Quand t’entends le nom de Gunther Werks, tu dois t’attendre à voir arriver le sosie du père Noël en claquette chaussette avec un seau de bière dans une main et un plat de choucroute dans l’autre. Eh bien tu peux commencer à réviser tes clichés. On part en Californie et chez Gunther Werks on se charge de reconstruire les Porsche 993 pour les rendre encore plus sexy et violentes…

Vorsteiner et Gunther Werks

Faut croire que la deutsch qualität rassure du côté de la Californie. En tout cas, c’est la vision de Peter Nam, qui a choisi d’appeler ainsi son atelier spécialisé dans la reconstruction de Porsche 993… un peu comme il l’avait fait quelques années avant avec sa marque Vorsteiner ! Oui, Vorsteiner et Gunther Werks, c’est la famille ! Pour ceux qui n’avaient jamais entendu parler de Vorsteiner, c’est un spécialiste de la jante forgée mais aussi en carbone ainsi qu’un fabricant de kits carrosseries pour supercar. Ceci explique pourquoi chez Gunther Werks on « s’amuse » à rhabiller des Porsche 993 en full carbone.

Le Singer des 993

Pour faire simple, chez Gunther Werks, on s’est mis en face de Singer. L’idée était la même, reconstruire des Porsche 911 en les équipant de tout ce qui se fait de mieux, que ce soit technique ou mécanique. Si ce n’est que quand l’équipe de Rob Dickinson s’en prend à des 964 pour les backdater, celle de Peter Nam le fait sur des 993 pour les restomoder… et plus si affinité. Pour le reste, la recette est la même. On récupère la coque, le tableau de bord, et on change tout le reste, des panneaux de carrosserie au moteur en passant pas l’habitacle et les trains roulants. L’objectif ? Rendre la voiture plus moderne, plus affutée, plus efficace et performante, qu’elle fasse corps avec le pilote afin de lui offrir une expérience totalement envoutante où le l’homme et la machine ne font plus qu’un ! Vas y Pete’ c’est d’la bonne…

Une 993 GT3 RS

Pour essayer d’y arriver, l’équipe de Peter Nam s’est chargée de revoir le dessin de la 993 en s’inspirant de la 993 GT3 RS… qui n’a jamais existé ! C’est plus simple. Du moins, tu peux te lâcher et te justifier sans trop de difficulté. En tout cas, les lignes sont conservées, on reconnait la 911… un peu moins la 993. Tout est maintenant plus lisse, plus musclé, plus moderne, plus… technologique. Les hanches sont larges, les feux sont en Bi LED, le capot arrière plus aéré et la qualité d’assemblage est simplement chirurgicale. On la croirait blanche à bandes noires, en fait, c’est blanc avec carbone apparent, et du vert pour venir trancher et dynamiser ces lignes devenues pures.

Ventouse à bitume

Justement, en parlant de vert, c’est lui qui se charge des jantes, des Vorsteiner en alu forgé, dessinées en hommage au Fuchs. Elles s’affichent en 11 et 13 x 18″ avec écrous en titane. Derrière, on retrouve un freinage Brembo, avec à l’avant des disques de 355mm mordus par des étriers 6 pistons alors qu’à l’arrière, c’est du 345mm et du 4 pistons. Les trains roulants élargis sont inspirés de la compétition, double triangulation en titane, suspension JRZ RS Pro avec amortisseurs pilotés et vérins de relevage à l’avant. Les barres antiroulis sont de gros diamètre et les bras et bagues ont été réalisées sur mesure. Bien entendu, tout est réglable.

Flat 6 4.0 l Rothsport Racing

A l’arrière, sous un capot en carbone, le Flat 6 aircooled est passé par la case Rothsport Racing. Il a vu sa cylindrée strokée à 4.0 l. Le vilebrequin est équilibré et reçoit des bagues en laiton. Les pistons et bielles forgés sont signés Mahle. L’admission se fait par des papillons individuels. On compte également un double allumage, une ligne full inox avec collecteurs spaghetti, des culasses retravaillées et une gestion MoTeC bicarto. Au final, 435 ch et 447 Nm filent aux roues arrière via une boite 6 manuelle Getrag G50 avec rapports spécifiques, un DGL, le volant moteur allégé et un embrayage à disques en carbone. L’isolation thermique est faite en feuille d’or, de quoi résister à des températures de 500° et pouvant grimper jusqu’à 1000°. Le tout aussi clean qu’un bloc chirurgical. Autant dire que ça déconne pas chez Gunther Werk.

Du carbone et du cuir

Dans l’habitacle, c’est la fête au carbone. Et quand il n’y en a pas, c’est du cuir qu’on retrouve à sa place. Les baquets sont revêtus de tissu pied de poule vert. Les boutons sont en alu galvanisé, le pédalier en alu forgé et le volant en carbone, tout comme l’habillage arrière qui vient remplacer la banquette. Dans ce genre de situation les photos parlent d’elles mêmes ! Et une fois encore, la finition est à tomber.

Seulement 25

Bon, l’engin est démoniaque à tous les sens du terme. Un écrin de 435 ch pour seulement 1214 kg, aussi efficace qu’une GT3 moderne. En même temps, quand tu t’affiches à 7 chiffres, on n’en attend pas moins. Sachez que le programme Gunther Werks comptait 25 Coupe, 25 Speedster (tous vendus) mais aussi 75 Turbo, tout aussi exclusifs, mais encore plus violents. Enfin, vous connaissez déjà la suite. Ceci est une autre histoire…

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