Depuis 1975, chaque génération de Golf tente de réinventer la GTi. Mais voilà, difficile de garder l’ADN originel quand la base ne cesse de grandir et de grossir. Alors chez VW après quelques années d’hésitation, on a décidé finalement de la muscler et de la faire entrer dans la catégorie des grosses GTi qui commence peu à peu à se peupler. En 2004, la Golf 5 GTi entre dans la famille des 200 ch et quelques années plus tard, celle de Cyril pose ses roues sur DLEDMV…

Embourgeoisement !
Dès 1998 la Golf 4 naissait avec une version GTi qui embarquait le 1.8 l turbo de 150 ch. A ses côtés, la Golf VR5 affichait elle aussi 150 ch. Puis à la fin de l’année 99, la Golf V6 venait dominer la gamme avec son 6 cylindres de 204 ch associé à une transmission intégrale. Si ce n’est que la Golf s’était embourgeoisée et ça se retrouvait derrière le volant. Plus rapide mais moins sportive, elle avait troqué les sensations au profit du confort et d’un équipement fourni. Et vous savez quoi ? Y’a pas eu de secret… les ventes ont stagné. Fini le best seller pour jeunes cadres dynamiques. Faut dire qu’en face, la concurrence s’était engouffrée dans la brèche. 306 S16 Bv6, Honda Civic VTi, Mégane Coupé 16v, BMW 323 Ti ou encore Audi A3 1.8 T… Y’avait le choix. Alors en 2002, histoire de remonter le level, VW fait passer la GTi à 180 ch pendant que la nouvelle Golf R32 vient poser les jalons avec ses 241 ch.
Une Golf 5 GTi qui rectifie le tir
Quand la Golf 5 débarque en 2003, le ingénieurs allemands vont faire de la nouvelle GTi une vraie sportive. Elle inaugure l’arrivée du 2.0 l TFSi sous son capot, qui peut être associé en option de la boite double embrayage DSG. Forte de 200 ch pour 1355 kg, elle affiche un 0 à 100 en 7,1 secondes, mange le 400 en 15,3 et passe la borne kilométrique en 27,1 avant de filer à plus de 230. Enfin des perfs dignes de son blason mais surtout, elle retrouve un comportement incisif, équilibré et efficace. Les fans de la marque sont comblés.
Une bonne base
Quelques années plus tard, la Golf 5 GTi est devenue une des bases favorites des adeptes de German Look, d’airride et de blocs turbalisés débridés à grands renforts de stages… Son 4 cylindres est fiable et encaisse un panel de prépas assez étendu. C’est le cas de celle de Cyril, croisé lors d’un rasso sur le parking du 123 Pare-Brise Forbach. Sur sa Golf, Cyril a associé le côté pratique de sa 5 portes, le potentiel du 2.0 l turbo tout en gardant la discrétion de la compacte.
Le GTi de Cyril
Sa GTi est maintenant capable d’aller claquer le châssis au sol puisqu’elle est maintenue par des boudins Airlift Performance V2. Si le freinage est laissé d’origine malgré les étriers peints en beige, il peine quand même à se cacher derrière les magnifiques Rotiform TUF-R de 19″ équipées de center caps flottants importés direct des States avant d’être personnalisés en RF noir/chrome sur mesure. Malgré la discrète robe noire, Cyril a joué du détail… veilleuses US, ampoules LED, feux arrière « clean chrome », fog lights Osir, calandre US équipée d’aimants afin de pouvoir retirer la plaque lors des meetings. Tous les plastiques ont été peints afin de rendre l’esthétique uniforme. Enfin la lame avant et le pare-choc arrière ont été empruntés à une GTi Edition 30. C’est sobre, ça claque bien et ça prend à contre pied toutes les GTi « R32 look ». Les plus observateurs vont remarquer la poignée de coffre de Golf 6 (avec le logo VW en relief), l’antenne requin, les petits déflecteurs d’air, des clignos de rétros défilants, les vitres teintées et les inserts chromés pour les poignées, les rétros, le liseret de calandre et sur la base des vitres latérales. Au final, le look est nickel, classe avec la touche de sportivité qui va bien.
Débridée
Sous le capot, le 2.0 l TFSi se contente d’inspirer via un filtre à air K&N. Cyril y a rajouté un jeu de bougies froides, des bobines iridium, une pompe HP, une dump valve d’Audi TTS et une nouvelle carto flexfuel. Rien de plus, rien de trop ! Les 200 ch sont dépassés… et la puissance est jugée suffisante. Cette Golf 5 GTi est le daily de Cyril, autant dire que l’objectif était de privilégier la fiabilité… avec 100000 km ajoutés au compteur en 3 ans, on le comprend.
Tout est dans le détail
Dedans, la deutsche qualität a fait le job. C’est robuste et ça vieillit bien. Le haut du tableau de bord est noir pendant que le reste est beige, de la moquette au cuir qui tend les sièges et la banquette. Cyril s’est juste contenté d’installer une sono CarPlay / Android Auto, de passer tous les éclairages en LED et – p’tit détail qui fait toute la différence – de changer le bouton Warning rouge vif par un modèle rouge cerise en guise de clin do’eil aux feux arrière des Golf 5 Edition 30 et des R32.
Rouler différent…
Au final, la Golf 5 GTi de Cyril est d’une cohérence diabolique. Pas d’opulence, ni d’ostentatoire, juste différente, classe et pratique pour rouler différent tous les jours. Le vrai daily idéal !

































