Aston Martin Vanquish By Zagato – Lady Signorina
par Rémi | 24 octobre 2020 | Street |
Aujourd’hui on accueille une anglaise qui a un peu abusé avec les tagliatelles. Un peu comme une charmante lady qui aurait échangé le Earl Grey pour le Macchiato. Quand l’Italie vient injecter un peu de soleil et la douceur de la mozzarella dans la grisaille anglaise et son café dégueulasse (si, je vous assure, le café en Angleterre est dégueulasse), on obtient rien de moins qu’une des plus belles autos dessinées ces dix dernières années. L’Aston Martin Vanquish Zagato.
Ah ! Zagato ! Alors je vais débrayer la prise de position tout de suite (remarquez la métaphore mécanique de grande qualité…), je ne suis pas un fan de Zagato. Parce que je trouve qu’ils sont capable du pire comme du meilleur. Genre la BMW Zagato Coupé (et Roadster d’ailleurs), la Porsche Carrera GTZ, ou la V12 Vantage Zagato, ça pourrait finir en toile dans mon salon sans trop de problème. Mais d’un autre côté, la Lamborghini 5-95 et la Volpe E-Rev… Bon… Si j’ai besoin de me faire vomir, j’y jette un œil, mais ça s’arrête là quoi.
Et puis il y a celle que vous avez sous les yeux. L’Aston Martin Vanquish Zagato. Il y en a quelques unes des caisses que je trouve sublimes, mais celle-ci me laisse sans mots. La patte italienne vient viriliser juste ce qu’il faut le dessin très élégant de l’anglaise, et le rendu final est juste sublime, avec cet arrière très travaillé, ces feux arrières magnifiques et tout en volume. On trouve aussi bien entendu le double bossage de toit caractéristique de chez Zagato. Cette auto a été proposée par le carrossier italien en quatre carrosseries différentes : Coupé, Volante (Cabriolet quoi…), Speedster et Shooting Brake. Cette dernière variante est d’ailleurs probablement la plus réussie de toutes.
La GT britannique a la bonne idée de conserver son merveilleux V12. Vous savez, celui qui résulte directement de l’accouplement de deux V6 de Mondeo. Bah, faut pas avoir honte, ça fait pas de mal de se souvenir de ses origines. Ce douze cylindres a beau avoir des ascendants un peu modestes, il se présente probablement ici sous son meilleur jour. C’est lui aussi qui apporte la touche de brutalité. Le cœur de cette Zagato, avec ses 5.9 L de cylindrées, dispose d’un troupeau de 600 chevaux complètement bio qui se tiennent prêts à galoper sur demande du pied droit.
Ils hennissent en chœur à travers quatre sorties d’échappement de gros calibre. Cet instrument pousse la chansonnette d’une voix qui lui est propre. La note est mélodieuse, V12 oblige, quoique légèrement rauque. C’est riche et puissant, mais ça va pas hurler dans les tours comme un V12 Ferrari. Plus Jonas Kaufmann que Maria Calas vous voyez ? Vous voyez pas ? Bande d’incultes !
Pour le reste, le côté GT est très présent. L’intérieur est luxueux, quoique quasiment identique à celui de la Vanquish de série. On retrouve avec bonheur les compteurs analogiques symétriques et le célèbre contacteur Aston qui accueille la clé en cristal. D’un autre côté, on retrouve aussi (avec moins de bonheur cette fois-ci) le GPS rétractable, qui vient de chez Volvo, et les poignées de porte dégueulasses. Pour la spécificité, les surpiqûres des sièges et des contre-portes reçoivent les motifs en Z qu’on trouve souvent sur les créations du carrossier italien. D’ailleurs, on retrouve ce motif sur le maillage de la calandre. Si, je vous assure, regardez bien !
Bon, il est temps de rendre l’antenne. Quoi qu’il en soit, les mots commencent à manquer. Je vais retourner à la contemplation de cette caisse, et réfléchir à ce qui me ferait plus envie pour cruiser, coude à la portière, en savourant la mélodie d’un des derniers V12 atmosphérique du monde… Mais tout de suite, là, je vois pas trop. Quoi que, maintenant que j’y pense, il y a bien la DBS GT Zagato. Mais bon, il faudrait faire un article dessus pour prendre le temps. Bah, ça doit pouvoir se faire…
Sublime, intemporelle. Ligne pure et élancée. Seuls les Italiens ont cette capacité extraordinaire.Un Italien n’est-il pas à l’origine de notre DS initiale !
Cette ligne est sublime, mais je n’est jamais compris comment on pouvait créer des voitures aussi belles et lui collait un volant aussi laid, d’ailleurs en matière de volant Aston doit se tirer la bourre avec jaguar, à celui qui installera le volant le plus laid dans leur œuvre d’art.