La Lamborghini Gallardo… Siiii, vous vous rappelez, cette supercar italienne avec son V10 atmo de 500 ch. Ah c’est dur la vie des supercars, dès qu’elles n’intéressent plus les footballeurs, elles se ringardisent. Heureusement qu’il leur reste les clips des mauvais rappeurs français (pléonasme ?!) et les loueurs de voitures pour les mariages pour continuer à leur donner de l’espoir… En Californie, ils ont trouvé une autre solution, ils y collent deux turbos…!

Cette Gallardo est sortie d’usine en 2008 et c’est une Superleggera. Comprenez par là que l’abus de carbone lui a fait gagner 100 kg sur la balance pendant que le V10 a reçu une nouvelle gestion afin de passer de 500 à 530 ch énervés et adeptes de la zone rouge qui grimpe jusqu’à 8200 trs. Sur la route, ça se solde par la barre des 100 km/h shootée en 3,8 secondes, puis elle file vers le 400m qu’elle passe en 11,7, dépasse les 200 km/h un peu plus d’1 secondes plus tard, avant de manger le kilomètre en 21,3 pour filer taper un bon 310 en vmax.

Honnêtement, on aurait donc laaaaargement pu se contenter de cette carte de visite car même si aujourd’hui une BMW M5 fera mieux (à ce niveau de perfs, on parle de dixième de secondes…!), la Gallardo Superleggera a toujours de quoi pulvériser 99% des caisses qu’elle croisera. Sauf que dans le monde des supersportives et des supercars, il faut être tendance. Il y a un règle totalement stupide qui dit que si tu veux être respecté, il te faut le dernier modèle. Et aujourd’hui, chez Lambo, pour qu’on t’adresse la parole, il te faut une Huracan. La tendance s’inversera si la voiture a basculé dans la collection… Une Countach, une Diablo, ça le fera aussi. Mais entre les deux, bah t’existe presque plus. Donc si tu veux briller à une réunion de proprios de Lambo, te pointe pas avec une Gallardo ou une Murcielago. Vous comprenez ? Ouais, je sais c’est con… mais c’est malheureusement comme ça. Et ça marche aussi avec les Ferrari 360 Modena ou 599 GTB, Porsche 996 ou 997 ou encore BMW M3 E92…

Heureusement, ici on est sur DLEDMV… le temple des passionnés, la maison des Petrolheads. Ici, toutes les bagnoles ont leur place, marque, age, image, on s’en tamponne. Un moteur, un volant, 4 roues, tant que poils se dressent (Tim et Rémi me soufflent dans l’oreillette « et le reste aussi d’ailleurs ») on prend. On porte donc autant d’importance à une Gallardo, qu’à une Huracan ou encore la 4L de tonton Roger.

Sauf que finalement, cette Gallardo elle n’en a rien a carrer de nous… Elle n’a même pas grand chose carrer de tout ce qui roule car histoire de continuer à montrer aux p’tites jeunes dévergondées modernes, elle a fait un stage chez les chtarbés de chez Underground Racing. Si vous lisez DLEDMV depuis nos débuts,ce nom doit vous dire quelque chose. J’vous en ai déjà parlé en 2014, une équipe de malades comme on les aime, qui « s’amusent » à foutre des turbos dans l’cul des monstres les plus violents de la route. Chez eux, 750 ch, c’est pour aller chercher les sandwichs à midi… Ca commence à devenir intéressant à partir de 1000 ch et encore, là c’est l’apéro. Pour le plat, ça peut grimper à plus de 1800 ch, voire tutoyer les 3000 ch. Oui, vous avez bien lu, c’est en tout cas ce qu’ils proposent sur leurs versions drag sur les dernières Audi R8 et Huracan. Enfin, j’vous rassure (ou pas), rien que le Stage 3+ qui fera passer le V10 à 1400 ch (avec essence de compet’, sinon, c’est 1150), il faudra débourser 175.000 $. Pour une Aventador biturbo de 1250 ch, c’est 325.000 $ de modifs. Ah t’es pas chez Wish ici !

Le monstre orange qui défile sous vos yeux, il accuse 1000 ch aux roues… soit un Stage 3+ à 145.000 $. Pensez bien qu’à ce tarif tout a été revu, renforcé et modifié pour encaisser la charge. Vous retrouverez toutes les specs à la fin de cet article… Oui, j’fais mon feignant ! Pour envoyer les watts aux roues, la boite E-gear a été renforcée et est aidée par une gestion qui limite le couple sous les 3000 trs.

En tout cas, esthétiquement, notre italienne survitaminée (ça tombe bien vue sa couleur… ben oui, orange, vitamines… bon laissez tomber !) cache bien son jeu, même si le diffuseur et l’aileron peuvent donner quelques doutes. On y rajoute des rétros, un capot arrière et de nouveaux bas de caisse. Tout ce beau monde est en carbone. A l’avant le pare choc est celui d’une LP570. La suspension a été revue, et aux quatre coins, on retrouve des HRE C103 en 19 » couverte de gommes Toyo Proxes T888R. Enfin pour en finir avec le châssis, le freinage a été gagné en diamètre et en pistons.

Dans l’habitacle c’est soft et d’origine. Alcantara, cuir, carbone, clim auto bizone, caméra de recul, centrale multifonction GPS-oreilles qui saignent, et de nouveaux compteurs et manos, plus adaptés au potentiel démentiel du monstre.

Sachez que ce missile sol sol, avec seulement 10000 bornes au compteur, malgré son potentiel et le prix qu’il a couté, vient de vendre pour 140.000 $… Oui, c’est cher, mais ça reste bien en dessous d’une Huracan optionnée… qui se fera pulvérisée par cette Gallardo énervée, shootée et excité ! Eh ouais, mais que voulez vous, chez les footballeurs, elle est déjà devenue ringarde. Comme quoi, la vie est trop injuste, même pour une supercar italienne.

© sam9957 via BaT & Underground Racing

CUSTOMER RIDE BUILD EXAMPLE

Underground Racing Stage 3 Lamborghini Gallardo Twin Turbo System

• 1,000 WHP using 93 octane pump gas

• 1,250 WHP using VP 109