L’Audi 200, cette grosse bagnole cossue faite pour l’autobahn, longue comme un jour sans pain, on ne l’imagine pas tailler des croupières aux big block US des 80’s. Pourtant, Audi of America souhaitait capitaliser sur le succès de la Sport Quattro S1 à Pikes Peak et eu des plans plus ambitieux pour le très couru championnat Trans-Am.
Le Trans-Am représentait le cadre idéal pour démontrer les avantages du système Quattro. Parce que le Rallye c’est bien mais les ricains ils y connaissent que dalle, et pour Audi qui veux se lancer dans le premium, il faut séduire le marché US. En envoyant son flagship combattre de l’autre coté de l’Atlantique, Audi a appelé à l’aide le groupe 44 de Bob Tullius, qui avait déjà fait campagne pour Jaguar avec grand succès en Amérique du Nord. Bien que les règles Trans-Am soient très libérales, la marque a conservé la coque de la voiture de série et la configuration de la suspension. Quand on connait la rigueur des châssis US de l’époque, ce n’est pas la peine de trop se prendre la tête. Autant en Europe la 200 passait pour balèze mais pour le Trans-Am c’était un peu juste. Group44 a donc tiré de tous les côtés pour produire la plus grande Audi de course. Les mensurations du Panzer? 5m de long sur 2m de large. Pour rappel une R18 du Mans c’est 4,60m pour 1,90m…
Aux fins d’homologation, le moteur devait être basé sur une unité de production. Audi a opté pour le cinq cylindres en ligne turbocompressé, à simple arbre à cames en tête. Parmi les nombreuses modifications : un nouveau carter en aluminium, de grosses vannes et l’ajout d’une deuxième pompe pour gaver le tout en carburant. Avec le coup de pouce de l’ensemble turbo, monté à 3 bars, le moteur 2.1 litres produit environ 510 ch au début de la saison, de quoi aller chatouiller les américains sur leurs circuits.
Et visiblement ils aiment pas les chatouilles car les modifications du règlement s’enchaînent au rythmes auquel les victoires s’accumulent pour Stuck, Röhrl et Haywood. Huit courses sur treize sont remportées. Légèrement protecteurs sur leur marché, et lassés de se faire damer le pion, les constructeurs yankees imposent que les 4RM soient bannies du championnat Trans-AM et le montage d’un moteur US. C’est qu’ils n’ont pas l’habitude de perdre contre les Allemands. Du coup Audi se tourne vers le GTO plus permissif dans le but de promouvoir la nouvelle 90 avec le même trio de pilotes.
Du coup après une seule saison la 200 part en Afrique du Sud pour trois ans et retourne en Allemagne chez Audi où elle sera vendue au californien Steve Zlotkin qui la remettra en config’ Trans-Am. Un sacré monstre !
© Signatures éventuelles
Kévin
C’est moi cheri ^^
Je ne sais pas si tu le savais ^^
Comme je n’ai pas vu de lien vers ton taf.
Il y a mon nom en gros tout en haut sur la photo :p