Chez Chevrolet depuis 1961, les 2 lettres de prédilection sont : « SS » pour Super Sport. Ces deux lettres font chavirer les coeurs de nombreux amateurs de V8 de lignes droites depuis 1961. Restons crédible, à l’époque, la majorité des américaines ne savent pas prendre de virages, mais ce qu’elles savent faire, c’est envoyer du lourd et faire frissonner de plaisir quand on ouvre les gaz et qu’on regarde avec plaisir dans le rétro les bouts de gommes voler dans tous les sens. Le restomod qui suit est une prouesse bestiale de toute la finesse qu’on peut lui apporter.
On a trop souvent entendu nos parents nous rabâcher à quel point ils ont crashé leur 4L ou LNA au détour d’un virage pris trop tard quand ils avaient 18 – 19 ans, permis tout frais en poche. Que ce soit un parent, un cousin, ou un ami, ce type de récit est archi-connu et fait partie du « baptême du feu » du fameux papier rose. La plupart du temps, la caisse finit à la casse. Pour cette Chevelle, son histoire est sensiblement la même mais le proprio en a décidé autrement.
L’histoire remonte en 1971. Tout juste sorti de concession Chevrolet avec sa nouvelle et flambante Chevelle SS, d’humeur à traverser des murs, il eut malheureusement un choc frontal avec une camionnette en sens-inverse. Chevelle à la poubelle ? Que nenni ! Garée à l’abri « sous cloche », la Chevelle renaît de ses cendres presque 50 ans plus tard dans les mains de Classic Car Studio à la demande de son premier propriétaire. Elle était sa voiture de rêve, il lui a offert une seconde vie.
Pour ceux qui aiment les belles soudures et le taillage dans la masse, préparez un « futal » de rechange, ici c’est pornographique. Châssis sur-mesure, pièces usinées, tout est brut avec des angles vifs. Quel plaisir pour les yeux ! Rien n’a été laissé au hasard. Du freinage Wilwood (pour éviter les camionnettes en sens-inverse) au système audio, tout est fait pour faire tourner les têtes et lever de la « grognasse ».
Quoi ? Vous avez déjà changé de futal et on est qu’au milieu de l’article ? Restez nu, on a pas fini. L’intérieur est une véritable oeuvre d’art. Le tableau de bord avec les compteurs analogiques récents, le cuir beige clair (limite couleur peau quand on y pense) et le carbone sont d’une simplicité efficace sans précédent, le tout associé à sa robe noire et lisse extérieure. On reste dans le style de l’époque avec des techniques d’aujourd’hui, du véritable restomod comme on les aime.
La Chevelle SS disposait à la base d’un V8 454 ci « LS6 » de plus de 400 ch associé à une boite automatique 4 rapports un peu feignante. On reste dans la famille, aujourd’hui c’est un « LS9 » à compresseur issu de la Corvette ZR1 C6 de 650ch avec un ratio de 100ch/litre de cylindrée. Attaché à une boite manuelle Tremec 6 rapports. N’oubliez pas la minerve, c’est certainement un plaisir de faire hurler le LS9 dans une ligne inox vide en fond de 2. De quoi faire chanter quelques alarmes de bagnoles sur un départ arrêté. Dieu que c’est bandant !
Une chose est sûre, son propriétaire lui a rendu honneur en lui offrant ce second souffle encore plus violent que le premier. Le travail est remarquable et nous met une grande claque à en faire perdre l’audition du côté frappé. Il réalise un rêve, on le remercie de lui avoir autant donné d’amour et Classic Car Studio d’avoir autant de goût. Et si vous aviez choisi d’avoir fait la même chose avec vos premières voitures, l’auriez-vous fait ? Je sais que mon Escort de ’92 1.6l à carbu double-corps aurait voulu un autre destin que celui d’être broyée (snif).
Les placages carbone a l’intérieur sont un peu « too much », le reste est du tout bon.
C’est quand même beau le fruit mêlé de la passion et des moyens!!!
Les placages carbone a l’intérieur sont un peu « too much », le reste est du tout bon.
C’est quand même beau le fruit mêlé de la passion et des moyens!!!
une pure merveille 🙂
Un vrai divertissement. De l’Art « automobilistique ». J’adore !