Faire une Peugeot 205 en s’disant qu’on va partir d’un Porsche Boxster, cherchez pas à comprendre, c’est anglais ! Là bas, swapper, dropper, couper, souder pour donner naissance à des projets totalement chtarbés, c’est comme foutre de la gelée de groseilles et du chocolat sur un morceau de barbaque, ça ne les effraie pas !
De notre côté de la Manche, quand tu roules en Porsche Boxster 2,7 l t’y colles une ligne pour laisser chanter le Flat 6, tu la poses un chouill’ et à la rigueur, t’y colles quatre jantes pour la rendre un peu plus fat… Un Anglais, quand il a un Boxster dans le garage, il commence par se demander si le bon vieux 4 pattes 2.0 l 16s turbo made in Cosworth peut remplacer le Flat 6. Puis il enchaine en s’disant que la boite et la transmission intégrale, ce s’rait cool aussi… Avec un bloc central arrière ? Bah, il s’en branle. S’il le faut, il fera un châssis tubulaire pour passer le gazier et sa transmission avant d’adapter la caisse du Boxster. Voilà, c’est du proto… En même temps, dans un pays où tu peux rouler sur la route avec un canapé équipé d’un V8, de phares et de clignos, tu peux avoir de l’ambition bien débile.
Eh bien cette Peugeot 205 elle est née avec ce genre d’idée complètement allumée. J’imagine que lorsqu’il était gamin, le gars devait coller des posters de la 205 T16 sur les murs de sa chambre. Puis une fois devenu grand, il s’est rendu compte que pour rouler dans la T16 de ses rêves, il lui fallait trouver les numéros gagnants de la loterie nationale… ou un Porsche Boxster !
Eh ouais, c’est pas si compliqué en fait. Le roadster allemand avec son Flat 6 central arrière… au moins on a déjà l’architecture. Alors on y vire la caisse et on garde tout le reste. Le tableau de bord, la transmission, les trains roulants, les freins… Bon s’il faut cutter un peu pour que ça passe, on sort la meuleuse et on rabote un peu. On vide tout ce qui fait du poids et ne sert à rien (et y’en a beaucoup !), on remplace les sièges en cuir par de vrais baquets Sparco. On fait péter la bride du Flat 6 avec une admission goulue et pour le chant, il la laisse pas tomber, elle est si fragile, c’est une ligne libérée, tu sais c’est pas si facile ! Avec 220 ch d’origine, le gazier doit en gagner une bonne dizaine, avec surement un appétence plus sauvage pour aller voir c’qu’il se passe dans la zone rouge.
Une fois la partie châssis prête, on renforce avec un arceau (on sait jamais) puis il ne reste plus qu’à greffer la caisse qui va bien, en l’occurence celle de la 205. Tant qu’à y être, on y colle le look de la T16 avec ailes XXL, prise d’air latérale et sur le capot, arrière tronqué et on recouvre le tout d’un jaune Camel… bien entendu !
Pour finir, on fait les dernières adaptations… le radia et la batterie passent devant, on remplit les ailes avec des jantes de Boxster S… Bref, c’est un véritable patchwork de démerde et de talent. Parce qu’à l’arrivée, l’engin doit être bien méchant et impressionnant. D’autant plus passé en propu’ !
Voyez j’vous disais qu’avec ce genre d’engin faut chercher à comprendre. Faut juste prendre et kiffer. Alors bien sûr, l’idée peut paraitre débile aux coincés du sphincter, la finition redonnerait le moral à un propriétaire de Lada, mais bon… le truc est là, en tôle et en huile, bien vivant. En même temps, quand tu sais que c’est n anglais qui a imaginé le monstre de Frankestein, rien d’étonnant que ça ait laissé des idées dans la tronche de certains. J’vous dis, faut pas chercher à comprendre !
Cool c tros bien