La BMW Série 7 E38, c’est le juste équilibre entre la stature et la fluidité des lignes, entre le confort et le sport, entre le luxe et la technologie. Avec elle BMW réussissait à composer le premium à toutes les sauces pour en faire un best seller, puis un collector. L’Alpina B12 5.7 l c’était tout pareil… mais en mieux !

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Série 7 E38

Chez BMW, dans la famille Série 7, il y a eu un avant et un après E38. Avant ça se cherchait, même si la E32 allait déjà bien ouvrir la voie. Avec la E38, BMW trouvait enfin le trait idéal, le gabarit parfait, l’équilibre entre le sport et le luxe que voulait son ADN. Après elle, c’est parti en couille ! Vous savez c’que c’est, le trop. Trop grosse, trop lourde, trop de technologie, trop de… conneries !

Pâté de tête !

En même temps, la Série 7, c’est le pâté de tête chez BMW. Au dessus, il n’y a plus rien. Comprenez donc qu’il fallait qu’elle en impose… et même la E38 n’y échappera pas, surtout à une époque où tu jugeait de son statut social en fonction du nombre de boutons qui ornait son tableau de bord. Dans les 90’s, plus il y en avait, et plus la voiture était premium et chère !

Des chiffres et des lettres ! 

Mais sportive aussi, et c’est bien là la grande prouesse de cette BMW E38. Malgré le gabarit « paquebotesque » de la Série 7, les ingénieurs allemands ont su préserver l’essentiel, l’agrément de conduite. Sous le capot, c’est la foire aux V8, de la 730i à la 740i en passant par la 735i mais aussi celle du 6 en ligne – 728i – et du V12 pour la 750i pour des puissances variant de 193 à 326 ch. Au niveau des trains roulants, l’avant est repris de son ainée, si ce n’est qu’il est renforcé et revu. A l’arrière, c’est le coupé Série 8 qui a prêté son multibras. En fonction des motorisations, la Série 7 affiche une débauche de technologie, de la suspension pilotée au différentiel électronique… vous êtes prêt ? Sur les versions les mieux équipées, on y retrouve, l’ABS, l’ASC+T, le DSC, le SCA, le DBC, l’EDC, l’EWS, l’AUC, le PDC, l’AGS, l’ITS, l’EML, le DME, le DDE, l’ACC et même le GPS… avec tout c’bazar, la E38 est aussi confortable qu’efficace et sportive.

De 750iL à B12 5.7 l

Eh bien comme souvent, chez Alpina, on s’est dit qu’on pouvait faire mieux. Alors en 95 on a pris le summum de la famille E38, les 750i et 750iL (empattement allongé) pour en faire l’Alpina B12 5.7 (puis 6.0 l sur la phase 2). Le V12 M54 voyait débarquer de nouveaux pistons forgés Mahle, de nouvelles culasses, un admission plus goulue, une ligne libérée et une nouvelle gestion. De quoi le stroker à 5.7 l (au lieu des 5.4 l d’origine) et le faire passer à 387 ch pour 560 Nm de couple avant de l’associer à une boite auto 5 ZF dite « Switch-Tronic » puisque pilotée par des boutons situés derrière le volant. En 95, ça faisait son effet !

Discrète… mais pas trop !

Physiquement, la B12 5.7 l se contente d’un becquet de coffre, mais surtout, de jantes en 20″… là encore, des galettes de ce diamètre, ça courrait pas les rues ! Une robe sombre et le liseret Alpina en option… à ce niveau certains clients préféraient rester discrets et se contentaient des logos classiques. Sachez qu’au niveau châssis, en dehors de ressorts courts, Alpina a fait confiance au taf de BMW. Les amortisseurs et le freinage sont d’origine.

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Des détails qui font la différence

C’est un peu la même dans l’habitacle. La sellerie cuir reçoit le damier vert et bleu cher à Buchloe, le volant est siglé Alpina, tout comme les tapis de sol, les fonds de compteurs sont couleur caisse et basta. Plus aurait été inutile.

Oiseaux rares

C’est dans ce luxe que l’Alpina B12 propulse ses occupants de 0 à 100 en 6.4 secondes avant d’aller cruiser sur la file de droite de l’autobahn à près de 280 km/h. 202 voitures trouveront preneurs, surtout de l’autre côté de l’Atlantique…! Et ça ne s’arrêtera pas là puisqu’en 99 alors que la E38 est passée en Phase 2, la B12 s’affiche maintenant en 6.0 l de cylindrée pour 430 ch et 600 Nm. De quoi faire passer le 0 à 100 passe sous la barre des 6 secondes et de flirter avec les 300 km/h. Jusqu’en 2001, 94 Alpina B12 6.0 l seront produites.

Toujours aussi désirable…

Aujourd’hui, les BMW 750 E38 devenues Alpina B12 sont de véritables collector. Elles ont su amplifier les qualités de la 750i sans pour autant les dénaturer. Bien que puissant et coupleux, le lourd V12 sur le train avant de la BMW avait eu tendance à gommer son appétit sportif pour en faire un pullman rapide. Le passage en mode Alpina B12, a remis en place cette touche rock’n roll qui faisait toute la différence. 25 ans plus tard, elle n’a jamais été aussi actuelle et désirable !

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© Zubas Photography & Frankieflowerz via BaT