Allez, donnez moi 3 noms de préparateurs Porsche… Ruf, Techart, Singer, DP Motrosports, Rauh Welt, Gemballa, 9ff… Hé bien sachez qu’il existe en France l’un des plus vieux spécialistes en la matière. Plus connu par ses exploits sur piste et dans les spéciales que sur la route. Et pourtant !
Pourtant Almeras, c’est l’un des plus anciens spécialistes de la marque, leur histoire d’amour commence à la fin des années 60 au travers la compétition, avant la naissance du team Almeras Frères en 71. Attention, Almeras, n’a pas fait de la figuration, bien au contraire ! Les 2 frangins, Jacques et Jean Marie engrangent les titres… leur palmarès est éloquent, Tour de France auto, championnat de la montagne, rallye, 24h du Mans, championnat de France production et superproduction, GT…
A eux 2, ce sont 5 titres de champion de France et 6 européens de la montagne, 2 titres de champion de France des rallyes, 1 de champion d’Europe, 2 titres en championnat d’Espagne GT et 1 titre à la coupe des marques Superproduction. De plus, les Porsche préparées par Almeras ont remporté, entre autres, 1 Monte Carlo, 1 tour de Corse. Même Walter Röhrl ira demander à Porsche de lui préparer la copie de la Gr4 des frères Almeras. Le constructeur ira directement frapper à l’atelier de St Jean de Vedas ! Il vous en fait plus ?!
Au delà de la compétition, Almeras a sorti des prépas furieuses sans pour autant tomber dans la course à la puissance comme peuvent le faire les voisins d’outre Rhin. Non, chez Almeras, on reste dans l’esprit rallye et course, on mise sur le caractère mécanique, l’efficacité et les sensations. Les Porsche qui sortent de chez eux, sont avant tout pour les pilotes…
Enfin, celle qui nous intéresse aujourd’hui, c’est l’Almeras 3.3 Turbo de 1983. Une 930 Turbo revue et corrigée, mais aussi re-carrossée. Le Flat 6 aircooled passe en biturbo et reçoit une injection de Porsche 934. Les pistons sont remplacés ainsi que les arbres à cames, le tout parfaitement équilibré dans le but de gagner des tours et sortir 440 ch !
La robe est modifiée. Les portes à faux s’allongent, l’avant s’affine pendant que l’arrière gagne en largeur pour aérer le bouilleur et en appui histoire de plaquer le tout sur le bitume et offrir une stabilité sans faille. Le châssis est, bien entendu issu de la compétition, chaussé en BBS avec les flasques aéros. C’est violent… Ca bombe le torse et ça sent la sueur…
Bon, parlons chiffres… Forcément, avec 440 ch et 50 mKg pour 1140 kg ça doit causer. Avec un rapport poids/puissance de 2,6, on est au même niveau que la fameuse Ruf CTR Yellow Bird. Seulement l’Almeras conserve la boite 4 de sa génétrice, la 930. Ainsi, vous taperez le rupteur en 1ère à 95 km/h, tirerez la 2ème jusqu’à 165, la 3ème butera à 231 pour finir, à fond de 4 à 291 km/h. Niveau chronos, c’est 12,2 secondes pour passer les 400m et 10 secondes de plus pour franchir la borne kilométrique.
Petit détail, signe d’une époque qui nous semble si proche, mais finalement bien lointaine, le réservoir de 100 l est ruiné en moins de 400 km. La bête engloutit 27 l en moyenne et s’il vous prend l’idée de souder la pédale de droite sur l’Autobahn, comptez 37 l au 100 !
Bien entendu, qui dit turbo violent et viril dans les 80’s dira décalage horaire entre votre pied droit et la déflagration mécanique qu’il va déclencher. Règle N°1, rester dans les tours pour limiter l’inertie des turbines. Et avec ce genre d’engin, rester dans les tours, ça contraint à posséder un certain talent de pilotage et un caleçon blindé !
Pour l’anecdote, il y a quelques années, je suis tombé devant une 911 3.3 biturbo signée Almeras. Son propriétaire était à proximité et nous avons commencé à discuter. Il s’empressait de retourner vers Montpellier… Le temps mitigé lui faisait craindre d’avoir de la pluie sur la route. Et sa plus grande frayeur était de dompter sa 911 Almeras sous la flotte !
Aujourd’hui, Almeras n’a peut être pas l’image des « préparatueurs » allemands ou américains, qui ont fait de la 911 leur spécialité. Mais aucun d’entre eux ne peut se targuer d’un palmarès à l’image du français. Pendant que les autres ont choisi la course à la puissance, Almeras a préféré la course… la vraie !
© Almeras Frères via signatures éventuelles
Elia schnitzer oeitinger amg gordini abarth ferry …
Globe de feux avant de jidé ou scora?
Bernard Sport tu l’a pratiqué celle là ?
C est pas l Almeras boire…
Bastien Giacu
Voilà ce qu’il nous faut
Feux arrière de ferrari non ?
Oui, on dirait bien des feux de 308.