Vous cherchez une caisse pour la scotcher un peu au sol, lui taper un look sympa, la chausser et vous la jouer king du parking ? Un p’tit cruising by night, un rasso du vendredi soir… bon, j’ai p’têt une idée. Siiii, une berline Volvo 122S. Quoi ? Mais non elle est pas chtarbée cette idée ! Attendez, restez, vous allez voir, vous allez changer d’avis…

Appelez la Amazon

Bon ok, la berline Volvo 122S, niveau sex appeal y’a mieux… quoique ! En gros, cette suédoise c’est un peu comme une bonne vieille paire de pantoufles. C’est pas c’qu’il y a de plus beau, mais on est bien dedans et finalement, y’a que ça qui compte. Voilà, c’est exactement ça la Volvo 122S, ou l’Amazon… comme vous voulez.

Banale berline

Quand l’Amazon voit le jour en 56, elle n’est encore que Volvo 121 et embarque un 4 cylindres 1.6 l de 66 ch. Proposée en berline, break et coupé, il faudra attendre deux ans pour voir débarquer un moteur un peu plus pétillant, un 1.8 l gavé par deux carbus SU HS6 pour lui tirer 86 ch. Avec 1090 kg sur la balance, on peut dire qu’elle est loin d’être le couteau le plus aiguisé du tiroir… mais une fois de plus ça fait le job, tant qu’on ne cherche pas à se la jouer time attack !

L’heure du succès pour la suédoise

Quoiqu’il en soit, en 14 ans de carrière, Volvo va en écouler plus de 663000 exemplaires. On peut se dire que bon, finalement, c’est pas si terrible… si ce n’est que pour le petit constructeur suédois obsédé par la sécurité de ses voitures, c’était une véritable révolution !

I love Volvorine…

Et vous savez quoi ? J’vous en ai trouvée une plutôt cool. et pour une fois, pas trop shootée… bon rassurez vous, on est pas sur Youngtimer non plus, on n’va pas se contenter d’une plaque personnalisée avec Eplaque et d’un sticker « I love Volvorine ! ». Même si c’est soft, c’est bien choisi, à commencer par une caisse refaite et habillée en Verde Street Metallic dans le plus pur style de ce qu’elle était en 67. Seuls les phares HID, les nouveaux clignos et les feux ont été remplacés.

Dehors…

Les ailes sont remplies par des Torq-Thrust en 17″ empruntées à une Mustang. Elles sont enrobées de boudins Ohtsu FP7000 en 225/45. Derrière, le freinage d’origine restauré avec durites avia est assisté d’un servofrein Wilwood. Les trains sont maintenus par des amortos Bilstein avec ressorts progressifs VP. A noter l’arrivée de barres stab’ IPD et des bagues en uréthane.

Dessous…

Sous l’capot, le 4 pattes d’origine a été conservé. Fièrement posé dans un shaved bay, le B18 (1.8 l) a été entièrement reconstruit et légèrement strocké. La culasse a vu arriver de nouveaux arbres à cames, des soupapes IPD, un carbu Weber 38DGES, une pompe à essence électrique gros débit, un allumage Crane, un régulateur Mr.Gasket et une ligne inox qui débouche d’un collecteur 4-2-1. De quoi lui faire passer gentiment la barre des 100 ch qui filent aux roues arrière via une boite 4 manuelle. A noter que le coffre est en partie occupé par un réservoir alu Tanks Inc. et par la batterie.

Dedans…

Si l’extérieur est sobre, l’intérieur se la joue un peu plus pompelup ! Le tableau de bord a été rembourré, des manos ont fait leur apparition. Une sono JVC se charge des tympans. Les sièges tendus de cuir proviennent d’une S80, les panneaux de portes ont été réalisés sur mesure en bois et en daim. Enfin le volant et le pommeau sont eux aussi en bois. Ambiance suédoise flükenglück assurée !

Source d’inspiration…

Une fois de plus, si vous pensiez que la Volvo Amazon est une pathétique berline indestructible qui vous permettra d’aller du point A au point B, vous aviez raison. En même temps, vous savez maintenant que ça ne l’empêche pas d’envoyer du copeau avec deux – trois bricoles esthétiques et un moteur d’origine juste débridé. Ca vous donne des idées ?!

© DavidBello via BaT