Matt Jordan estime que la bagnole doit être le prolongement de soi, comme l’extension de son enthousiasme… Ouais gars c’est profond. Attention, y’en a qui risquent de saigner du nez ! Mais voilà, c’est avec cette vision et ce feeling qu’il a décidé de s’attaquer à sa Toyota Corona MkII pour la faire rentrer dans la famille des Bosozoku.
Mais chez les Bosozoku, il existe plusieurs tendances. Non, je ne dis pas sobres et discrets, puisque le but d’un Bosozoku c’est justement de se faire repérer de loin ! Mais si on creuse, on se rend compte que pas mal de styles tournent autour, Shakotan, Yankii, Kyusha, Garuchan… chacun pousse un peu plus dans l’extrême, soit avec des ailes hypertrophiées, des aileron multi-plans, des échappement proéminents, des couleurs à paillettes à vous ruiner la rétine, des lèvres qui frottent, des camber indécents… tout est accepté, toléré, à partir du moment où c’est bien intégré et cohérent avec le reste.
Quand Matt achète sa Corona, il surfe un peu sur tous ces sites japonais spécialisés, et aussitôt, il flashe sur ces caisses délirantes, aux couleurs chatoyantes et à la gueule impressionnante. Des sortes de caricatures de caisses de courses des 80’s.
Il commence par les roues, des SSR MKIII en 14′, bien vintage et surtout bien larges puisqu’elles s’affichent 10,5 et 11×14′ ! Forcément, ça dépasse, alors pour couvrir le tout Matt fait greffer des extensions en acier chez GT Refinisher. C’est eux qui se chargent également le long nose avant qui donne à la berline japonaise cette gueule aussi impressionnante. Enfin une lèvre inférieure vient compléter l’avant.
A l’arrière, un ducktail vient prendre sa place sur le coffre pendant qu’un aileron inversé est posé en guise de splitter sous le pare choc. Il laisse juste passer les 2 sorties en inox, digne d’un canon de fusil !
La robe blanche de la Toyota est partiellement recouverte d’une livrée bleue, rose et noire si particulière, mais tellement efficace, est signée Harrier Signs. Elle termine le côté racing de la bête.
Avec une telle gueule, ‘pensez bien qu’il était impossible de garder la garde au sol d’origine. Du coup, Matt a fait réaliser des suspat’ sur mesure pour venir parfaitement coller le châssis contre le bitume et par la même occasion, sortir un fitment parfait.
Sous le capot, on retrouve le 4 cylindres 1G-EU qui n’a rien de sportif, simple arbre avec culasse 8 soupapes, il sort 105 ch largement suffisant quand on voit la garde sol. Enfin, histoire de le faire chanter un peu plus fort, il est équipé d’une ligne inox. Le freinage et la boite sont laissés tels qu’ils étaient leur jour de leur sortie d’usine.
Enfin le paradoxe opère lorsqu’on plonge dans l’habitacle full Bourgogne ! Vous êtes accueillis par des sièges en velours matelassés, et comme le canapé de mémé, un napperon blanc vient recouvrir la partie supérieure. De la moquette épaisse, contrastée par un 1/2 arceau qui vient habiller la partie arrière et encadrer la banquette. Enfin un volant Nardi en cuir noir vient apporter une touche de sport… C’est surprenant de contraste et on se dit que finalement, le délire est bien trop sérieux pour avoir laissé sa place au hasard !
Un style à part entière, qui ne manque pas de personnalité même s’il n’a pas encore réellement traversé l’Atlantique…
© The Motorhood
Pour une Bozoku, elle est presque sobre je trouve. Franchement pas mal.
Mais pourquoi le stickers OLIO FIAT ?? XD