrefois, il accueillait quasiment toutes les disciplines du sport auto. Mais, les performances de plus en plus élevées des engins, l’accident de Niki Lauda en 76, firent que le circuit fini par être jugé dangereux par les autorités de la FIA. Il s’y courrait encore les 1000 km du Nürburgring, épreuve phare du championnat d’endurance. Jusqu’en 84, ou un circuit moderne fut inauguré.
Terrain de jeu du VLN
Aujourd’hui, seul le VLN Langstreckenmeisterschaft Nürburgring y est organisé. Un championnat dont toutes les épreuves se courent sur le circuit et dont le point d’orgue en est les 24h du Nürburgring. Très médiatisées par son format, car elle accueille chaque année, plus de 250 équipages, composés de toutes les voitures de tourisme, allant des GT officielles, à des sportives à peine préparées.
Pour quelques euros de plus !
Il est également l’un des circuits les plus prisés pour les journées « piste ». Pour quelques euros vous pouvez vous offrir un (ou plusieurs) tour de la boucle, au volant de votre voiture, camion, bus, tracteur…
Claque ton temps !
Depuis 2009, le Nürb est devenu, le théâtre de joute médiatique entre presque tous les différents constructeurs de la planète. En effet, quasiment chaque sportive commercialisée doit y réaliser un chrono au tour, officiel ou pas. Un bon temps sur le circuit étant alors synonyme de coup de pub et marketing assuré. Seuls certains y sont totalement réfractaires (Non, non j’ai pas dit des péteux mauvais perdants qui ont peur de la concurrence, comme une certaine marque de sportives rouges de Maranello !), mais c’est sans compter sur certains médias qui, s’en chargent à leur place !
Money, money…
Le Nürb, après des années financières très difficiles, le circuit survit grâce au soutien de la région, de l’apport de certains constructeurs qui y font leur camp de base technique (Aston Martin, BMW, …) et d’une communauté de passionnés sans faille.
Capricorn
Il y a quelques années, le groupe international Capricorn, spécialiste des pièces auto de compétition et hautes performances, acquiert l’ensemble des infrastructures comprenant le circuit moderne, la Nordschleife, mais également un complexe composé d’hôtels et d’un parc d’attraction, pour 100 Millions d’€. Le groupe allemand grille la politesse à une fond d’investissement américain, tout en s’engageant à investir 25 Millions d’€ en rénovations et mise aux normes…
Du rêve à la réalité
La course aux chronos n’est pas prête de se terminer, et ce, pour notre plus grand plaisir. Y boucler un tour restera le rêve de nombreux passionnés pour encore longtemps ! Et s’y on y allait ?! Chiche !
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Super article et vidéo magnifique!
Par contre si tu veux être correct en allemand, c’est der Ring et donc der Nürburgring. 😉 Le circuit de Nürburg et c’est bien die Norschleife, la boucle nord.
Merci Cosme pour cette précision 😉
Je dois avouer que mes lointains souvenirs en cours d’allemand, les articles Die, Der et Das faisaient partie de ce que j’ai toujours eu du mal ! J’avais 1 chance sur 3 ^_^
Pour compléter ce bref mais efficace historique du circuit, les motos ne sont plus autorisées à tourner avec les autres « catégories » dans les « Touristenfahrten », à compter de cette année 2025.
Qui à vu de la date de parution de l’article, devrai pas tarder à reprendre. En cause la dangerosité de la chose et le nombres d’accidents, interruptions provoqués par ces dernières, lors des sessions.
En off, je pense que l’on doit bien avoir un mort par semaine avec les représentants de la catégorie, on comprend que les gestionnaires du circuit veuillent calmer le jeu. La pression des autorités doit peut être ce faire sentir.
Ce qui est dommage c’est que cette dernière catégorie d’usager soit « discriminés » avec pas de sessions de roulages dédiées ou entre deux « safety car » pour gérer le rythme et n’auront droit qu’au circuit GP avec les autos.
On n’a pas évoqué le « bide total » de la construction des parc d’attraction à neu neu pour faire venir un type de public différent, plus familial sans doute.
Ni des contrôles de police parfois zélés sur les routes des abords du circuits, avec mise en fourrière des autos sur motif plus ou moins futile, particulièrement si ces dernières sont en plaques étrangères (les touristes connaissant moins bien le droit allemand que les « locaux »). Je veut bien admettre que le comportement de certains sur la voie publique ne soit pas exemplaires, et que certains riverains puissent être excédés de cela, mais de là à pratiquer des sanctions de cow-boys parfois illégal. L’outrance semble être le signe de l’époque dans tous les « camps »