Si on vous donne une Opel Vectra, vous en faites quoi ? Mouais, j’m’en doutais ! Après vous être laissé poussé la moustache, et acheté le best-of de Francis Cabrel, vous lui foutez un attelage, accrochez la caravane et direction le camping naturiste du Cap D’Agde histoire d’aller faire prendre le soleil à la merguez… Logique ?! Pas pour tous puisqu’il parait que d’autres y collent des BBS et la shootent par terre…

Pourtant c’est pas gagné. Surtout avec une Vectra B en bicorps… Ha oui, j’vous l’ai jamais dit, mais je déteste les bicorps ! Un break oui, une berline à coffre aussi, mais un bicorps… je sais pas, je n’y arrive pas ! Ce hayon incliné, ça me fait penser aux mecs sur le parking du supermarché, en claquettes / chaussette, bermuda à carreaux et Marcel mais vous savez, avec la trace du bronzage qui s’arrête au milieu du bras… Manque plus que le bob Ricard et on tient notre beauf de service !

Hé bien, vous savez quoi, cette Vectra serait presque capable de me faire revoir mes fondamentaux… au même titre que la Laguna BTCC ! Il n’empêche que notre berline au Blitz, prend une toute autre allure et peut surprendre l’adepte qui aurait oublié de se chauffer les cervicales… torticolis assuré !

Robe marron métal, calandre dessiglée, bas de caisse, lame avant, le kit est à ce point discret qu’on le croirait d’origine. Une fois posée sur le bitume, les ailes sont remplies de BBS RS chromées, aux flasques digne d’un saladier ! Genre 14′ dedans et 18′ dehors… spécial, mais ça s’accorde bien avec le style massif de la berline. Pour finir, l’habitacle fait confiance à des baquets Recaro CS tendus de cuir beige, tout comme une bonne partie de l’habitacle. Histoire de se mettre au level de plumage, le ramage peut compter sur le 2.0 l Ecotec et ses 175 ch de la Vectra C.

La recette est nickelle, propre, et ne prend pas de risque, si ce n’est celui d’avoir misé sur la Vectra. Et encore une fois, l’Opel montre que la base importe peu à partir du moment où la recette est de bon gout sans chercher à en faire trop. Et comme à chaque fois, ça marche !

© Arthur Owsiany