Une sportive anglaise, c’est frêle, compact, mignon… Ca n’a pas besoin de beaucoup de puissance pour donner des sensations, prêchant la religion de sa sainteté Chapman, le light is right. Eh bien oubliez tout ça, parce qu’avec la MG MGB GT qui arrive, c’est un peu comme si Vin Diesel devenait le futur James Bond…

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Ah il serait beau l’agent secret de sa Majesté en mode testo et grosses mandales à fracasser des mâchoires. Le gars troquerait le smoking pour un baggy et des Cat’, la Vodka-Martini par de la Corona, la DB5 par l’AMC Javelin AMX des Ringbrothers, le Walter PPK par un M134 Vulcan et le Blackjack à la table du Casino de Monaco par les paris sportifs en ligne !

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A la base, lorsqu’elle voit le jour en 1962, la MG MGB c’est un roadster british remué par un petit 4 cylindres de 1.8 l pour 95 ch. Avec 920 kg sur la balance, il mise plus sur les sensations et le feeling que sur les perfs. C’est là le secret de l’engin… à son volant, on s’en tamponne d’arriver le premier puisqu’on est sûr d’arriver avec le sourire !

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Le succès est au rendez vous, à tel point qu’en 65, MG va avoir l’idée de transformer le roadster en sorte de shooting brake, le MG MGB GT, dessiné par Pininfarina, venait de voir le jour. Moins fluide, le MGB GT s’avérait surtout plus pratique en devenant un coupé 2+2 Hatchback.

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En 67 elle voit débarquer la MGC et MGC GT animées par un 6 en ligne de 2.9 l pour 145 ch. Moins équilibrée, elle se fait démonter par la presse. Les ventes ne décollent pas et elle quitte le catalogue MG après seulement deux ans de production. En 73, MG a retenté le drop en greffant ce coup ci un V8 Rover à la version GT. Mais une fois de plus, les ventes n’ont pas suivi et au bout de 3 ans, sa carrière a été stoppée.

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Il n’empêche qu’en 18 années de carrière, la MGB allait devenir le best seller de chez MG. puisqu’un peu plus de 520000 voitures allaient trouver preneurs (grosso modo 350000 roadsters et 150000 GT plus les autres modèles). En 92, le succès de la MX5 allait pousser MG à lui faire faire un come back avec un V8 de 3.7 l pour 190 ch. Une MG RV8 produite à seulement 1983 exemplaires… mais ceci est une autre histoire.

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Maintenant que les présentations sont faites, revenons en à notre bestiole. Une MG MGB GT de 68 passée par la case « tu vas prendre ta race » ! Ca c’était il y a quelques années quand son proprio s’est dit que sa petite anglaise devait être restaurée et en profiter pour la transformer en mode racing.

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La caisse a été foutue à oilpé pour être refaite à neuf. Elle se retrouve équipée d’un kit large Perform Resources Speedster, débarrassée de ses pare-chocs alors que le cul voit débarquer un aileron de type NASCAR. Le capot est bombé et équipé d’events. Les rétros sont des APR GT3 en carbone, les phares sont à LED et des attaches rapides AreoCatch maintiennent le capot et le hayon. Une robe Amethyst Gray Metallic joue la sobriété.

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Au niveau châssis les trains roulants sont maintenant renforcés et passés en polyuréthane. L’avant est maintenu par des amortos World Wide avec ressorts Suplex. L’arrière est signé QA1. Les barres stab’ viennent de chez Tourist Trophy et bien entendu, tout est réglable. Pour les excès de confiance, le freinage est confié à Wilwood avec étriers quatre pistons qui mordent des disques ventilés via des plaquettes Carbotech avec durites avia Aeroquip. La répartition est réglable depuis l’habitacle. La direction  a été remplacée pour être plus directe. Aux quatre coins, on retrouve des jantes VTO Classic Eight de 16″ chaussées de slicks Hoosier R7.

 Il fallait bien ça pour encaisser les charges du gazier, un V8 Ford de 347 ci, forgé, gavé par un carbu Holley 750 Ultra, équipé de nouveaux arbres à cames, d’un allumage électronique MSD, d’une pompe à essence gros débit Aeromotive Stealth 340, d’un radiateur XXL alu avec ventilos électriques, d’une ligne sur mesure full inox du collecteur au silencieux et de quelques autres bricoles pour lui faire cracher 400 ch !

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Tout ce beau monde file à une boite pont Aeromotive Stealth 340 à 5 rapports manu’ et aidé par un différentiel Eaton Detroit Truetrac. Le volant moteur McLeod est allégé et l’embrayage Centerforce est renforcé.

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Pour maitriser son monstre, le pilote glisse dans des baquets vintage Kirkey, se sangle avec les harnais Schroth avant de s’agripper au volant Nardi. A sa droit, le levier de vitesses Steeda Tri-Ax assure un guidage rapide, court et précis. L’instrumentation a été sélectionné dans le catalogue Speedhut. La banquette arrière a disparu, remplacée par un arceau. Et comme la voiture à Phoenix, elle est homologuée route et embarque une clim Vintage Air et une sono Pioneer avec HP Kicker.

Quel monstre ! Si vous pensiez que les anglaises des 60’s n’étaient que des tromblons sous motorisés, à la fiabilité douteuse et aux perfs anémiques, vous pouvez revoir vos fondamentaux. Bon, pour ça, il faut surtout qu’elles déménagent pour traverser l’Atlantique et le résultat peut être impressionnant !

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©  AlexKnickerbocker via BaT