Il parait que le drift est né dans les années 80 sur les routes tortueuses et sinueuses des montagnes japonaises. Le Touge… Pourtant, l’art de la glisse était déjà démocratisé, surtout en rallye et parfois même, sur circuit. Si, en 64, Jim Clark s’amusait déjà à faire remuer le cul de sa Cortina Lotus sur le circuit de Crystal Palace…
Bien entendu, les japonais ont rendu le drift fun, en faisant même un sport, une discipline à part entière, avec ses codes, ses règles, ses stars et sa tôle froissée !
Le sport auto nous l’a offert sans qu’on s’en rende compte en définitive. Les bagnoles n’avaient pas encore besoin de swap de l’espace et de turbos surchargés pour nous proposer des passages par la vitre latérale. Une propu (Bon jusqu’à là c’est mieux !), un peu de watts, un châssis vite débordé, un terrain un chouill’ glissant et un pied droit soudé au plancher ! Le reste, c’est le talent du pilote qui composait ou plutôt décomposait entre le cul, les yeux et les mains.
Jim Clark, c’est une de ces pilotes qui a gravi les échelons à la force de son talent et de son coup de volant. Sûrement l’un des plus talentueux de sa génération ! Il débute en 1959 au volant d’une Lotus Elite. Parmi les concurrents, un certain Colin Chapman qui reste impressionné par la rapidité de Jim. C’est dans son écurie que Clark disputera et terminera 2nd de sa catégorie lors des 24h du Mans de cette même année.
Il y retournera en 60 et 61 sur une Aston Martin et en parallèle fera quelques piges en F1. En 62, Aston se tatte à rejoindre la F1 et développe une voiture. Mais les 1res essais s’avèrent catastrophiques, et Clark rejoint à nouveau Chapman qui lui confie une de ses Lotus en F1… oui, au bout de 3 saisons !
Le reste ne sera qu’une ascension fulgurante, 72 courses, 25 victoires, 33 pôles, 32 podiums, pour un total de 274 points marqués et 2 titres de champion du Monde en 63 et 65. Il se tue le 7 avril 1968 sur le circuit d’Hockenheim alors qu’il participe à une course de Formule 2.
A l’époque, les pilotes étaient rémunéré aux résultats, donc courir en F1 c’était bien, mais cela n’empêchait pas les pilotes d’aller participer à d’autres épreuves, dans d’autres séries. Un pilote était un pilote, quelle que soit sa monture ! Et en 64, il s’inscrit au British Sport Cars Championship (L’ancêtre du BTCC) au volant d’une Cortina Lotus. Réputé en F1 pour son style doux et propre, il se lâche une fois derrière le cerceau de la petite berline à l’ovale bleu… A tel point qu’il remportera le titre BSCC en s’adjugeant toutes les courses de la saison ! Ce qui ne l’a pas empêché de faire le spectacle…