J’sais pas vous, mais moi, quand je vois une Chevrolet Impala SS des 60’s, d’autant plus un cab’, j’ai de suite envie de me mettre du bon son à la sauce West Coast. Un « Nuthin’ but a G Thang » pour cruiser en compagnie de Dre et de Snoop Dogg. Ca vous branche ? Allez, on part à Compton…
Chez Chevrolet, l’Impala c’est le luxe accessible. En tout cas c’est comme ça qu’on la voyait à sa sortie en 1958. Enfin elle n’était surtout qu’une option. Oui, quand tu t’offrais une Bel Air coupé ou cab’, tu pouvais cocher la case Impala pour rouler dans une caisse différente des autres. La Bel Air Impala adoptait de nombreuses modifs qui la rendaient plus basse, plus large et un chouill’ plus longue que ses frangines. Il faudra attendre 1959 pour la voir devenir un modèle à part entière.
A l’époque, aux States c’est surtout la fête du slip. L’économie bat son plein, les dollars coulent à flots et la consommation tutoie le délire. C’est la belle époque des Big Three qui écoulent leurs modèles par centaines de milliers d’exemplaires et n’hésitent pas à les renouveler quasiment chaque année. Et si la troisième génération d’Impala débarque en 61, chaque millésime aura droit à son lot de modifs, que ce soit esthétique ou mécanique. Et ça, c’est aussi bien sur la berline, le coupé, le break ou le cab !
C’est avec elle que va débarquer l’option SS (Super Sport) qui allait finalement devenir le label sportif pour plusieurs modèles de Chevrolet. Sur l’Impala, elle voyait débarquer des plaquettes de frein plus mordantes, des suspensions plus raides, des pneus plus larges mais surtout le V8 409 ci, puis plus tard, le 427 ci, qui allaient flirter avec les 400 ch. En 61, l’option était dispo sur tous les modèles. A partir de 62, seuls les coupés et cabriolets y avaient droit.
Comme ce modèle de 62 qui vient poser ses roues sur DLEDMV. Une Impala SS 409 Cab de 62, qui est passée sous la clé de 12 de son proprio en 2020. Faut dire que l’engin avait bien besoin d’une p’tite remise en forme.
Pour cela, la caisse allait être remise en état, avant de recevoir des chromes rutilants et une robe Tuxedo black. Dans l’habitacle le traitement est le même, sobre mais classe. On vire la sellerie rouge pour la remplacer par un vinyle noir et blanc avec assise et dossier pied de poule. Une belle moquette noire, des placages alu nickels, un volant SS, une levier de vitesse passé au plancher en lieu et place de la colonne de direction, des compteurs vintage mais modernes (je vous laisse vous démerder avec ça !) et pour le confort, une direction assistée, des vitres élec, une fermeture centralisée, une clim Vintage Air et une sono à vous faire saigner des tympans.
Pour rester cohérent avec le look, la caisse est dropée par terre grâce à des airbags avec réservoir et deux compresseurs, le tout signé Viair. Le freinage est upgradé par un ensemble disques / étriers de Corvette à l’avant et Wilwood à l’arrière. Ils se cachent derrière des jantes chromées Coys en 18″ devant et 20″ derrière, enrobées de gommes Hankook.
Le minimum syndical pour encaisser les charges du gazier, en l’occurence un V8 LS3, un 6,2 l fort de 435 ch et 575 Nm. En y étant, il accueille une injection Holley, un papillon de 92mm, une admission directe, un radiateur alu et une ligne inox qui part des collecteur pour déboucher sur deux side pipes. Les watts filent aux roues arrière via une boitoto 4 vitesses.
Pour info, l’Impala est devenue la référence culturelle de la cool attitude. L’engin idéal pour cruiser pépouze… si ce n’est qu’après une période où seuls le chicanos en voulaient, aujourd’hui, pour se la jouer bad boys au volant d’une Impala SS, il vaut mieux avoir un compte en banque plutôt garni… Eh ouais, l’explosion des côtes et la spéculation n’a pas de frontière. N’empêche que cette Impala SS, pour se la jouer sur Ocean Drive, y’a pas mieux !
© rdferg1 via BaT